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Ian McEwan

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Message par topocl Lun 19 Déc - 13:21

Ian McEwan
Né en1948


social - Ian McEwan 220px-18

Ian McEwan, né le 21 juin 1948 à Aldershot, est un romancier et scénariste anglais.

Ian McEwan a passé une grande partie de sa jeunesse en Extrême-Orient à Singapour, en Afrique du Nord (en Libye), et en Allemagne, où son père, officier écossais dans l’armée britannique, était en poste. Il a fait ses études à l’université du Sussex et l’université d'East Anglia, où il a été le premier diplômé du cours d’écriture créative créé par Malcolm Bradbury.

Dès le début des années 1980, Ian McEwan s’impose sur la scène littéraire britannique avec deux recueils de nouvelles, First Love, Last Rites (1975) et In-Between the Sheets (1978), traduits de manière incomplète en France en un seul volume : Premier amour, derniers rites. McEwan s’y montre fasciné par la perversion et l’interdit. Il explore tous les fantasmes les plus bizarres de la sexualité, les outrances et les excès auxquels l’amour peut conduire : crimes passionnels, crimes sadiques… Avec lui, le mal rôde sous le masque de la banale réalité quotidienne, remettant en question la normalité et l’innocence. First Love, Last Rites (1975) a remporté le prix Somerset Maugham Award en 1976.

Viendront ensuite des romans et de nombreuses pièces radiophoniques. Le Jardin de ciment (The Cement Garden, 1978) met en scène l’enfance marginale vue à travers la narration d’orphelins qui ont enfoui dans du ciment le cadavre de leur mère. Un bonheur de rencontre (The Comfort of Strangers, 1981) raconte une histoire d’amour ordinaire qui se termine par un crime pervers. L'Enfant volé (The Child in Time) publié en 1987 évoque la difficulté pour des parents de surmonter le rapt de leur enfant. De multiples personnages et intrigues secondaires se greffent sur le drame qui se présente à la fois comme une satire féroce des institutions anglaises et une méditation sur l’enfance et le temps. Le roman se voit récompensé par le prix Fémina étranger en 1993.

Ian McEwan, sans abandonner sa prédilection pour la déviance, se met ensuite à écrire des récits ancrés dans une période particulière et soucieux d’histoire récente. L’Innocent (The Innocent or The Special Relationship, 1990) décrit le cheminement de l’innocence au crime le plus atroce, sur fond d’espionnage dans le Berlin de l’après-guerre. Dans Les Chiens noirs (Black Dogs, 1992), le narrateur tente d’écrire l’histoire de ses beaux-parents, deux personnages emblématiques des illusions et désillusions d’une époque. Ballotté entre les deux versions que ceux-ci défendent, le biographe est animé d’un désir de vérité qui, au-delà de son sujet déclaré, le concerne lui-même.

L’univers de McEwan est un monde sordide où règne un malaise permanent. Entre le thriller et le roman psychologique, Délire d’amour (Enduring Love, 1997), sommet d’humour noir et de cruauté, nous fait découvrir les affres de l’obsession et l’ambiguïté qui s’installe entre l’obsédé et l’objet de son obsession. Dans ce roman où les personnages sont poussés dans leurs derniers retranchements, l’amour s’avère plus dangereux que la haine. L'auteur met en scène un personnage atteint du syndrome de Clérambault.

En 1998, l’auteur reçoit le prix Booker pour Amsterdam (Amsterdam, 1998), roman où s’affrontent quatre notables : le mari et les trois amants d’une femme décédée.

Avec Expiation (Atonement, 2001), Ian McEwan s’interroge sur le pouvoir de manipulation des écrivains : une romancière écrit qu’enfant, elle a accusé de viol l'amant de sa sœur. Son histoire mêle deux histoires tragiques : celle d’un bonheur brisé et celle d’une innocence perdue. En 2007, il participe en tant que producteur exécutif au film réalisé par Joe Wright, avec James McAvoy, Keira Knightley, Saoirse Ronan et Romola Garai, le scénario est de Christopher Hampton.

Insolite et insolente, provocatrice, hautement originale, l’œuvre de Ian McEwan surprend par ses tours de force de concision et d’humour. L’auteur joue avec les énigmes qui sont l’essence de la narration. Tous ses romans affichent une parenté lointaine, sous forme de simulacre, avec l’énigme policière.

Œuvres en français

Romans
Le Jardin de ciment (The Cement Garden, 1978)  
Un bonheur de rencontre / Étrange Séduction (The Comfort of Strangers, 1981) : Page 2
L'Enfant volé (The Child in Time, 1987, Whibread Novel of the Year Award) : Page 2
L'Innocent (The Innocent or the Special Relationship, 1990)  
Les Chiens noirs (Black Dogs, 1992)  
Délire d'amour (Enduring Love, 1997) : Page 1
Amsterdam (Amsterdam, 1998, prix Booker 1998), Page 2
Expiation (Atonement, 2001) : Page 1, 2  
Samedi (Saturday, 2005) : Page 1, 2
Sur la plage de Chesil (On Chesil Beach, 2007) : Page 1, 2  
Solaire (Solar, 2010) : Page 1  
Opération Sweet Tooth (Sweet Tooth, 2012) : Page 2
L'Intérêt de l'enfant (The Children Act, 2014) : Page 1

Recueils de nouvelles
Premier amour, derniers rites : traduction française de deux recueils de l'auteur :
       First Love, Last Rites, 1975, prix Somerset Maugham 1976
       In-Between the Sheets, 1978
      Reprise sous le titre Sous les draps et autres nouvelles : Page 2

Recueil de nouvelles pour la jeunesse
Le Rêveur (The Daydreamer, 1994)

Nouvelles
Les Écoliers (in Europe no 768, avril 1993)
La Langue maternelle (NRF no 570, juin 2004)  in Être un homme : 75 auteurs réunis / par Colum McCann.

MAJ le 17/01/2024

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Message par topocl Lun 19 Déc - 13:23

Samedi

[social - Ian McEwan Captur77

Un samedi "ordinaire", de l'insomnie matinale à l'endormissement collé contre son épouse, 24 heures de la vie d'un homme , neurochirurgien performant, mari amoureux, fils dévoué, père aimant, 24 heures où apparaissent et grandissent au fil des heures les failles d'un homme , ses errances, et où explosent ses vagues certitudes.

Dans un récit à la précision quasi obsessionnelle , Ian McEwan raconte comment Henry Perowne, pour qui « Tout est sous contrôle », dans le contexte d'une époque «perplexe et inquiète » (l'après 11 septembre), voit sa routine bienheureuse se gripper, confrontée à la chose publique et aux interrogations qu’elle génère, et à diverses péripéties privées. Peu à peu « la confusion le gagne », se posent les questions du destin, du hasard et du choix.

Insensiblement, cet homme qui commence le récit comme « un roi, immense, accommodant, invulnérable, [qui] veut bien dire oui à tout projet empreint de chaleur et de bienveillance » , au fil des heures, « se sent faible et ignorant, effrayé par la vitesse à laquelle les conséquences d'une action peuvent vous échapper et engendrer de nouveaux événements, de nouvelles conséquences, jusqu'à vous mettre dans une situation que jamais vous n'auriez imaginée ni choisie »

Mécanique factuelle implacable, récit au suspense progressif, frisant parfois, mais plutôt élégamment, la caricature, Samedi nous confronte, dans un monde hostile et angoissant, aux abîmes de nos fragilités comme à nos aveuglements, et sasn la condamner pour autant, à notre défense mesquine et désespérée d'un bonheur personnel égoïste.


  « Quand on se focalise sur les grands problèmes, la situation politique, le réchauffement de la planète, la pauvreté dans le monde, tout paraît vraiment épouvantable, sans aucune amélioration en vue, sans aucun espoir auquel se raccrocher. Alors que si je change d'échelle, que je pense aux petites choses de la vie – comme la fille que je viens de rencontrer, la chanson que je prépare avec Chas ou la perspective de faire du snowboard le mois prochain, tout s'éclaircit. Elle sera donc ma devise : « Voir les choses en petit. »

(commentaire rapatrié)


mots-clés : #psychologique

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Message par topocl Lun 19 Déc - 13:24

Solaire

social - Ian McEwan Image141

Que dire de Solaire ?
McEwan a réellement un style d'une fluidité remarquable, extrêmement agréable à lire, c'est en tout cas ce qu'il en ressort d'après la traduction. Il a également un humour pince-sans-rire absolument hilarant, décrivant finement des situations grotesques en ayant l'air de ne pas y toucher. C'est absolument délectable.

Tout ceci donnerait envie de s'enthousiasmer sur un livre comme Solaire. Malheureusement l'auteur nous décrit un personnage tout à fait antipathique, et en même temps trop minable pour qu'on s'y attache d'une quelconque façon : quinquagénaire plutôt moche et bedonnant, infantile dans son incapacité à vivre autrement que dans l'instant, répondant à ses appétits les plus immédiats, sans jamais se poser la question des conséquences, profiteur, menteur, uniquement préoccupé de ses propres besoins. Certes il a eu un prix Nobel de physique pour des travaux brillants dans ses plus jeunes années, mais là encore McEwan suggère qu'il n'était pas forcément franchement mérité. Depuis il repose sur ses lauriers, tire profit de cette gloire passée pour s'autoriser à végéter, pique des idées à droite et à gauche, de façon fort peu honorable, pour entretenir cette pseudo image. Dans sa vie personnelle aussi, il a un certain succès (concept finalement assez peu) mais tous finissent par se lasser. Le livre décrit une dizaine d'années de cette vie qui n'a d'autre constante que la satisfaction immédiate, et c'est finalement assez mince…

En somme, la forme est brillante et séduisante, ce qui explique qu'on puisse aller jusqu'au bout, mais le fond est assez creux donc cela ne laissera pas un souvenir inénarrable…

(commentaire récupéré)

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Message par tom léo Lun 19 Déc - 17:42

L’intérêt de l’enfant

social - Ian McEwan Produc26

Originale : The children act, Anglais, 2014

CONTENU :
Fiona Maye est une juge respectée à la Haut Court de Londres, connue pour sa méticulosité, son sérieux. Depuis plus de trente ans elle est mariée avec Jack, un professeur d'histoire. Un couple jusqu'à là harmonieux, mais un peu distant récemment. D'un coup il demande sa bénédiction pour une affaire extraconjugale, ne trouvant pas assez d'activité dans son couple…

Juste dans ce moment Fiona est confrontée à un cas spécial et urgent : un garçon de 17 ans, souffrant de leucèmie, aurait urgemment besoin d'une transfusion sanguine. Mais lui et sa famille, témoins de Jéhova, réfusent pour des raisons réligieuses. Mais sans cela il mourra atrocement. Resteront juste 24 heures pour la juge d'émettre un jugement…
(avec des éléments de l'éditeur pour la version allemande)

REMARQUES :
Donc, on trouvera apparemment deux niveaux de narration parallèles : la situation personnelle de la juge dans les tensions actuelles de son couple d'un coté, et puis de l'autre, son travail comme juge devant un tribunal. On pourrait alors se demander à quel point éventuellement le personnel dérangera la sphère professionnelle, et vis-versa, si la vie professionnelle ne constitue pas un poids trop grand dans sa vie de couple, l'empêche à être présent.

A mon avis on trouvera une interaction beaucoup plus fine et étendue entre ces deux niveaux dans ces premiers chapitres. Quelques remarques sur ce sujet :
Quand dans une première partie (quasiment comme une présentation du travail de Fiona) nous sont racontés des cas différents, pointus, il s'agit pas juste de juger des situations d'une façon finale ou de nous présenter des devinettes éthiques à partir desquelles nous serions invités à nous former une opinion sur des sujets délicats.

Dans ces cas précis, presque toujours, on raconte des refus de gens d'accepter une certaine façon soit disant normal à procèder, à cause de certaines idées et convictions traditionelles sur un bien supérieur et une autre forme de bien-être en accord avec ces principes. Au même moment nous est raconté la situation de Fiona, apparemment si détachée, cultivée etc, comment elle arrive – certes à cause d'autres motivations et dans un autre cadre – aussi à énoncer une position catégorique, un refus presque incompréhensible d'aller à l'encontre de son mari… Elle risque un bien à cause d'une autre référence. Et – aussi parallèlement à des gens des cas exemplaires – elle menace même d'exclusion l'autre (ici son mari). Cette mise en dehors de l'autre va dans le roman jusqu'au point qu'elle changera littéralement les clés de portes (sans légalité aucune).

Voilà une présentation des choses incroyable : un comportement d'exclusion, voir une forme de dogmatisme (si on veut utiliser ce mot) trouve un terrain même en dehors de la stricte sphère réligieuse : à se demander si nous sommes pas tous potentiellement des « empêcheurs » du bien-être, et des possibles défendeurs de nos rigorismes moraux et autres ! Celle qui va juger dans le contexte du livre et qui a une certaine largeur de comprendre l'autre, fait des efforts d'empathies ou de compréhension, est en fait elle-même « emprisonnée » !

Et est-ce qu'elle sera capable d'émettre un jugement de l'extérieur, d'avoir le bien-être de l'autre comme souci, si elle ne regarde que de son point de vue de ce qu'est le « bien-être », et si elle refuse de remplir les trous énormes et existentiels qui s'ouvrent pour le garçon en question ?

Donc, il me semble que McEwan n'émet pas de jugements trop faciles sur des fondamentalistesA réligieux, il ne facilite pas des apriori. Tout cela, et le livre, me semblent plus fins. On y parle aussi de références néccessaires dans une vie (ou dangéreuses?), de sécurité, de certitudes, convictions, sens. Est-ce que je pourrais vraiment me mettre au dessus et proclamer que telle ou telle référence ne devrait pas compter ? Qui va remplir les espaces vides qui sont créés par la soit-disante libération des traditions vieillotes ? Espace de liberté ou abîme ?

Presqu'entièrement je ne pouvais qu'observer avec étonnement la capacité d'analyse de McEwan. Un livre très riche dont je n'ai encore rien dit avec ces lignes...


mots-clés : #psychologique #religion
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Message par topocl Lun 19 Déc - 18:05

Ah! ais c'est qu'il m'avait beaucoup moins plu, celui-là :

L'intérêt de l'enfant

social - Ian McEwan Produc26

Fiona, juge aux affaires familiales, sa perfection professionnelle chamboulée par ses déboires conjugaux, sort de son devoir d’impartialité pour juger une affaire de transfusion sanguine salvatrice refusée par un mineur Témoin de Jehovah. Et de cette subjectivité, qui va chercher ses sources dans ses émois d’adolescente, va naître un sacré chaos.

Mc Ewan est comme toujours dans la distance élégante, et mène son intrigue avec une maîtrise efficace. L'entremêlement vie affective et vie professionnelle donne de Fiona un portrait très fouillé, sa façon de décrire l'environnement, les lumières, le chat qui passe, Londres, tout cela est plutôt séduisant.

Certes. Mais au final d'où vient cette impression frustrante de sortir d'une médiocre série du genre "Mme le juge" : des approximations psychologiques, du pathos de la situation, des sujets de société insuffisamment fouillés, d'un brin de folie manquant et qui aurait mis du piquant, du happy end paresseux? Tout est prêt en tout cas pour un tournage sans besoin du travail complémentaire d'un scénariste.


(commentaire récupéré)

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Message par tom léo Mar 20 Déc - 7:54

Sur la plage de Chesil

social - Ian McEwan Bm_20_11

Originale : On Chesil Beach, 2007

CONTENU:
Gallimard a écrit:«Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible…» Le soir de leur mariage, Edward Mayhew et Florence Ponting se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l'Angleterre d'avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien ne se déroule selon le scénario prévu.
Dans ce roman dérangeant, magistralement rythmé par l'alternance des points de vue et la présence obsédante de la nature, Ian McEwan excelle une nouvelle fois à distiller l'ambiguïté, et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d'une vie.

REMARQUES:
J’étais à nouveau impressionné par le langage précis, oui, d’orfèvre, de McEwan, par exemple concernant les gestes et les ressenties intérieures ET aussi les descriptions du passé des deux. Il faudrait ajouter à ces deux chronologies, niveaux d’histoire, une fin d’histoire en forme de raccourci sur l’avenir surtout d’Edouard, et indirectement de son ex-femme.

Certains auraient voulu avoir des explications plus claires sur l’attitude de Florence. En ce qui me concerne cela semble assez claire que ce n’est pas juste une frigidité ou une simple aversion. Cela vient de plus loin…, et pas nécessaire d’expliciter qu’il y avait eu très probablement un problème coté père. Les indices sont là, savamment présentés par McEwan. Ce problème lié au contexte historique est moins la pudeur et l’absence de sexualité que l’absence de partage, le manque de mots. Aussi le « problème » de Florence – s’il est de l’ordre d’un abus – serait en grande partie le même de nos jours… Il ne sert pas à grande chose de lui reprocher son attitude qui est blessure. Elle aurait d’abord besoin d’aide.

Car si maintenant on cherche alors le problème coté Florence, l’auteur termine l’histoire en soulignant la responsabilité d’Edward. De la patience, de l’aide cherchée et trouvée…auraient changé deux vies. Ainsi reste l’impression d’un énorme gâchis, ou d’une tragédie. Ce n'est pas une histoire « drôle », pleine d'humour comme j'ai lu des commentaires ailleurs. Au lieu de juger de notre position si libérée et d'en haut une situation d'apparente pruderie incompréhensible pour beaucoup, on devrait voir l'explicaion suggérée et discrète dans le livres ?!

Le roman est assez court, et il gagne d’être lu d’un trait.

Très bonne lecture !
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Message par Bédoulène Mer 21 Déc - 20:53

j'avais lu Expiation et Samedi que je préfère finalement.

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Message par Ouliposuccion Lun 13 Fév - 17:40

Sur la plage de Chesil

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«Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible…» Le soir de leur mariage, Edward Mayhew et Florence Ponting se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l'Angleterre d'avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien ne se déroule selon le scénario prévu.


Je n’ai pu m’empêcher de penser à cette lecture à David Lodge et son roman « Jeu de maux ». L’Angleterre pudibonde  est bien en ligne de mire de ces deux auteurs, ancrés au cœur de la folie puritaine entraînant dans une voie désastreuse  toute personne recherchant  le bonheur sans entraves. Pour autant c’est bien dans le bain d’une éducation trop austère que notre jeune effarouchée se noie, trop engoncée dans un passé ou son père fut surement bien trop proche de son enfant que la douche froide se fait sentir. Sa réalité aurait été de trouver paradoxalement la fidélité dans l’infidélité d’un être aimé pour se sentir alors, considérée , loin des attouchements.
Un joli livre décrivant les failles des conventions sociales à l’instar de l’hypocrisie sociétaire.
Amen…
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Message par Tristram Ven 3 Mar - 22:45

social - Ian McEwan Image141

Je viens de refermer Solaire, présenté plus haut par topocl. Ce livre est effectivement d’une lecture jubilatoire, surtout grâce à son humour (parfois assez sombre), à répétition comme l’épisode des chips (d’abord la description de la perverse malacie, puis la méprise qui suit, l’usage qui en est fait dans un discours, l’attribution de l’anecdote personnelle à l’affabulation de l’inconscient collectif, etc.).
Son anti-héros, Nobel de physique, intelligent et velléitaire, assez sordide sans doute, m’est quand même apparu attachant, peut-être parce qu’il incarne beaucoup de nos travers occidentaux, de la facilité à manipuler l’opinion (notamment médiatique) à la banalisation du crime (du plagiat à la fabrication des preuves d'un assassinat et de son auteur). J’avoue personnellement un goût douteux pour le fumeux salmigondis type principe d’incertitude appliqué en métaphysique (réalité définie par l’observateur)…
Approximations sur les spécificités homme-femme, malbouffe, et bien sûr l’approche hasardeuse des théories scientifiques modernes, tous ces thèmes d’actualité y sont mis en scène, de façon assez dense pour qu’on ne s’y retrouve plus du tout.
C’est brillant, mais se ressent peut-être un peu trop des recettes d’atelier littéraire universitaire, comme nombre d’ouvrages anglo-saxons (Jonathan Coe, etc.).  

Quelques extraits, qui dénotent le sens de l’observation (malicieuse) de l’auteur :
« C’était un auditoire postmoderne, sensible au moindre propos inacceptable. »

« Suggérer qu’une influence ou une différence génétiques, ou encore une évolution passée puissent avoir le moindre impact sur les processus cognitifs, sur les hommes et les femmes, sur la culture, équivalait pour certains à entrer dans un camp de concentration et à proposer de collaborer avec le docteur Mengele. »

« Les gens qui s’intéressaient aux genres narratifs avaient souvent une vision approximative du réel, accordant la même valeur à ses différentes versions. »

« Il savait qu’au sein des solides institutions de la City, on s’obstinait à nier l’évidence [du changement climatique, du nécessaire passage des énergies fossiles à une énergie propre et renouvelable], au mépris des lois physiques les plus élémentaires et d’années de recherches sérieuses. Comme partout, les sceptiques voulaient que les affaires restent les affaires. Ils redoutaient une baisse des dividendes versés aux actionnaires, soupçonnaient les scientifiques de vouloir tirer profit de la situation comme eux-mêmes le faisaient. »
A propos de la dernière citation, il est à noter que l’ouvrage date de 2010, soit d’une période nettement pré-Trump…

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Message par topocl Sam 4 Mar - 9:07

En fait, pour toi, le héros nous représente tous et cela élargit le propos du livre.

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Message par Tristram Sam 4 Mar - 12:59

Ce serait un peu exagéré, d'abord c'est indubitablement un homme... Mais c'est une satire, et on ne peut pas ne pas penser à regarder la poutre qu'on a dans l'oeil... J'ai même eu une impression d'autocritique par moments, mais je ne connais pas assez l'auteur. C'est bien une peinture de notre société (les divorces à répétition, par exemple, sont caractéristiques). Malheureusement je ne m'y retrouve pas trop, mais dans ce genre de livre je me pose toujours la question : en quoi suis-je visé par cette caricature ?

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Message par Tristram Mer 12 Avr - 13:29

Dans une coquille de noix sort chez Gallimard : Site éditeur _ et le pitch est prometteur !

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Message par Baleine Lun 14 Aoû - 18:28

Expiation

social - Ian McEwan Cvt_ex10

Briony, treize ans, aperçoit depuis sa fenêtre sa sœur qui se déshabille et qui plonge dans la fontaine. Son amie d’enfance regarde sa soeur, et Briony le regarde la regarder. Elle n’est pas certaine de comprendre ce qui se déroule. Mais la confusion, la transformation engendrée par cette scène la pousseront à commettre un crime.

Première fois que je lis un roman de Ian McEwan, et je suis frappée par son écriture qui réveille de lointains échos de psychologie cognitive : ce n’est pas une personne qui approche, mais une forme que le personnage interprète d’abord comme ceci, puis comme cela, jusqu’à comprendre : c’est une personne qui approche… et on change les points de vue, et la même scène est réécrite comme un ensemble différent de cognitions. J’ai trouvé marquant ce découpage de la pensée et de la sensation.

Si j’ai adoré le début, j’ai commencé à m’ennuyer vers le milieu : seconde guerre mondiale, on suit l’un des personnages, mobilisé en France. Je regrette un certain goût de déjà-lu sur toute cette section (un goût de déjà-lu que la fin justifie en partie, mais qui m’a tout de même embêtée). Mais le roman se raccroche à un récit à mon sens plus intéressant, du point de vue d’une infirmière, de l’arrivée des blessés de guerre à l’hôpital.

La fin laisse rêveur.

À lire vos commentaires, je serais bien tentée d’en emprunter un autre


mots-clés : #deuxiemeguerre #psychologique
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Message par Marie Lun 14 Aoû - 18:38

social - Ian McEwan Cvt_ex10

C'est très lointain, Expiation!

Quelques mots récupérés:

Cet ouvrage est à la fois un roman et une réflexion sur ce qui fait qu'on devient romancier, et c'est, il me semble, ce qui fait son intérêt. . Au -delà de l'histoire elle-même, il y a l'épilogue, mais aussi ce passage, page 63, qui annonce l'épilogue et fait que raconter l'intrigue n'a aucune importance, car elle aurait pu être écrite autrement. Que s'est-il réellement passé, le sait-on ?
"Elle pourrait écrire trois fois la même scène, de trois points de vue différents ; son enthousiasme tenait à la perspective d'être libre, d'être délivrée de la lutte gênante entre le bien et le mal, entre les héros et les méchants. Aucun de ces trois là n'était mauvais, non plus qu'ils n'étaient spécialement bons. Elle n'avait pas besoin de juger. Il n'y aurait pas nécessairement de morale dans cette histoire. Il lui suffisait de montrer des esprits distincts, aussi vivants que le sien, bataillant avec l'idée d'autres esprits non moins vivants. Ce n'était pas seulement le vice et l'intrigue qui rendaient les gens malheureux, c'était la confusion et le malentendu ; et par dessus tout l'incapacité d'appréhender la simple vérité que les autres étaient aussi réels que soi. Et seule une histoire permettait de pénétrer ces différents esprits et de montrer leur égale valeur. C'est la seule morale dont avait besoin une histoire."
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Message par Baleine Mar 15 Aoû - 19:31

Ah oui, toute la dimension de la réflexion sur l'écriture et la nature de la fiction/de l'intrigue romancée est très intéressante aussi. Merci pour l'extrait, ça me plaît toujours ces passages qui prennent une nouvelle dimension à la relecture !
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Message par Tristram Lun 3 Fév - 21:30

Délire d'amour

social - Ian McEwan Dzolir10

Joe Rose est impliqué dans un accident de montgolfière qui s’avérera mortel. La narration de la scène, et comment s’en rendront compte Joe et sa compagne Clarissa, est déjà un grand moment du roman, essentiel si on considère le dilemme culpabilisateur que Joe, le narrateur, rumine par la suite. Mais c’est surtout l’occasion de la rencontre de Joe, journaliste scientifique et athée convaincu, avec Jed Parry, un jeune « fou de Dieu » tombé amoureux… fou de lui.
« Il vivait dans un univers déterminé de l’intérieur, commandé par une nécessité intime, et qui pouvait ainsi demeurer intact. Rien ne pouvait lui prouver qu’il se trompait, il n’avait besoin de rien pour se prouver qu’il avait raison. »

« Parry n’écoutait que la voix intérieure de son Dieu privé. »
Joe associe involontairement le choc du drame, le harcèlement de Jed Parry et sa mauvaise conscience de vulgarisateur (sciences expérimentales et formelles plus que sciences humaines…) qui aurait pu être chercheur.
J’apprécie énormément l’intégration intelligente des récents progrès scientifiques et de l’actualité sociétale dont McEwan fait preuve dans ses romans, et notamment celui-ci. Cette ingénieuse exploitation des connaissances actuelles (publié en 1997) est mise en abîme dans le personnage de Joe, ce rationnel qui analyse et justifie ses émotions en nous les livrant doctement.
« Mais j’avais aussi en tête la vieille mise en garde de mes années de labo : croire, c’est constater. »
Mais il dit plus loin :
« On voit ce qu’on croit. »
Certains avis professés ne semblent douteux ou excessifs :
« Les ethnologues n’ont découvert aucune société humaine, depuis les primitives jusqu’aux postindustrielles, qui n’ait ses dirigeants et ses dirigés ; et jamais on n’a répondu efficacement à une urgence par un processus démocratique. »

« Et quels étaient en fait les produits typiques de l’esprit scientifique, ou pseudo-scientifique, du XXe siècle ? L’anthropologie, la psychanalyse ‒ une orgie de fabulation. »
La façon dont le couple harmonieux se fissure est rendue avec maîtrise.
« Clarissa se fiait à ses affects pour la guider, elle croyait que son sentiment la mettait en contact avec la vérité, alors qu’en l’occurrence on ne pouvait se dispenser de s’informer, de prévoir et de calculer soigneusement. »
Mention spéciale aussi pour la scène ou Joe, persécuté par Parry, achète un revolver chez d'anciens hippies tournés dealers.
Ce livre est très bien documenté, tel que sur le syndrome de Clérambault (conviction délirante d'être aimé) dont Jed Parry souffre (ou plutôt fait souffrir). En appendice est donnée la description clinique du cas qui a inspiré McEwan.
Le livre est aussi fort habilement construit. D’ailleurs la marque du bon faiseur est peut-être un peu trop évidente (mais peut-on reprocher à un roman d’être bien fait ?)

Mots-clés : #amour #psychologique

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Message par Bédoulène Lun 3 Fév - 23:31

ça me parait intéressant et complexe à la fois.

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Message par Tristram Lun 3 Fév - 23:51

La lecture n'est pas du tout difficile. Quant à comprendre la psychologie dans le syndrome de Clérambault... Mais c'est effectivement un sujet très "romanesque" !

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Message par Bédoulène Mar 4 Fév - 0:20

Expiation aussi est "romanesque".

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Message par Tristram Mar 4 Fév - 0:37

Il arrive ! Je suis la chronologie !

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