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Alaa al-Aswany

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Message par Armor Jeu 29 Déc - 18:09

Alaa al-Aswany
Né en 1957


Alaa al-Aswany Portra10

Alaa al-Aswany, né le 28 mai 1957 au Caire, est un écrivain égyptien exerçant la profession de dentiste au Caire.

Alaa al-Aswany est né dans une famille intellectuelle ; son père était l'écrivain Abbas al-Aswany.
Il a fait ses études secondaires dans un lycée égyptien de langue française et a également étudié la chirurgie dentaire aux États-Unis, à l'université de l'Illinois à Chicago.

Alaa al-Aswany contribue régulièrement aux journaux d'opposition et est proche des intellectuels de gauche, en particulier de Sonallah Ibrahim. Il se dit indépendant des partis politiques, mais est l'un des membres fondateurs du mouvement d'opposition « Kifaya » (Ça suffit) qui réclame des élections présidentielles réellement libres.

Son roman L'Immeuble Yacoubian, paru en 2002, est un véritable phénomène d'édition dans le monde arabe et est rapidement traduit dans une vingtaine de langues, en plus de faire l'objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles.
Bien qu'idéologiquement proche d'écrivains de gauche comme Sonallah Ibrahim, Alaa al-Aswany adopte un style réaliste et direct, qui le rend intelligible à un lectorat très large, sans sacrifier la puissance du récit. Son habileté à capturer la vie foisonnante de l'Égypte dans toute sa diversité a amené des comparaisons au Prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz.

En 2011, il prend une part active à la révolution égyptienne, s'illustrant notamment le 2 mars 2011 dans un débat télévisé contre Ahmed Chafik, le premier ministre par intérim nommé par Moubarak.

Le 16 octobre 2013, alors qu'il est invité pour un débat sur la littérature à l'Institut du monde arabe, il est interrompu par des opposants au général Al-Sissi et au coup d'État militaire du 30 juin 2013. Al-Aswany quitte précipitamment alors la salle et est exfiltré par une petite trappe menant aux sous-sols de de l'Institut, sous les cris des anti-coup d'État aux cris de "Sissi dégage" et "A bas à bas le pouvoir de l'armée".
Source : wikipédia

Oeuvres traduites en français :

L'Immeuble Yacoubian : Page 1, 2
Chicago
J’aurais voulu être Égyptien
Chroniques de la révolution égyptienne
Automobile Club d'Égypte : Page 1, 2
La Religion en Égypte
Extrémisme religieux et dictature. Les deux faces d'un malheur historique
J'ai couru vers le Nil : Page 2
Au soir d'Alexandrie : Page 2

Maj le 14/10/2024
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Message par Armor Jeu 29 Déc - 18:18

Alaa al-Aswany 97823310

Automobile club d'Egypte

Egypte, fin des années 40. Le pays est sous domination britannique, avec à sa tête un roi fantoche et débauché. Si son attitude choque le peuple, les puissants, quant à eux, ne reculent devant aucune flagornerie pour obtenir de nouveaux privilèges, quitte à offrir sans vergogne les services de leurs épouses ou de leurs filles. C'est bien connu, une fois satisfait, le roi n'est pas avare de ses prodigalités...
Tout ce beau monde a coutume de se retrouver au très sélect Automobile Club, où l'implacable El-Kwo, le tout-puissant chambellan du roi, règne sur une armée de serviteurs qu'il martyrise à l'envi ; totalement soumis, ceux-ci sont incapables de se révolter contre le traitement inhumain qu'ils subissent, tant on leur a inculqué l'idée que cela était dans l'ordre des choses...

"Leur existence reposait sur une vérité unique : El-Kwo était une force absolue contre laquelle ils ne pouvaient rien. Si leur croyance en cela était ébranlée, tout changeait. L'image de leur tout-puissant maître enracinée dans leurs esprits les rassurait en même temps qu'elle les terrorisait. Il était dur avec eux. Il les opprimait, mais également il était le garant des fondements de leur existences."

Le roman s'articule autour de deux pivots : la vie à l'Automobile Club, et celle des membres de la famille d'un des serviteurs, Abdelaziz Hamam. Descendant ruiné d'une puissante famille de Haute-Egypte, il s'est réfugié au Caire dans l'espoir d'améliorer le sort de sa famille.

Alaa El Aswany a un talent de conteur incomparable ; il sait prendre son temps pour installer les situations et décrire au mieux les tourments intérieurs de ses personnages. Sous sa plume évocatrice, les nombreux épisodes s'entremêlent avec brio.
L'on pourrait regretter le procédé d'écriture, souvent vu _et souvent factice_  qui consiste à terminer ses chapitres par une situation en suspens. Mais ce procédé, l'auteur le maîtrise à la perfection ; à aucun moment je n'ai eu l'impression que certains passages faisaient office de remplissage. La force de l'auteur est, au contraire, d'avoir su donner à chaque épisode suffisamment d'intensité pour que le lecteur soit  totalement happé, incapable de refermer le livre.

Ce n'est certainement pas un hasard si Alaa El Aswany, écrivain engagé, a choisi d'ancrer son roman à la fin des années 40, peu avant que la révolution n'embrase le pays. Il décrit merveilleusement le lent éveil des consciences, la difficulté d'oser réclamer des droits dans un régime dictatorial qui asservit en toute impunité. Il saisit les peurs, les changements incessants d'opinion, les bravades et les reculades, pour nous dresser un tableau profondément attachant du petit peuple égyptien.

J'aurais pu vous parler des heures durant des aventures de la famille Hamam et des individus gravitant autour d'eux, mais je vous laisse le soin de découvrir leur difficile apprentissage de la vie adulte. Je ne peux vous dire qu'une chose : ils vous seront si attachants ou détestables que vous regretterez furieusement de les quitter...
Je n'aurai donc que deux conseils : oubliez les dix premières pages, assez ridicules et infatuées, et plongez avec délices dans ce récit vibrant et absolument passionnant.
Un grand coup de coeur, comme on en a rarement.

(Ancien commentaire remanié)


mots-clés : #historique #regimeautoritaire #romanchoral


Dernière édition par Armor le Sam 20 Jan - 21:59, édité 3 fois
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Message par Bédoulène Ven 6 Jan - 23:45

Alaa al-Aswany L-imme10

l'Immeuble Yacoubian

Comme certains ce sont les nombreuses références à Dieu qui m'ont interpellée. Mais que ces appels à Dieu soient faits par des voleurs, escrocs, pervers, politiciens véreux n'est pas à lier uniquement à l'Egypte ; les voyous de toute religion, de tout pays utilisent ces appels en "protection" avant et après (remerciement) leurs délits.

Les personnages et les lieux sont décrits précisément.

La construction des parties ne m'a pas gênée, j'ai bien suivi ces nombreux personnages, même si parfois j'oubliais les noms, car leurs actions et paroles me les rendaient reconnaissables.

l'histoire de cet immeuble est lié à l'histoire du pays.

Je pense aussi que la langue est riche en mots.

Le cheminement du jeune Taha jusqu'à son endoctrinement par les Islamistes extrémistes est réaliste et c'est celà qui m'a le plus effrayée. (c'est hélas d'actualité plus que jamais)

Et évidemment, la condition Féminine catastrophique et celle des Homosexuels m'ont touchée.

En résumé, j'ai apprécié ce livre.


(message rapatrié)


Mots-clés : #corruption #religion #romanchoral #terrorisme


Dernière édition par Bédoulène le Sam 25 Mai - 10:30, édité 1 fois

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Message par tom léo Mer 15 Fév - 17:23

Alaa al-Aswany L-imme10

L’immeuble Yacoubian


J’ai délivré ce livre de ma Pal, après bien longtemps. Et j’ai bien aimé de lire ce livre, qui nous plonge dans un pays, une société qui pourrait être « typique » pour certains pays du Proche Orient. Et qui m’aide alors de comprendre certains développements, certaines situations dans ces pays, entre attrait et répulsion de l’Occident, extrémisme religieux et laïcité, efforts de s’en sortir et magouilles sans fin. On peut bien parler, avec un certain choc (culturel), de l’omniprésence de la corruption, d’un extrémisme religieux tout proche, du pharisaïsme, du rôle de la femme opprimée etc. Et on pourrait s’opposer : revendiquer une franchise, une justice etc.

Ce qui m’a touché dans cette domaine de problèmes c’est le fait que pratiquement toutes les personnes, même ceux qui vont faire « le mal », ont aussi été, un moment donné, des victimes. Le mot qui me revenait sans cesse à la pensée, c’est : humiliation. Est-ce qu’on voit assez à quel point certains chemins injustes sont des « réactions » sur des humiliations subies ?

Si on prend l’exemple de Taha qui était au début du livre un musulman pratiquant, cherchant un emploi à la police. Il est rejeté et humilié pour ses origines. Je ne veux pas justifier son appartenance à une mouvance radicale, mais certainement l’islamisme extrémiste tire ses forces et sa popularité du fait que certains pensent y trouver un image d’une communauté plus juste (que l’officielle)…

On pourrait analyser d’autres personnages de la même façon ! Certaines femmes subissent les avances forcées des supérieurs. Certaines, après, vont s’y accoutumer et faire avec…

Cela ne devrait pas trop étonner le lecteur de trouver beaucoup de références à la religion, comme elle est encore omniprésente dans cette société. Ce par contre, dont on pourrait discuter c’est de savoir si soit l’extrémisme islamique, soit la pure religiosité de circonstance qui s’épuisent dans des formules, soit une laïcité sont vraiment toutes les facettes de cette question.

Pareillement les personnages décrits représentent certes un large spectre de la société égyptienne, mais épuisent probablement pas toute la gamme de caractères (évidemment). Ainsi je trouvais beaucoup d’informations et d’idées sur l’Egypte d’aujourd’hui tout en restant un peu sceptique si l’auteur n’a pas réduit sa vision.

Néanmoins une très bonne lecture !

wikipedia a écrit:Construit en 1934 par le millionnaire arménien Hagop Yacoubian, l'immeuble qui porte son nom fut un somptueux représentant du style Art Déco en vogue dans le centre ville du Caire. Il est situé dans l'actuelle rue Talaat Harb (nommé dans le roman par son ancien nom de Soliman Pacha). Il est un symbole de l'ancienne classe dominante en Égypte, opulente et cosmopolite: "A cette époque, c'était la fine fleur de la société qui habitait l'immeuble Yacoubian: des pachas(...), des industriels étrangers et deux millionnaires juifs (...)". Comme la plupart des bâtiments du centre-ville du Caire, il a été profondément affecté par les suites de la Révolution Nasserienne et les évolutions politiques, économiques et démographiques qu'a connues l'Égypte depuis.

Les anciens habitants ont pour la plupart quitté l'Égypte ou ont vu leur statut social s'effondrer. Le bâtiment a perdu sa splendeur. Les nouveaux habitants sont soit des nouveaux riches, soit des pauvres venant souvent de la campagne qui, luttant pour survivre, ont investi le toit de l'immeuble. L'évolution du bâtiment et de ses habitants est réellement représentative de celle qu'a connu le centre-ville du Caire, voire l'Égypte dans sa globalité.

Les personnages principaux vivent ou travaillent dans l'Immeuble Yacoubian. Presque lui-même un personnage du roman, le bâtiment crée un contexte géographique et historique aux actions des personnages.

L'immeuble existe réellement et que l'auteur Alaa Al Aswani y a tenu son cabinet de dentiste pendant plusieurs années dans un local où son père pratiquait déjà comme avocat.
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Message par Tristram Mer 15 Fév - 19:21

Je ne connais pas (encore) cet auteur, mais vos compte-rendus de lecture, ainsi que les références à Sonallah Ibrahim, m'incitent à la découvrir.

« Le ministre de l'Intérieur Zaki Badr à l'Assemblée du peuple : "Les détenus se torturent eux-mêmes pour obtenir des dommages et intérêts." »,
Ibrahim Sonallah, «Les années de Zeth »

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Message par Dreep Dim 7 Oct - 16:19

Alaa al-Aswany 97823310

Automobile club d'Egypte

On se doute bien avant de commencer ce livre, qu'il y aura une dimension sociale forte. Mais de quelle manière El-Aswany l'incarne, je l'ai découvert et exploré avec un plaisir mélangé. Dans une polyphonie pleine de vie, d'effervescence, le roman embrasse une pluralité d'individus, de destins. Une pluralité qui se trouve confondue avec le destin commun, le sort de l'Egypte sous le joug colonial anglais, à l'époque du roi Farouk. Le roman donne l'impression de faire de ce sort une allégorie, qu'un personnage annonce assez tôt :

Alaa El-Aswany a écrit:"Chez condisciples, généralement nous rattachons le sens du mot « viol » au viol d'un corps. Mais cela est faux. Le viol, fondamentalement, est le viol d'une volonté. L'occupation vise à assujettir l'Egypte. Les Anglais veulent briser notre volonté. L'occupation est un viol. L'Egypte est violée. Est-ce que vous accepte que votre pays soit violé ?"

C'est toujours en fond, même s'il on suit un certain nombre de personnages d'une famille, dans leurs difficultés, leurs drames ou leurs bonheurs personnels. Il y a des comportements de doute, de peur, de rage, des foucades et du désirs impérieux, des personnages fantasques et ambitieux, mais aussi des comportements héroïques qu'El-Asnany met en scène. On est parfois ému, parfois perplexe, je me demande encore quel était le but des liaisons de Mahmoud et de son pote Faouzi avec des femmes mûres. Quid du choléra qui s'annonce puis disparaît de la trame du roman ? Sans doute une autre allégorie, annonçant des drames à venir pour l'Egypte.
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Message par Tristram Jeu 16 Mai - 23:03

L'Immeuble Yacoubian

Alaa al-Aswany L_imme10


Dans ce bel immeuble de la rue Soliman-Pacha (maintenant Talaat-Harb) construit dans la première partie du XXe siècle, toute une humanité cairote est représentée, inscrite dans l’histoire de la ville cosmopolite. Édifié par un Arménien, y ont effectivement vécu des juifs, des coptes (donc chrétiens), des Européens, soit des riches du centre-ville, mais aussi leurs domestiques, « les habitants de la terrasse », en quelque sorte symétriques des harafich, les gueux des ruelles chantés par Naguib Mahfouz.
Pour avoir connu l’endroit à la même époque (années 90), j’ai retrouvé assez exactement le peuple cairote, ses qualités et ses travers : de la gentillesse à l’obséquiosité, de la politesse à l’hypocrisie, de l’accommodement (même avec Allah) à la rouerie, du bakchich à la corruption, affaire de gradation…
« Abdel Nasser a enseigné aux Égyptiens la lâcheté, l’opportunisme, l’hypocrisie… »
La consommation d’alcool et l’homosexualité, officiellement absentes et interdites, sont relativement clandestines et donc sources de racket de la part des autorités et de rejet de la part des intégristes :
« La loi de l’islam est contrecarrée dans notre infortuné pays. Nous sommes gouvernés par la loi française laïque qui autorise l’alcoolisme, la fornication, l’homosexualité tant que cela a lieu avec le consentement des deux parties. »

« Il avait appris du cheikh Chaker que le genre humain était trop méprisable pour qu’on l’aime ou qu’on le déteste en fonction de ses qualités séculières, mais que nous devons fixer nos sentiments à son égard en fonction de son observance de la loi divine. C’est ainsi que son point de vue changea sur de nombreux points : autrefois, il aimait certains habitants de l’immeuble parce qu’ils étaient bons envers lui et généreux. Il se mit à les détester parce qu’ils ne faisaient pas la prière et que certains buvaient de l’alcool. »
La question centrale de l’islamisme, djihad et charia, et donc la genèse du terrorisme, est particulièrement exposée. Issu de la combinaison pauvreté, ruralité et croyance fondamentaliste, l’élément déterminant, déclencheur, semble être l’addition de la corruption des autorités, de la politique internationale (guerres d’Irak et du Koweït, Palestine et Israël), des violences policières de la dictature.
Les cruelles tribulations de Zaki Dessouki, vieil aristocrate jouisseur et faible de caractère, se révèlent particulièrement poignantes, et servent de fil conducteur du début à la fin du roman.
Ce livre constitue un témoignage social vu d’une position privilégiée (mais pas forcément impartiale), l’inextricable entrelacement des vies individuelles étant représentatif de la promiscuité cairote.
Le lecteur avisé y reconnaît, dans le désordre de bazar, nombre de caractéristiques du Caire : l’omniprésence du babwab (portier/ gardien d’immeuble), la place à la fois essentielle et inférieure de la femme (mais l’épisode de Soad avortée de force est peu convaincant), le nationalisme, le souvenir prégnant de la France dans la bonne société, l’injustice, l’importance de ce qu’on a pu appeler les salamalecs, la pollution des cimenteries d’Hélouan, les quartiers informels (habitat précaire, spontané), la prégnance de la cupidité.
« …] ce pays n’est pas notre pays, Taha, c’est le pays de ceux qui ont de l’argent. »

« ‒ Les gens naïfs croient que nous truquons les élections. Absolument pas ! Le bon Dieu a créé les Égyptiens à l’ombre d’un gouvernement. Aucun Égyptien ne peut être en désaccord avec son gouvernement. Bien sûr, il y a des peuples qui se soulèvent et se révoltent mais, de tout temps, l’Égyptien a baissé la tête pour manger son morceau de pain. Tout cela est écrit dans l’histoire. Le peuple égyptien est le plus facile à gouverner de tous les peuples de la terre. Dès que tu prends le pouvoir, ils se soumettent à toi, ils plient devant toi, et tu peux faire d’eux ce qui te passe par la tête. N’importe quel parti au pouvoir, lorsqu’il fait des élections, est obligé de les gagner parce que les Égyptiens sont obligés de soutenir le gouvernement. Le bon Dieu les a créés comme ça. »

« Quant à Malak, sa façon d’adjurer la police était unique en son genre. Il savait depuis longtemps que les policiers avaient trois critères d’appréciation : l’apparence, le métier et la façon de parler. C’est en fonction de ces critères que dans les commissariats les citoyens étaient respectés ou bien méprisés et frappés. »

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Message par Tristram Ven 17 Mai - 0:06

Il est frappant de constater que nos commentaires sur un même livre ne sont pas redondants, mais fort différents ; ils se complètent !

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Message par Bédoulène Ven 17 Mai - 7:42

tu connais ce pays, la ville Tristram ? ton commentaire est comme toujours, bien argumenté, il apporte à ma lecture, qui date.

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Message par topocl Ven 17 Mai - 8:43

Tristram a écrit:Il est frappant de constater que nos commentaires sur un même livre ne sont pas redondants, mais fort différents ; ils se complètent !

On serait différents, donc !

Depuis le temps que je le croise, ce bouquin-là!

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Message par Tristram Ven 17 Mai - 12:33

Bédoulène a écrit:tu connais ce pays, la ville Tristram ?
J'y ai vécu près de dix ans.
Topocl a écrit:On serait différents, donc !
Ça, c'est pas un scoop ! Mais c'est quand même curieux comme on voit et retient des choses fort différentes dans un même livre !

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Message par topocl Ven 17 Mai - 12:54

Tristram a écrit:
Topocl a écrit:On serait différents, donc !
Ça, c'est pas un scoop !
Oui, je vous l'ai gardé en exclusivité!

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Message par Bédoulène Ven 17 Mai - 20:20

Tristram ton commentaire avait un je ne sais quoi qui m'a fait penser que tu connaissais ! Smile

mon comment est mini ! mais j'ai un très bon souvenir de cette lecture !

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Message par topocl Sam 25 Mai - 9:13

L’immeuble Yacoubian

Alaa al-Aswany Bm_cvt12

Si on s’en tient au premier et au dernier chapitre, il s ‘agit d’un homme notable vieillissant, qui, voyant l’âge venir, emploie une jeune femme pour lui prodiguer de la compagnie et un peu plus. Et qui est si doux et si charmant qu’après avoir voulu le gruger, elle finit par l’aimer infiniment.

Mais au Caire la vie grouille et il ne s’agit pas de s’en tenir à une histoire intime et heureuse. L’immeuble Yacoubian, immeuble haussmannien qui réunit les riches dans ses étages et les pauvres sur sa terrasse, est un lieu de vie intense, jamais en pause,  où s’expriment toutes les déviances d’un pays marqué par la misère, la corruption, une religion égarée, des rapports sociaux gangrenés, un puritanisme mal caché par un libéralisme de mœurs qui n’est qu’apparent.

Dans ce roman choral, l’habile conteur Al Aswany fait se croiser et s’entrecroiser  le beau monde et les petites gens, les policiers ripous, les politiciens dépravés et les islamistes aveugles, les bourgeois sûrs du pouvoir de leur argent, les femmes manipulées, pelotées, achetées, les homosexuels réprouvés, tout un monde foisonnant qui illustre les dérives d’un pays, écartelé entre civilisation et régression,  à la fois révulsé et fasciné par l’Occident.



L'immeuble Yacoubian:
Alaa al-Aswany Ya10

Une terrasse:
Alaa al-Aswany Yac10


Mots-clés : #corruption #religion #romanchoral #terrorisme

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Message par Tristram Sam 25 Mai - 12:30

C'est un message récupéré, Topocl, ou tu viens de le (re)lire ?

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Message par Tristram Sam 25 Mai - 12:46

Ta première photo représente une vue du midan Talaat Harb ; voici l'immeuble Yacoubian :
Alaa al-Aswany Yacoub10

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Message par topocl Sam 25 Mai - 19:40

Tristram a écrit:C'est un message récupéré, Topocl, ou tu viens de le (re)lire ?
Non, ma lecture doit remonter à avant ma participation au forum : je n'ai pas de commentaire y correspondant, , donc, c'est celui de ma lecture actuelle.

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Message par topocl Sam 25 Mai - 19:43

Tristram a écrit:Ta première photo représente une vue du midan Talaat Harb ; voici l'immeuble Yacoubian :
Désolée j'ai été trompée par ma source qui disait que c'était bien lui Alaa al-Aswany 1038959943

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Message par Tristram Sam 25 Mai - 19:57

Topocl a écrit:@Tristram a écrit:
C'est un message récupéré, Topocl, ou tu viens de le (re)lire ?
Non, ma lecture doit remonter à avant ma participation au forum : je n'ai pas de commentaire y correspondant, , donc, c'est celui de ma lecture actuelle.
Euh... en français de France, on dirait que tu viens de le relire ?

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Message par Bédoulène Sam 25 Mai - 21:33

c'est ce que je pense aussi !

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