Metin Arditi
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Metin Arditi
Metin Arditi
Né en 1945
Né en 1945
Metin Arditi, né le 2 février 1945 à Ankara, est un écrivain suisse francophone d’origine turque séfarade.
Metin Arditi a quitté la Turquie à l’âge de sept ans. Après onze années passées dans un internat suisse à Lausanne, il étudie à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, où il obtient un diplôme en physique et un diplôme de troisième cycle en génie atomique. Il poursuit ses études à l’université Stanford.
Metin Arditi habite Genève, où il est très engagé dans la vie culturelle et artistique. De 2000 à 2013, il a été Président de l'Orchestre de la Suisse romande.
Il est membre du Conseil Stratégique de l’École polytechnique de Lausanne où au fil des ans, il a enseigné la physique (assistant du Prof. Mercier), l'économie et la gestion (comme chargé de cours) et l'écriture romanesque (en tant que Professeur invité). En 1988, il crée la fondation Arditi qui attribue une quinzaine de prix annuels aux diplômés de l'Université de Genève et de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne.
La Fondation Arditi a racheté et offert à l'Université de Genève le Cinéma Manhattan, une salle avant-gardiste classée Monument Historique et désormais appelée Auditorium Fondation Arditi. Il est le fondateur en 2009 et le coprésident (avec Elias Sanbar) de la Fondation « Les Instruments de la Paix-Genève », qui favorise l’éducation musicale des enfants de Palestine et d'Israël. Il est membre du Conseil de la Fondation du Conservatoire de musique de Genève. Il a présidé la commission de construction du musée Martin Bodmer, à Cologny.
En décembre 2012, Metin Arditi a été nommé par l'UNESCO Ambassadeur de Bonne Volonté. En juin 2014, l'UNESCO l'a nommé Envoyé Spécial.
Bibliographie
Romans
2004 : Victoria-Hall
2005 : Dernière lettre à Théo
2006 : La Pension Marguerite
2006 : L’Imprévisible
2007 : La Fille des Louganis
2009 : Loin des bras
2011 : Le Turquetto
2012 : Prince d’orchestre
2013 : La Confrérie des moines volants
2015 : Juliette dans son bain
2016 : L'Enfant qui mesurait le monde
Récits
2001 : Jonction
2002 : La Chambre de Vincent
Essais
1997 : Mon Cher Jean… de la cigale à la fracture sociale
1998 : La Fontaine, fabuliste infréquentable
1999 : Le Mystère Machiavel
2000 : Nietzsche ou l'insaisissable consolation
Dernière édition par Armor le Sam 28 Jan - 15:02, édité 1 fois
Armor- Messages : 4589
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Re: Metin Arditi
Le Turquetto
Si d'aventure une personne vous parlait de ce livre, de son héros à la vie improbable, de la foule bigarrée du bazar de Constantinople, avec ses mendiants hauts en couleurs, ses fabricants d'encre et de babouches, ses marchands d'esclaves, si cette personne vous racontait Venise, son foisonnement artistique et ses intrigues, si enfin elle évoquait les trois grandes religions monothéistes, alors, vous auriez l'impression que l'on vous parle d'un pavé de 800 pages. Et quelle ne serait pas votre surprise, en ouvrant le Turquetto, de découvrir un livre d'à peine 280 pages, et encore, très aérées.
C'est que nous avons là affaire à un écrivain maîtrisant merveilleusement son art, et qui vous pose un décor comme personne. Quelques détails, disséminés au fil des phrases, et c'est le lecteur qui se construit tout un monde.
L'auteur mélange à merveille imaginaire et grande Histoire, cette Histoire qui ballotte les êtres, et notamment ce pauvre Elie, né juif à une époque où il ne faisait guère bon l'être, et où les trois religions du livre se regardaient en chiens de faïence.
Un personnage un peu éthéré, ce Turquetto, qui connaîtra le rejet, la déchéance sociale comme la gloire et les honneurs, mais traversera tout cela sans guère y attacher d'importance, en homme aussi libre que possible des entraves infligées par la société et ses codes imbéciles. Une seule obsession le guidera toute sa vie, et lui sera aussi nécessaire que de respirer : le dessin.
Peut lui chaut d'être juif, chrétien ou musulman ( ou du moins, voudra-t'il le croire...) Pour lui, seule compte la magie du trait, sa célébration de la piété, sa faculté à révéler la vérité des êtres.
J'ai vécu ce livre comme une succession d'émotions, subtiles et contrastées. La construction de l'ouvrage rappelle un peu une pièce de théâtre, avec ses trois actes divisés en courtes scénettes.
Il faut avouer une chose : on ne s'attache pas vraiment au personnage principal, ce Turquetto omniprésent, passionné, tourmenté, et pourtant insaisissable. Paradoxalement, les personnages secondaires ont parfois plus de corps que le Turquetto lui-même. Certains sont particulièrement marquants, comme le calligraphe amoureux de son art, la vieille et sensuelle "éducatrice" de futures concubines, ou encore l'homme d'église migraineux et désabusé.
Avec une vraie économie de mots, Metin Arditi nous livre l'intimité de tous ces êtres, en de courts chapitres qui, chaque fois, suscitent l'émotion, la réflexion devant la richesse des thèmes abordés, et l'admiration du lecteur devant son art consommé de la chute.
PS : Ne lisez pas la quatrième de couverture, elle en dit bien trop.
(ancien commentaire remanié)
mots-clés : #creationartistique #historique #renaissance #romanchoral
Dernière édition par Armor le Sam 20 Jan - 22:05, édité 4 fois
Armor- Messages : 4589
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Re: Metin Arditi
Le turquetto
Ah le turquetto ...L'histoire d'une passion, la peinture , d'une raison de vivre contrainte de par sa nationalité juive à ne pas exister.Loin des rabbins , le petit turc quitte Constantinople pour ne pas mourir du manque d‘esquisse bien que sa tête fasse office de pinceaux , d’encre et de toile.
Venise sera sa consécration puis sa perte, Venise ou le silence de ses racines, Venise, l’asservisseuse catholique au sein de laquelle il tente de noyer le non-dit dans une lagune qui le retient prisonnier de son mensonge. Condamné pour hérésie afin d’embrasser son amour de l’art, c’est le brasier des théocrates qui prononcera la sentence.
Un très beau roman historique mêlant une fiction des plus savoureuses libérant des personnages forts attachants et une rhétorique des plus exquises.
Deux terres nourricières décrites d’une manière très érudite démontrant une partie de l’histoire de l’art au gré des religions ainsi qu'un très beau parcours initiatique.
Je termine avec cette citation de Balzac dans la comédie humaine :
Ah le turquetto ...L'histoire d'une passion, la peinture , d'une raison de vivre contrainte de par sa nationalité juive à ne pas exister.Loin des rabbins , le petit turc quitte Constantinople pour ne pas mourir du manque d‘esquisse bien que sa tête fasse office de pinceaux , d’encre et de toile.
Venise sera sa consécration puis sa perte, Venise ou le silence de ses racines, Venise, l’asservisseuse catholique au sein de laquelle il tente de noyer le non-dit dans une lagune qui le retient prisonnier de son mensonge. Condamné pour hérésie afin d’embrasser son amour de l’art, c’est le brasier des théocrates qui prononcera la sentence.
Un très beau roman historique mêlant une fiction des plus savoureuses libérant des personnages forts attachants et une rhétorique des plus exquises.
Deux terres nourricières décrites d’une manière très érudite démontrant une partie de l’histoire de l’art au gré des religions ainsi qu'un très beau parcours initiatique.
Je termine avec cette citation de Balzac dans la comédie humaine :
"Les plus beaux portraits de Titien, de Raphaël et de Léonard de Vinci sont dus à des sentiments exaltés, qui, sous diverses conditions, engendrent d'ailleurs tous les chefs d'oeuvre."
- Spoiler:
- Armor, petite faute de frappe dans le titre ( artidi au lieu d'arditi )
Ouliposuccion- Messages : 377
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Re: Metin Arditi
Et bien, moi aussi, j'avais apprécié (mais si, mais si!)
Le Turquetto
Le Turquetto est un formidable roman d’aventures dans un monde impitoyable, perclus de préjugés et d’exclusions. Et comme les bons romans d’aventure, il pose des questions et ouvre des pistes de réflexion.
Au delà de l’anecdote, ce livre a un thème universel. Un homme prêt à tout pour son art, prêt à tout perdre, et qui, peu à peu , grâce à cet art, va tout gagner , puis parce qu’il ne peut pas le trahir, tout perdre à nouveau. Mais tout perdre après s’être ainsi créé, n’est ce pas se trouver soi-même ?
Voilà le thème de base mais il y a beaucoup plus dans ce livre. D’abord, plein d’informations sur ce monde du XVIème siècle, en Orient, à Venise, les juifs, les musulmans, les catholiques leurs intrigues, leurs compromissions. Ensuite, tout une recherche sur la place de l’artiste, sa relation à lui-même, au pouvoir, sa sincérité et les risques à prendre. Aussi une recherche d’identité, soit dans la foi que l’on embrasse, soit dans la reconnaissance de ses racines et de ses ascendants.
Au final, cela donne un bon roman, mais dont j’ai regretté cependant qu’il ne soit pas vraiment excellent : un phrasé une peu sec sans doute, des personnages pas vraiment attachants, plutôt caricaturaux tant ils représentent le trait dominant de leur personnalité (fascination pour l’art, pour l’argent , pour l’ambition, sans oublier le mendiant cul-de jatte philosophe), sans qu’on les connaisse vraiment par ailleurs . C’est le reproche essentiel que je ferais , les personnages sont pour moi trop clichés .
Voilà, pour cela, j'ai eu le regret de lire cette histoire assez palpitante, très originale, pleine de ressources, fort bien ficelée, avec une certaine distance. Peut-être la multiplicité des thèmes m’a-t’elle aussi un peu gênée.
(commentaire récupéré)
Le Turquetto
Le Turquetto est un formidable roman d’aventures dans un monde impitoyable, perclus de préjugés et d’exclusions. Et comme les bons romans d’aventure, il pose des questions et ouvre des pistes de réflexion.
Au delà de l’anecdote, ce livre a un thème universel. Un homme prêt à tout pour son art, prêt à tout perdre, et qui, peu à peu , grâce à cet art, va tout gagner , puis parce qu’il ne peut pas le trahir, tout perdre à nouveau. Mais tout perdre après s’être ainsi créé, n’est ce pas se trouver soi-même ?
Voilà le thème de base mais il y a beaucoup plus dans ce livre. D’abord, plein d’informations sur ce monde du XVIème siècle, en Orient, à Venise, les juifs, les musulmans, les catholiques leurs intrigues, leurs compromissions. Ensuite, tout une recherche sur la place de l’artiste, sa relation à lui-même, au pouvoir, sa sincérité et les risques à prendre. Aussi une recherche d’identité, soit dans la foi que l’on embrasse, soit dans la reconnaissance de ses racines et de ses ascendants.
Au final, cela donne un bon roman, mais dont j’ai regretté cependant qu’il ne soit pas vraiment excellent : un phrasé une peu sec sans doute, des personnages pas vraiment attachants, plutôt caricaturaux tant ils représentent le trait dominant de leur personnalité (fascination pour l’art, pour l’argent , pour l’ambition, sans oublier le mendiant cul-de jatte philosophe), sans qu’on les connaisse vraiment par ailleurs . C’est le reproche essentiel que je ferais , les personnages sont pour moi trop clichés .
Voilà, pour cela, j'ai eu le regret de lire cette histoire assez palpitante, très originale, pleine de ressources, fort bien ficelée, avec une certaine distance. Peut-être la multiplicité des thèmes m’a-t’elle aussi un peu gênée.
Observer les personnages du Turquetto ! Pas besoin de t’y arrêter des heures,. Que lis-tu sur leurs visages ? L'amour ! La charité ! Et surtout cette qualité que personne ne donne plus aux saints : cette imperturbabilité (il avait prononcé le mot en s'arrêtant sur chaque syllabe), cette manière de dire à chacun : « C'est toi que j'attendais. ». Regarde les tableaux de nos autres peintres. Je parle des meilleurs, bien sûr. Oh ! Ils sont vivants, je le concède. Et bien faits ! Mais que voit-on ? Des visages passionnés ! Des regards inquiets ! La peur ! La terreur d'être pris de court par le destin ! Est-ce que chez eux tu irais chercher la consolation ?
(commentaire récupéré)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Localisation : Roanne
Re: Metin Arditi
Par contre, j'avais un peu moins aimé
Prince d’orchestre
Je n‘ai pas du tout aimé ce livre. Du début jusqu’à la fin. Je ne voudrais pas qu'on croit que je prend plaisir à le casser. Je respecte Mettin Arditi, je respecte les lecteurs qui ont aimé ce livre. J’ai donc surtout envie de me justifier.
Je n’ai vu aucune finesse dans les personnages. Le chef est un vaniteux-prétentieux, qui n’aime pas la musique mais lui-même. Sa femme est une bécasse, sa mère une garce. C’est ça, le milieu de l’art ? Ca fait peur, finalement autant évoluer dans le milieu de la finance qui a le mérite de ne pas être hypocrite. Je suis bien placée pour savoir que ces gens sont complètement déconnectés de la réalité, mais quand même, je me demande comment un type aussi infect peut faire de la bonne musique. Quant à l’explication par le traumatisme de l’enfance elle est un peu facile et simpliste, cela m’a paru très plaqué (un bon roman se doit de révéler un secret caché dans l’enfance et les histoires de solitude à la pension ne brillent pas par leur originalité)
Quant aux personnages positifs , j' ai bien aimé de Menahem, l’ange du destin kabaliste qui parle à son fils dans le coma., mais j’ai trouvé l’histoire des deux lesbiennes carrément cliché (oui, deux lesbiennes, des personnage que certains pourraient rejeter mais qui sont finalement les plus gentilles…).
Cette histoire m’a paru improbable. J’ai trouvé la chute d’Alexis vraiment rapide . Pas tant son effondrement narcissique, mais la désaffection totale du milieu musical international, alors que celui-ci est quand même bien habitué aux lubies et aux egos démesurés des maestros. En outre un chef de cet acabit a devant lui des engagements pour trois ans au moins et il est difficile de croire que , du jour au lendemain, il n’y a plus rien. C’est vraiment trop gros.
Metin Arditi écrit une part énorme de son texte en dialogues tirés au couteau, où on a l’impression que ses personnages disposent d’un lexique de 1000 mots. Il a quelques tics énervants, en particulier sa façon de faire « éclater en sanglot » ses personnages (au moins douze fois dans le livre). Ses scènes de jeu (poker , roulette) m’ont paru très techniques et carrément rasoirs. Quant au parallèle entre la vie et la roulette, le rôle du hasard, tout cela reste plutôt superficiel…
J’ai trouvé la fin d’un pathétique achevé, tous ces destins cruciaux qui finissent en point d’orgue, mêlant à la même seconde la splendeur d’un concert magique à l’horreur finale du destin d’Alexis. On dirait la fin d ‘un mauvais film de Lelouch, même les violons sont là en arrière fond pour bien faire monter l’émotion, alors même que tout le livre était dans la réserve, sans trace de compassion.
Voilà , c’était mon quart d’heure d’indulgence.
(commentaire récupéré)
Prince d’orchestre
Je n‘ai pas du tout aimé ce livre. Du début jusqu’à la fin. Je ne voudrais pas qu'on croit que je prend plaisir à le casser. Je respecte Mettin Arditi, je respecte les lecteurs qui ont aimé ce livre. J’ai donc surtout envie de me justifier.
Je n’ai vu aucune finesse dans les personnages. Le chef est un vaniteux-prétentieux, qui n’aime pas la musique mais lui-même. Sa femme est une bécasse, sa mère une garce. C’est ça, le milieu de l’art ? Ca fait peur, finalement autant évoluer dans le milieu de la finance qui a le mérite de ne pas être hypocrite. Je suis bien placée pour savoir que ces gens sont complètement déconnectés de la réalité, mais quand même, je me demande comment un type aussi infect peut faire de la bonne musique. Quant à l’explication par le traumatisme de l’enfance elle est un peu facile et simpliste, cela m’a paru très plaqué (un bon roman se doit de révéler un secret caché dans l’enfance et les histoires de solitude à la pension ne brillent pas par leur originalité)
Quant aux personnages positifs , j' ai bien aimé de Menahem, l’ange du destin kabaliste qui parle à son fils dans le coma., mais j’ai trouvé l’histoire des deux lesbiennes carrément cliché (oui, deux lesbiennes, des personnage que certains pourraient rejeter mais qui sont finalement les plus gentilles…).
Cette histoire m’a paru improbable. J’ai trouvé la chute d’Alexis vraiment rapide . Pas tant son effondrement narcissique, mais la désaffection totale du milieu musical international, alors que celui-ci est quand même bien habitué aux lubies et aux egos démesurés des maestros. En outre un chef de cet acabit a devant lui des engagements pour trois ans au moins et il est difficile de croire que , du jour au lendemain, il n’y a plus rien. C’est vraiment trop gros.
Metin Arditi écrit une part énorme de son texte en dialogues tirés au couteau, où on a l’impression que ses personnages disposent d’un lexique de 1000 mots. Il a quelques tics énervants, en particulier sa façon de faire « éclater en sanglot » ses personnages (au moins douze fois dans le livre). Ses scènes de jeu (poker , roulette) m’ont paru très techniques et carrément rasoirs. Quant au parallèle entre la vie et la roulette, le rôle du hasard, tout cela reste plutôt superficiel…
J’ai trouvé la fin d’un pathétique achevé, tous ces destins cruciaux qui finissent en point d’orgue, mêlant à la même seconde la splendeur d’un concert magique à l’horreur finale du destin d’Alexis. On dirait la fin d ‘un mauvais film de Lelouch, même les violons sont là en arrière fond pour bien faire monter l’émotion, alors même que tout le livre était dans la réserve, sans trace de compassion.
Voilà , c’était mon quart d’heure d’indulgence.
(commentaire récupéré)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Re: Metin Arditi
Ouliposuccion a écrit:
- Spoiler:
Armor, petite faute de frappe dans le titre ( artidi au lieu d'arditi )
Oups ! Merci beaucoup, c'est rectifié !
topocl, en tout cas, ta dernière critique m'a bien fait rire !
Armor- Messages : 4589
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Re: Metin Arditi
L'enfant qui mesurait le monde
Avec un livre comme L’enfant qui mesurait le monde, mieux vaut ne pas lire le résumé en quatrième de couverture, notamment celui proposé par Grasset, car ce serait ne plus avoir grand-chose à se mettre sous la dent.
Ce roman n’est pas mal construit, mais il semble reposer sur les techniques de narration des séries télévisées, où l’on passe d’un personnage à l’autre de manière circulaire afin de développer chaque fil narratif par petite touche et tenir le lecteur en haleine. Le procédé est si évident ici qu’il laisse le sentiment d’avoir affaire à un numéro de prestidigitation mal maîtrisé.
Les thèmes sont intéressants : l’autisme, le Nombre d’Or, les grands mythes de l’Antiquité, la Grèce dévastée par la crise… Mais Metin Arditi survole tout cela de très haut : manque de finesse et d’approfondissement. Je ne sais plus quoi penser de ce genre de bouquin qui semble être d’abord conçu pour être vendu. Aucun style ne s’en dégage. C’est sans surprise. Et sans dimension littéraire, me semble-t-il.
Trois autres points m’ont particulièrement rebutée. Des dialogues extrêmement pauvres. Des chapitres très courts : craint-on de noyer le lecteur ? Un titre pour chaque chapitre, comme s’il fallait constamment accrocher le lecteur grâce à un procédé journalistique ou encore l’aider à dégager l’essentiel du texte au cas où il peinerait à suivre… Alors, parfois, j’ai franchement eu l’impression de lire un manuel scolaire.
Au sujet de l’autisme, on en apprend bien plus et bien mieux avec, par exemple, le webdoc « Syndrome d’Asperger : dans la peau d’un extra-terrien » > c’est ici.
Ce roman n’est pas mal construit, mais il semble reposer sur les techniques de narration des séries télévisées, où l’on passe d’un personnage à l’autre de manière circulaire afin de développer chaque fil narratif par petite touche et tenir le lecteur en haleine. Le procédé est si évident ici qu’il laisse le sentiment d’avoir affaire à un numéro de prestidigitation mal maîtrisé.
Les thèmes sont intéressants : l’autisme, le Nombre d’Or, les grands mythes de l’Antiquité, la Grèce dévastée par la crise… Mais Metin Arditi survole tout cela de très haut : manque de finesse et d’approfondissement. Je ne sais plus quoi penser de ce genre de bouquin qui semble être d’abord conçu pour être vendu. Aucun style ne s’en dégage. C’est sans surprise. Et sans dimension littéraire, me semble-t-il.
Trois autres points m’ont particulièrement rebutée. Des dialogues extrêmement pauvres. Des chapitres très courts : craint-on de noyer le lecteur ? Un titre pour chaque chapitre, comme s’il fallait constamment accrocher le lecteur grâce à un procédé journalistique ou encore l’aider à dégager l’essentiel du texte au cas où il peinerait à suivre… Alors, parfois, j’ai franchement eu l’impression de lire un manuel scolaire.
Au sujet de l’autisme, on en apprend bien plus et bien mieux avec, par exemple, le webdoc « Syndrome d’Asperger : dans la peau d’un extra-terrien » > c’est ici.
mots-clés : #contemythe #pathologie
Louvaluna- Messages : 1682
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Metin Arditi
Merci, Louva !
Content de te revoir !
Content de te revoir !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Metin Arditi
merci pour le lien
ça fait plaisir de te lire louvaluna !
ça fait plaisir de te lire louvaluna !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Metin Arditi
Je découvre ce magnifique commentaire avec le malicieux soulagement de ne pas avoir à ajouter un volume de plus à ma LAL !Topocl a écrit:Voilà , c’était mon quart d’heure d’indulgence.
Une deuxième couche...Louvaluna a écrit:Et sans dimension littéraire, me semble-t-il.
Toutefois avis non unanime grâce à Ouliposuccion et Armor ; consensus sur le seul Turquetto ?
Sinon, les ouvrages d'Arditi semblent n'avoir pour principal intérêt que l'intrigue/ le suspense (et encore) ?
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Metin Arditi
Je découvre ce fil et par la même occasion cet auteur. Je rajoute Le Turquetto dans mes livres à lire, les thèmes m'intéressent beaucoup et le style semble être appréciable.
Antoine8- Messages : 67
Date d'inscription : 13/06/2018
Age : 28
Localisation : Alsace
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