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Marie Darrieussecq

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Message par Ouliposuccion Dim 5 Fév - 0:12

Marie Darrieussecq
Née en 1969


Marie Darrieussecq Tylyc104

Marie Darrieussecq est née le 3 janvier 1969 à Bayonne (Pyrénées Alantiques). Son père est technicien, sa mère prof de français. Elle passe son enfance dans un petit village du Pays Basque, apprend à lire dans Astérix et s'intéresse très tôt à la littérature. En 1986, bac littéraire en poche, elle commence des études de Lettres, prépare hypokhâgne et khâgne à Bordeaux (1988-1990) puis intègre en 1990 l'École Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris. En 1992, elle sort sixième du concours à l'Agrégation de Lettres modernes. Elle continue ses études de Lettres à Paris III et Paris VII tout en donnant des cours sur Stendhal et Proust à l'Université de Lille.

En septembre 1996, après avoir écrit cinq romans restés dans les tiroirs et entamé une psychanalyse, Marie Darrieussecq publie aux éditions POL son premier roman "publiable", Truismes, qui raconte l'histoire d'une femme boulimique se métamorphosant en truie. Le livre connaît immédiatement un large retentissement en France et à l'étranger. Il s'est depuis vendu à plus d'un million d'exemplaires et les droits d'adaptation au cinéma ont été acquis par Jean-Luc Godard. En 1997, Marie Darrieussecq soutient avec succès une thèse de Doctorat ès lettres, préparée sous la direction de Francis Marmande, intitulée Moments critiques dans l'autobiographie contemporaine: Ironie tragique et autofiction chez George Perec, Michel Leiris, Serge Doubrovsky et Hervé Guibert. La même année, elle épouse un mathématicien mais divorce très rapidement.

L'oeuvre de Marie Darrieussecq est fondée sur un rapport mythologique à l'absence qui interroge le vide, mais aussi les figures de la mère, du matricide, de l'exil, de la dépression, avec un mode d'interrogation souvent humoristique et provocateur. Promue nouvelle jeune star des lettres françaises à la fin des années '90, elle enchaîne les livres, tous publiés chez POL: Naissance des fantômes (1998), Le Mal de mer et Précisions sur les vagues (1999), Bref Séjour chez les vivants (2001), Le Bébé (2002), White (2003), Le Pays (2005), Zoo (Nouvelles, 2006), Tom est mort (2007). Ces publications sont entrecoupées de quelques autres textes publiés dans des ouvrages collectifs chez divers éditeurs, ainsi qu'un conte, Claire dans la forêt (Editions des Femmes, 2004) et une pièce de théâtre, Le Musée de la mer (2007), mise en scène par Arthur Nauzyciel au Théâtre national de Reykjavik (Islande).

Entre-temps, Marie Darrieussecq a terminé sa psychanalyse et s'est remarié en 2000 avec un astrophysicien. Elle a deux enfants, un garçon et une fille nés respectivement en 2001 et 2004. Elle a soutenu publiquement la candidate socialiste Ségolène Royal lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007. Elle termine actuellement une traduction desTristes d'Ovide, à paraître fin 2008 chez POL.

Le dernier roman de Marie Darrieussecq, Tom est mort, fait l'objet d'une polémique avec Camille Laurens qui l'accuse, dans un article intitulé Le syndrôme du coucou publié par La Revue littéraire (éditions Léo Scheer), de "plagiat psychique", c'est-à-dire de s'inspirer un peu trop librement de l'un de ses livres, Philippe (POL, 1995), qui relate une histoire identique: celle d'une mère qui voit mourir son enfant (histoire autobiographique pour Camille Laurens). En 1998, la romancière Marie NDiaye avait déjà accusé Marie Darrieussecq, sinon de "plagier" du moins de "singer" deux de ses livres avec Naissance des fantômes.

(source: la république des lettres)

Bibliographie :

1996 : Truismes
1998 : Naissance des fantômes
1999 : Le Mal de mer
1999 : Précisions sur les vagues
2001 : Bref séjour chez les vivants
2002 : Le Bébé
2003 : White
2003 : Simulatrix éd. Les Inrockuptibles, coll. « des nouvelles du sexe »
2004 : Claire dans la forêt suivi de Penthésilée, premier combat
2005 : Le Pays
2007 : Tom est mort
2007 : Mrs Ombrella et les musées du désert
2011 : Clèves
2013 : Il faut beaucoup aimer les hommes — prix Médicis
2016 : Etre ici est une splendeur , vie de Paula M Becker
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Message par Ouliposuccion Dim 5 Fév - 0:16

Truismes

Marie Darrieussecq Images15

«Le directeur a été très gentil avec moi le jour de mon embauche. J'ai eu la permission de gérer ma parfumerie toute seule. Ca marchait bien. Seulement, quand les premiers symptômes sont apparus, j'ai dû quitter la parfumerie. Ce n'était pas une histoire de décence ni rien ; c'est juste que tout devenait trop compliqué. Heureusement, j'ai rencontré Edgar, et Edgar, comme vous le savez, est devenu président de la République. C'était moi, l'égérie d'Edgar. Mais personne ne m'a reconnue. J'avais trop changé. Est-ce que j'avais raté la chance de ma vie ? En tout cas, je ne comprenais toujours pas très bien ce qui m'arrivait. C'était surtout ce bleu sous le sein droit qui m'inquiétait.».

Ouvrir un livre comme Truismes , c’est obtenir la clef d’un voyage littéraire satirique des plus insolites.  
Si Marie Darrieussecq a voulu écrire un roman sur le corps de la femme en choisissant la naïveté narrative, la presse en a fait une analyse sociétaire des plus éclairées :
-le corps de la femme dans notre société
-la société de consommation
- la perversité
-les diktats
Truismes  est un joyau,  une continuité de Kafka, on ne peut le lire sans penser à la «métamorphose » ce style Kafkaïen  dénonçant la société  cauchemardesque dans l’étrangeté la plus totale.
Truismes, c’est le rideau qui se lève sur la scène  «porcine»,   la matrice engendrant le malaise, la brutalité d’une femme/truie « évoquant la monstruosité  des codes esthétiques , le triomphe du surprenant, le trépas  de l’ordinaire.
Si certains ont pu s’insurger,   c’est  que les truffes n’ont pas su saisir le groin admirable de l’auteure.    La porcherie pourtant  n’est pas si ardue à appréhender, elle est notre gite.
Extraordinaire.
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Message par Ouliposuccion Dim 5 Fév - 0:21

Etre ici est une splendeur
vie de Paula M. Becker.

Marie Darrieussecq Tylyc114

Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c'est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n'aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant ? sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907.

Voilà un roman qui voit le jour en donnant naissance pour la deuxième fois à une artiste méconnue ( en dehors de l'Allemagne) , Paula Modersohn-Becker.
La raison de cet oubli dans l'histoire de l'art est certainement le fait que ce soit tout simplement...Une femme.
Le 19 ème siècle est riche et intense en art mais reste somme toute un monde masculin tout art confondu.On se souvient encore de toutes ces femmes dont Georges Sand qui écrivaient sous des pseudonymes masculins et qui ont essuyé bon nombre d'insultes misogynes pour cette insolence de l'esprit. On retrouve dans cette biographie la liberté de penser féminine ainsi que l'intellect tout en regardant de près cette haute société allemande et parisienne prise sous le joug du machisme fournissant cette bonne dose d'hypocrisie afin de ne pas déplacer le rôle de chacun.
Divers passages assez lassants , ou peut-être n'étais-je tout simplement pas sensible au monde artistique de Paula ; je ne le suis pas de sa peinture qui dénotait à son époque puisqu'elle est une des pionnières de l’expressionnisme mais qui reste à mes yeux assez terne et grossière (toutes mes excuses , hein...)
Grande amie de Rilke , c'est aussi une facette de ce poète qui est abordée , l'amitié d'artistes dans ce village d'Allemagne fréquenté par un petit monde d'intellectuels, Worpswede. A plusieurs reprises après sa mort il écrira sur elle , sur cet être cher perdu , mais pourquoi sans évoquer ses travaux artistiques..
Paula Becker reste une présence , un parcours de femme libre qui aime Paris et qui sera à noter parmi les premières féministes également qui détonne et étincelle dans un univers pas si simple à vivre dans lequel elle tente d'abolir toute frontière qui ne lui sied pas. Finalement sa meilleure compagne aura été la peinture , bien avant son époux.
Néanmoins , Marie Darrieussecq utilise une écriture différente , plus cérémonieuse , c'est à de demander si elle ne voulait pas rivaliser avec l'art qu'elle évoque , cette froideur allemande qui a ralenti ma lecture , ce qui rend l’héroïne assez inaccessible ce qui est bien dommage et je fais le parallèle avec l'écriture de Charlotte de Foenkinos forcément...lecture pas si lointaine , que je trouvais bien plus expressive de par la sensibilité qui émanait de l'écrivain.
Il en reste que c'est un bon livre et que le merveilleux dans tout ça , c'est de pouvoir découvrir une artiste et une vie , pas si anodine grâce à Darrieussecq qui l'écrit et a préparé son expo au musée de l'Art moderne de Paris avec l'aide de compères.


mots-clés : #biographie #creationartistique
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Message par Bédoulène Dim 5 Fév - 8:36

merci Ouli pour tes commentaires qui incitent à une rencontre avec l'auteure


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Message par Tristram Dim 5 Fév - 11:03

Je me souviens avoir lu Truismes, improbablement disponible dans un centre culturel français peu après sa parution. Beau petit objet littéraire, ressenti plus comme un jeu de l'esprit à l'époque, sans tous les prolongements dont tu parles, Oulipo.

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Message par topocl Ven 23 Nov - 16:31

Tom est mort

Marie Darrieussecq Cvt_to10

Aucune école, aucun pays, aucun livre, aucune conversation, ne nous avait préparés à ça.

Dix ans après, la mère de Tom jette des mots sur un cahier, des mots, des phrases, dans un style haletant et écorché, un chaos de douleur, de solitude, d'anéantissement, ce cri perpétuel en soi. Tom est mort il y a dix ans, il avait quatre ans et demi, il est là tous les jours avec elle. Ses souvenirs sont à la fois précis et vagues, nets ou reconstruits, de cette longue errance, ce retrait du monde,  ce trajet déchirant à continuer avec Stuart, son mari, et Vince et Stella ,ses enfants qui eux sont devenus ados. A ne pas s'habituer ( à refuser de s'habituer), à chercher à faire un deuil impossible, qui ne soit pas un abandon.

Celle qui est morte avec Tom c'est la mère de Tom. Reste la mère de Vince et la mère de Stella. La mère de Tom n'est plus. Celle que Tom voyait. Celle que j'étais dans le regard de Tom, née avec Tom et pour Tom. 10 ans après, je me souviens mal d'elle. Je me souviens de Tom. Il me semble que je pourrais, pendant quatre ans et demi plus une grossesse, faire défiler, minute par minute, sa vie entière. De la première échographie à la dernière image. Je le contiens, il est avec moi. Mais dans les blancs, dans les moments où il était à l'école, dans les moments où il était loin de mon regard, qui était la mère de Tom ? Je ne la vois plus. Dans les blancs elle disparaît. Il m'a peut-être emportée. Il m'a prise avec lui. C'est une idée presque apaisante. Me dire que je l'accompagne, où qu'il soit. Que je lui suis un peu d'aide. Et qu'une écorce vide reste ici à faire mes gestes et à garder mon souffle, une femme de paille.

Je dois dire que je me suis laissée prendre, j'ai cru que Marie Darrieussecq avait réellement vécu cette chose-là, que c'était une autofiction. J'avais oublié l'histoire du plagiat lancée par Camille Laurens à la parution du livre (il va me falloir lire le livre de Camille Laurens...). Ce n'est  qu'au dernier paragraphe, tant attendu, mais qui révèle le caractère écrit, structuré, romanesque, que j'ai compris. Non, c'était bien une fiction de bout en bout.
Et puis : qu'est ce que ça change ?



mots-clés : #culpabilité #mort #psychologique #relationenfantparent

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Message par Bédoulène Ven 23 Nov - 16:42

je me souviens avoir été carrément bouleversée pour la raison que tu évoques.

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Message par Tristram Ven 23 Nov - 17:16

Ça change malheureusement quelque chose au moins pour Camille Laurens, et cette surenchère dans l'émotion me préoccupe beaucoup, entre divulgation brute de l'intime et mise en scène commerciale du vécu... Evidemment, c'est toujours la littérature qui a raison.

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Message par topocl Ven 23 Nov - 19:58

Oui, pour Camille Laurens, bien sûr je comprends.
Mais la littérature n'est-elle pas faite pour dévoiler l'intime? il y aurait des sujets autorisés et d 'autres pas?
Je pensais aux gens qui refusaient quo'n parle d'Auschwitz si on ne l'avait pas vécu. Pourquoi donc? Tous ces drames font partie de l'imaginaire collectif,du réel comme du fantasme commun, ils ne sont la propriété de personne. Il suffit juste qu'il y ait du respect.

La divulgation n’est pas brute : ce livre est tout en subtilités.
Et ce n’est pas plus commercial que n'importe quel autre livre qui fait vivre (mal) un auteur et toute la chaine du livre. L'art est commercial, c'est ce qui lui permet de vivre.

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Message par Tristram Ven 23 Nov - 20:53

Je parlais en général, n'ayant d'ailleurs pas lu les deux livres en question. Mais je me souviens de l'affaire, sujet douloureux, vraie fausse question du plagiat. Il faut effectivement reconnaître qu'il n'existe pas de thème réservé, de chasse gardée, de monopole de la matière à écrire.
Quant à l'aspect commercial, il me semble que de vivre de son écriture soit un phénomène relativement rare jusqu'à ce jour, et que cela ne devrait pas devenir une fin en soi, aux risques évidents qu'on peut facilement constater ; le lecteur a déjà fort à faire avec la taille de l'ego de certains écrivains.
Les auteurs sont gent aisément portée au vampirisme ; force est de reconnaître que ces péripéties en parentés putatives font dorénavant partie intégrante du personnage Darrieussecq (voir sa bio !)

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Message par topocl Sam 24 Nov - 8:45

J'ai commandé le livre de Camille Laurens.
C'est intéressant de lire l'article de Wikipedia . Ce que j'en tire: La souffrance donnerait un droit, elle serait inconnaissable par celui qui ne l'a pas vécue. La fiction est morte.

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Message par topocl Sam 24 Nov - 9:05

Et puis j'ai envie de relire le Philippe Forest, aussi.

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Message par Quasimodo Sam 24 Nov - 10:46

topocl a écrit:J'ai commandé le livre de Camille Laurens.
C'est intéressant de lire l'article de Wikipedia . Ce que j'en tire: La souffrance donnerait un droit, elle serait inconnaissable par celui qui ne l'a pas vécue. La fiction est morte.

Oui, c'est une tentation de le croire, non ? On pourrait essayer de déterminer quels grands chefs-d'oeuvre cette croyance invalide, et ce que l'art y perd.
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Message par Tristram Sam 24 Nov - 11:47

J'espère que tu en diras plus après lecture de Laurens, Topocl. L'article Wikipédia m'a beaucoup intéressé ; j'ai particulièrement apprécié le plaidoyer de Vincent Kauffman.
« Comme il est impossible, selon Camille Laurens, de raconter la mort d'un enfant sans l'avoir vécue, sans avoir véritablement éprouvé l'immense douleur qu'elle implique, Marie Darrieussecq ne peut qu'avoir volé - en l'occurrence dans le récit autobiographique de Camille Laurens - une douleur qu'elle se serait empressée de recycler dans son commerce romanesque. L'accusation laisse incrédule, elle ne tient pas la route. L'éditeur a d'ailleurs réagi en virant Camille Laurens de son écurie. Mais celle-ci n'est pas folle pour autant, j'en veux pour preuve qu'elle passe avec armes et bagages chez Gallimard (...) On ne l'a pas enfermée, on n'a pas cessé de la publier et de la lire, elle n'a pas été mise au ban de la profession pour avoir proféré une chose aussi énorme. En d'autres termes, elle a beau avoir été, aux yeux de certains, complètement à côté de la plaque, son reproche n'en est pas moins dans l'air du temps, il est le symptôme d'une inflexion de la pratique littéraire non seulement vers des techniques autobiographiques mais aussi vers des valeurs d'authenticité qui, si on les prenait vraiment au sérieux, finiraient par nous interdire la pratique de la fiction et, pourquoi pas, le recours à l'imagination. »
Vincent Kauffman, Le Procès de la Fiction
Il me faudrait écouter ce procès de la fiction, mais c'est 7 heures...
En tout cas, je dénonce a priori cette intransigeance [mot à trouver entre terrorisme et intimidation] qui revendique une exclusivité de certains vécus et perçus, et crée ainsi de l'incommunicable.
Oui Quasimodo, il serait aussi intéressant de démêler comment certains écrivains ont fondu, transformé, transposé, infléchi, masqué, nié ou exalté leur expérience personnelle dans leurs livres.

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Message par Bédoulène Sam 24 Nov - 12:36

merci Tristram d'avoir relevé ce passage, le dernier passage porte réflexion notamment : "il est le symptôme d'une inflexion de la pratique littéraire non seulement vers des techniques autobiographiques mais aussi vers des valeurs d'authenticité qui, si on les prenait vraiment au sérieux, finiraient par nous interdire la pratique de la fiction et, pourquoi pas, le recours à l'imagination. "

Chrysta, si tu passes par là ........

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Message par topocl Sam 24 Nov - 16:50

je ne peux pas croire que la moindre fiction ne se nourrisse pas du vécu. Et que le moindre récit autobiographique ou autofictionnel ne se nourrisse pas d'imagination.

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Message par Tristram Sam 24 Nov - 17:12

Assez d'accord, et je crois aussi que la seule erreur c'est de bramer "moi je suis le seul à dire la vérité vraie". Je ne sais pas pourquoi, mais tous ces positionnements radicaux me paraissent un peu fascistes ; l'art, c'est peut-être de dire vrai en assurant inventer, ou mentir, ou rire, ou faire cogiter le lecteur sur le fallacieux, le captieux, le spécieux de la parole (écrite). Allons, le fin du fin, c'est quand même mon auteur, Sterne, qui prétend que moi, Tristram, je n'existerais pas !

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Message par Bédoulène Sam 24 Nov - 21:25

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Message par Invité Dim 25 Nov - 19:43

topocl a écrit:
Et ce n’est pas plus commercial que n'importe quel autre livre qui fait vivre (mal) un auteur et toute la chaine du livre. L'art est commercial, c'est ce qui lui permet de vivre.
L'art n'est pas commercial par essence, et n'a pas besoin du commerce pour vivre, heureusement ... C'est une acception moderne ça.

topocl a écrit:je ne peux pas croire que la moindre fiction ne se nourrisse pas du vécu. Et que le moindre récit autobiographique ou autofictionnel ne se nourrisse pas d'imagination.
Ok avec ça.

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Message par topocl Lun 26 Nov - 9:30

Arturo a écrit:
topocl a écrit:
Et ce n’est pas plus commercial que n'importe quel autre livre qui fait vivre (mal) un auteur et toute la chaine du livre. L'art est commercial, c'est ce qui lui permet de vivre.
L'art n'est pas commercial par essence, et n'a pas besoin du commerce pour vivre, heureusement ... C'est une acception moderne ça.

Bien sûr. Mais il se trouve que nous vivons dans ce monde moderne.
Et qu'un avantage de la commercialisation de l’art, à côte de tout ce qu'on peut évidemment en critiquer,c'est la diffusion de l' art. Qui connaitrait les livres et leurs auteurs, les œuvres musicales, par exemple...s'il n'y avait pas de commercialisation.? juste une petite élite. Curieusement la commercialisation, dans un certain sens , correspond à une démocratisation.
Enfin je pense.

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