Des Choses à lire
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Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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La date/heure actuelle est Sam 27 Avr - 23:15

352 résultats trouvés pour famille

Roberto Alajmo

Roberto Alajmo
Né en 1959


Tag famille sur Des Choses à lire - Page 18 Robert10

Roberto Alajmo est un écrivain italien né à Palerme en 1959. Journaliste, il collabore à la Rai et au quotidien La Repubblica. Critique théâtral au Giornale di Sicilia, il travaille depuis 1988 comme rédacteur au siège sicilien de la Rai. Il collabore en tant qu’éditorialiste aux pages de Palerme de la Republica et tient une chronique dans la revue Diario della Settimana.  Avec Fils de personne, Un cœur de mère, Les Fous de Palerme et Mat à l’étouffé (Rivages), Roberto Alajmo construit, dans le registre typiquement sicilien de la farce noire, une très contemporaine « Comédie Humaine ».


Source : http://villa-lamarelle.fr

Bibliographie :(traduite en français)

Un cœur de mère
Fils de personne
Les Fous de Palerme
Mat à l'étouffé





Tag famille sur Des Choses à lire - Page 18 519dk710

Un coeur de mère

L’histoire se passe dans un village de la Sicile intérieure. Cosimo un célibataire âgé de la quarantaine, tient plutôt avec nonchalance son garage de réparations de pneus de vélos, il vit seul depuis quelque temps dans une maison isolée. Mais il rend visite régulièrement à sa mère qui lui prépare des petits plats et qui a beaucoup d’ascendant sur lui. Mais voilà que ce jour là Cosimo est pressé de rentrer chez lui, il sait que des hommes pas recommandables, doivent lui laisser en garde un enfant.

Effectivement l’enfant est enfermé dans une pièce.  2 ou 3 jours a dit Cosimo pas plus et il sera payé. Pas facile pour un célibataire de s’occuper d’un enfant, Cosimo s’en rendra compte. Les jours passent et les kidnappeurs ne reviennent pas prendre en charge l’otage. Cosimo s’inquiète, qui est cet enfant, pourquoi l’ont-ils enlevé et surtout  que faire de l’enfant si « les autres » ne reviennent pas ?

Cosimo a été choisi comme gardien car à part sa mère il n’a pas de famille, pas de relation, pas d’ami et que dans le village personne ne  l’approche , la rumeur dit qu’il porte malheur et c'est vrai qu'il a triste allure.

Sa situation se gâte quand sa mère arrive  à l’improviste chez lui et découvre l’enfant. Mais, au grand soulagement de Cosimo, après les reproches d’usage, sa mère s’installe et prend les choses en mains. Si elle s’apitoie sur le sort de l’enfant,  après une dizaine de jours, elle se rend compte que cette situation n’est plus vivable, que Cosimo pense être surveillé par des gendarmes, l’enfant refusant de s’alimenter est en piteux état. C’est encore elle, la mère qui par amour pour son fils va dénouer la situation.

Ce livre vaut d’une part par l’écriture tranchante, laconique ; d’autre part par les rapports mère/fils.  C’est une comédie dramatique qui se joue dans la maison avec le sentiment le plus tendre  et le plus ignoble, l’amour d’une mère, sous les odeurs alléchantes des plats cuisinés et  les regards d’une télévision  muette.

C’est une très bonne lecture que je recommande

"message rapatrié"


mots-clés : #criminalite #famille
par Bédoulène
le Dim 4 Déc - 17:38
 
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Sujet: Roberto Alajmo
Réponses: 2
Vues: 725

Wole Soyinka

Tag famille sur Des Choses à lire - Page 18 41854f10

Ibadan  « Les années pagaille »

Ce récit est  pseudo autobiographique car c’est comme l’indique l’auteur un docu-roman.

Entre va et vient  dans le présent et le passé nous découvrons l’adulte  ou le jeune Maren citoyen du Nigeria. Les années du jeune Maren au Government College  révèle le caractère et le  tempérament de celui qui se voudra toujours libre dans tous ses choix : de société, de religion et politique.
Lors de son séjour de quelques années en Angleterre il se mariera avec une blanche de laquelle il aura un enfant ; de retour au pays il vivra aussi avec 2 femmes et aura 2 autres enfants ; situation qui lui vaudra des différends avec ses parents et sa famille.
Il deviendra célèbre comme écrivain (dramaturge) montera des pièces, gèrera une troupe  parallèlement à ses travaux de Recherche alternativement à l’Université d’Ibadan  et d’ Ifé.
Malgré l’Indépendance du Nigéria,  le Royaume Uni  est toujours actif dans le pays « installant » son candidat, le plus utile, aux commandes du pays. L a situation est chaotique et après plusieurs années de despotisme le peuple se rebelle et Maren s’engage pour mettre fin à cette « pagaille » le penkelemes comme l’auteur le nomme.
Le livre se termine à la veille du procès de Maren, procès qu’il a souhaité  (la justification duquel il s’est rendu de lui-même à la police),  pour pouvoir dénoncer ce qu’il en  est des  agissements  du Premier ministre et  des dernières élections bafouées  par celui-ci.

L’écriture est alerte, efficace mais aussi sensible. L’auteur dose bien les moments à sourire ceux à s’indigner.
La situation politique du pays est  découverte par les sentiments de Maren, les personnages qu’il affectionne mais  surtout la position des dirigeants  l’Université d’Ibadan.  Pour l’auteur, l’indépendance de l’Université d’Ibadan  (et plus tard celle des autres) est l’un des  tenants de la démocratie, l’un de ses atouts.
Il reconnait que malgré son pacifisme, il est par moment un homme de colère et c’est en adéquation avec son tempérament qu’il se doit de s’engager pour sortir son pays de la « pagaille ».
Il est intéressant également de voir le processus de décolonisation, car il s’avère que le Royaume uni ne se lâche pas facilement des mains quand il a lâché des pieds. Son interférence dans la politique du Nigéria est  encore visible à l’époque où se clôt le récit. (élections de 1993).
L’humour  est bien présent pour « ponctuer »  les situations et les personnages.

Encore une belle rencontre avec un auteur Africain.

Extraits :  le langage d’ Ezéoba le chef d’une « maison » du college s’adressant à Maren

«  - Poussière infinitésimale de l’espèce humaine. Ne vous l’avais-je pas dit ? Votre nom ne vous avait-il pas prévenus et mis en garde ?  Alors facteur problématique perturbateur inversement proportionnel à sa masse physique, vous tentez d’altérer l’emblème traditionnel  de la maison Swanton que vos prédécesseurs en leur infinie sagesse et maturité cumulatives ont trouvé bon de retenir et de maintenir tout au long de leur passage scolastique turbulent dans les cours de cette institution !  Maintenant dites-moi : connaissez-vous l’histoire  du vilain petit canard ? »

« Jefferies remplaçait le professeur de biologie, Miss Bradlow, dite Bottomless B, Sans-Fondement. Personne ne savait pourquoi elle avait brusquement disparu ; mais son absence, qui coïncidait avec le congé annuel de Padell, le directeur, provoquait toutes sortes de spéculations, surtout parmi les élèves  les plus avertis. Maren refusait de croire ces rumeurs : personne doué d’un peu de bon sens et pourvu d’yeux ne pouvait se laisser séduire par une femme  dont la croupe avait de toute évidence fait l’objet d’une ablation chirurgicale, avant que ce qu’il en restait dans la jupe n’eût été repassé par un blanchisseur professionnel. Pas la moindre trace d’un semblant de relief, rien d’autre qu’une vaste étendue lisse et plate comme le fond d’une poêle à frire. Mais après tout, avec ces gens là, allez savoir ! Kaye lui-même était presque aussi médiocre en cette région de son anatomie. »

A propos de la religion et de la psychologie (je jeune Maren) :

« Les uns comme les autres essayaient de donner des explications et de prescrire à l’homme ses pensées et ses actes, mais n’apportaient pas de réponses aux questions arbitraires soulevées par les textes de la vie réelle. Tout se mêlait inextricablement, avec, d’un côté, la peur de la damnation et, de l’autre, l’impossibilité d’indiguer les vagues de doutes et bientôt de totale incrédulité. »

« Le Vice-Premier ministre de l’Ouest, juriste brillant, avait résumé cette phase de décadence politique nationale en un langage de plus en plus dégénéré, exprimant le cynisme d’une politique de pure consommation, ne cherchant même plus à donner l’illusion de service et de l’engagement : « On nous appelle le parti de la bouffe. Et alors ? Qui ne veut pas bouffer ? Moi, je veux bouffer. Vous ne voulez pas bouffer,  vous ? Ceux qui ne veulent pas bouffer n’ont qu’à rester dans l’opposition. Ceux qui veulent bouffer n’ont qu’à nous rejoindre. Moi oui je veux bouffer. »
Cette philosophie était publiée à la radio et à la télévision. A cette époque, la nation avait encore la grâce  de s’en scandaliser. «



"message rapatrié"




mots-clés : #famille #Independance
par Bédoulène
le Dim 4 Déc - 14:14
 
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Sujet: Wole Soyinka
Réponses: 1
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Marie-Hélène Lafon

Tag famille sur Des Choses à lire - Page 18 61n74p10

Joseph


Un journalier , on disait "à l'époque" , un ouvrier agricole plus tard ...Après le livre de Marie-Hélène Lafon on dira peut-être "un Joseph" ...car c'est d'un monde qui se meurt dont il s'agit et Joseph est la représentation vivante de celui-ci .

Joseph , toujours en retrait , observateur silencieux de ce qui se passe autour de lui dans ces fermes "à l'ancienne" où la patronne règne en reine mère auprès de "ses hommes" , où les fins de journées laissant un peu de place à la pensée et au retour sur soi  laissent apparaitre la douceur inavouable de chacun autour de la "sainte table " propre et nette , tout juste encore une miette ayant échappé à l'oeil fatigué de la maitresse de maison ....
Dans ces moments où le corps se relâche enfin , il est doux de se laisser emporter dans le sillage des patineurs artistiques du petit écran ; d'ailleurs même la patronne , elle aime le patinage artistique délaissant ses mots croisés du journal du jour !

Joseph aime les chiffres , les dates , les listes et les comptes , Joseph n'aime pas les mots car ça dérange , ça encombre , et puis il a bien fallu partager avec le jumeau le Michel  : c'est lui qui il a tout pris alors finalement les chiffres ça fera son affaire au Joseph .

Il a bien eu son amourette le Joseph dans sa jeunesse mais ça n'avait pas marché , et même que c'est après qu'il avait sombré .Mais peut-être qu'il aurait sombré sans elle , car c'est bien connu que l'alcoolisme c'est génétique et dans la famille on est marqué au fer rouge .

Finalement le bon de l'affaire , c'est que les cures dans ces centres spécialisés c'est promesse de "bien manger " , de salle de bain à soi bien chauffée et même qu'un jour il s'était passé quelque chose avec la nouvelle psychologue : ce truc honteux tapis au fond de sa mémoire il l'avait sorti ; ça avait du faire du bien et même qu'après il était toujours en avance au rendez-vous .

Marie Hélène Lafon
s'efface enfin dans sa prose pour nous offrir un portrait bouleversant d'un homme , d'une culture , d'une identité qui se meurt ,  car il s'agit de la fin d'un monde , d'une culture . Un regard douloureux à La Raymond Depardon qui déchire les entrailles .


mots-clés : #addiction #famille
par églantine
le Dim 4 Déc - 12:17
 
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Sujet: Marie-Hélène Lafon
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Joyce Carol Oates

Tag famille sur Des Choses à lire - Page 18 41zdof10

Les chutes


Ce livre nous fait traverser une vingtaine d'année de la vie d'Ariah, tout d'abord jeune mariée et qui finira, malgré son déni par être veuve 2 fois. Ariah se considère damnée, condamnée. Elle a perdu son premier mari le lendemain de ses noces... dans les chutes.... C'est de cette façon que commence le roman. Heureusement, il s'en suivra des années heureuses lors desquelles elle deviendra de nouveau épouse puis maman, sans oublier, toujours, son piano. Mais le sort s'acharne et elle cachera à ses 3 enfants les raisons de la mort de leur père, elle n'en parlera pas. Les enfants, adultes, ados, chercheront, tout naturellement, à mieux comprendre ; car au sein de la ville, leur nom de famille semble connoté.... Quelques longueurs parfois, mais c'est un livre où l'auteur nous entraîne dans le suspens et les ressentis de chaque personnage de la famille.


Lu en novembre 2014


mots-clés : #psychologique #famille
par Allumette
le Dim 4 Déc - 9:19
 
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Sujet: Joyce Carol Oates
Réponses: 115
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Jean Anouilh

Antigone

Tag famille sur Des Choses à lire - Page 18 Images84


Antigone, celui d’Anouilh, je l’ai lu , relu, et encore plusieurs fois , et offert aux gens que j’aime. J’en sais quelques passages par cœur. Et Chalandon (avec Le quatrième mur)  est venu me chercher par la main pour le relire. Meilleur à chaque lecture.

Antigone, c'est la petite brune que les garçons ne regardent même pas, celle qui pense que la vie est belle comme un jardin sauvage avant que l'homme n'y mette les pieds, celle qui pense que cela vaut le coup de mourir pour des idées. Et pour son frère aussi, même si celui-ci n'a pas su vous aimer .

Normal qu’à ma première lecture, vers 14-15 ans, elle m'ait plu, cette gamine infernale. Après, j'ai bien fait quelques choix, moi aussi, mais j'ai vite tourné du côté de Créon, du côté : on va tâcher de mener la barque, quitte à faire des concessions et à se dire, oui c’est cette jeunette qui a raison. dans le fond, mais ça serait un sacré bordel s'il n'y avait que des gens comme elle. Mais je me réserve le droit de parfois retourner à mon rôle d’Antigone, de sincère butée. .

La folie contre la raison ? Trop simple. C'est ça qui me retourne à chaque fois, c’est que Créon n’est pas un abominable salaud, ce n'est pas un tyran impitoyable, c'est un homme complètement attachant, complètement désespéré, qui continue la route, pas forcément parce que c'est juste, ou parce que c'est beau, mais parce qu'il faut, même si c'est un peu vain. Le mieux possible. Et le mieux possible n'est pas toujours ragoûtant.

Et puis à côté de cette alternative du choix entre un « non » et un « oui », il y a des tas d'autres personnages qui ont leurs choix à eux, plus flous, moins courageux . Et personne n’est fondamentalement mauvais.
Il y a Eurydice, qui tricote pendant toute la pièce, qui ne dit rien, dont on croit qu’elle s’en fout, ou même qu’elle n’est pas intéressante, et qui finalement s'avère un personnage tout aussi tragique que les autres.
Il y a la nourrice, qui fait le choix de distribuer des tartines, et les gardes, qui ne se posent pas d'autres questions que leurs bouteilles de vin. Ce côté drôle, léger, qui nous donne une respiration dans la tragédie : oui la vie est tragique, mais ce n'est pas tout…nous dit Anouilh. C'est d'ailleurs pour cela qu'Antigone l’aime tant. Et qu’elle ne veut pas la laisser gâcher.

Chaque lecture au fil des années se nourrit de mon histoire et  de mes autres lectures. Chaque lecture est une  redécouverte. Ici en Antigone, j'ai retrouvé « cette posture d'héroïsme » des héros de Vercors,(et, animal,  la sœur d’Antigone, Ismène, ne manque pas de dire : « C'est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elle. Toi tu es une fille. ») et en Créon, le regard désabusé des frères Rolin qui se retournent sur leurs passions de jeunesse.

Ah ! et j’ai encore oublié de parler de la modernité de l’écriture d’Anouilh, ce grand chercheur de pureté. Une modernité qui prend ses bases dans la tradition classique, avec un chœur antique mais qui est ici plein de compassion et d'humour.

Antigone va retourner sur son étagère, jusqu'à la prochaine lecture, mais il (elle) restera là, quelque part, en moi.

(commentaire rapatrié)


mots-clés : #contemythe #famille #justice #politique #théâtre
par topocl
le Sam 3 Déc - 17:21
 
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Sujet: Jean Anouilh
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Oser Warszawski

L'UNIFORME 3ème livre de la trilogie

Quelle profondeur dans cette cinquantaine de pages !

L'uniforme : celui abandonné dans la rue se mouvant au gré de l'air ? Celui témoin d'un passé, sorti du placard ? Celui qui porte médailles ? Ou celui ensanglanté dans lequel se meurt le soldat ?

Ce vêtement c'est l'honneur, la gloire de la patrie.

L'auteur nous décrit la vie quotidienne d'une famille de Berlin pendant la guerre, une famille convaincue de la justesse de cette guerre parce que l'Allemagne peut et doit dominer les autres pays, c'est son destin ! Le chef de famille fait preuve d'une abnégation totale envers la Patrie et son chef suprême : le Kaiser ! Il s'est démuni de ses avoirs pour l'emprunt de guerre et ses trois fils sont sur le front. Que peut-¬il faire de plus ?.............................s'engager lui aussi.

Dans Berlin affamée les familles amputées survivent au rythme du rationnement, la détresse est commune mais supportée avec cette fierté,  cette rigueur que porte en lui le peuple Allemand.

La guerre continue sa moisson d'hommes, à Berlin certains commencent à s'interroger sur son dénouement d'autant que l'empereur d'un pays voisin est destitué mais pour cette famille là, le Kaiser est une icône. Alors quand il abdique et s'enfuit c'est l'effondrement physique et mental du chef de famille déjà éprouvé par les deuils et son passage au front. Ce personnage a le regret d'un temps disparu et ne reconnait pas sa patrie où s'invitent des étrangers.

L'auteur décrit l'horreur de la guerre sur le front et surtout pour les civils à Berlin, par la profondeur des sentiments, l'oralité n'est dans ce récit qu'accessoire.  Il me semble aussi y reconnaître le regard du photographe et du peintre qu'il est.

Le parcours de Warszawski est analysé en fin de livre par la traductrice Rachel Ertel ; c'est intéressant car elle relate les mouvements culturels, le modernisme notamment dans les grandes villes européennes et aussi aux USA.

Extraits :

"Après le passage des troupes, un uniforme était resté sur le pavé de la ville. Aux fils de ses broderies scintillait encore la rosée des cavaliers de la nuit. Piétiné, tout fripé, il se redressa. D'une grande goulée d'air il regonfla sa poitrine plate qui durcit, s'enfla comme une montagne et fit saillie. Les manches et les jambes du pantalon, semblables à des troncs creux, commencèrent alors à se mouvoir en mesure. Il se mit à marcher, et la nuit alentour s'émerveilla de ce vide en mouvement.


"Comme la plupart d'entre eux, un grand chien noir avait gonflé ses babines et son ventre, se préparant à faire entendre sa voix des grands jours quand les bribes éparses du chant des autres s'égrenaient dans les airs comme les vibrations d'une batterie. Personne, hélas, parmi ceux qui l'entouraient, n'avait remarqué le savoir-faire de ce chien-là, dont le corps avait soudain extraordinairement raccourci, gagnant en largeur ce qu'il avait perdu en longueur. Son museau s'étant coincé dans les jupes d'une dame entre deux âges, et cette position n'étant guère plaisante, d'autant plus que la lumière s'y faisait rare et l'atmosphère confinée, il tendait la gueule vers le haut, comme un tuyau. Il s' imaginait qu'ainsi il pourrait mieux rugir et son petit maître serait content de lui. Le chien n'arriva même pas au bout de sa première note. Une douleur terrible l'envahit et lui coupa le souffle. Il laissa glisser sa gueule ouverte le long de la jambe molle de sa voisine, pousser par l'obscur désir d' exhaler son souffle ultime à l'air libre. Il n'y parvint pas davantage : ses pattes vacillèrent, elles refusèrent de porter plus longtemps son grand corps noir."

"La désolation s'était emparée des grands chevaux d'artillerie et elle pesait sur leur dos. Leur tête pendait de ce côté comme une langue inutile, et à ceux qui les conduisaient ils posaient une question muette : "tout cela va-t-il durer encore longtemps ?" Et comme ils ne recevaient aucune réponse, les croupes couvertes de plaies enflaient, gonflaient - ces croupes qui depuis les semailles sanglantes portaient les fardeaux rouges de minuit, un présent pour la ville... Et voilà que leurs cavaliers eux aussi inclinaient la tête, obliquement."

"Du porche des maisons surgissaient en grand nombre des hommes âgés vêtus d'uniforme d'emprunt qui ne leur allaient certes pas comme à des jeunes gens. Dans les rues, depuis longtemps silencieuses, on entendait le bruit des serrures et des portes qui se fermaient, comme un lointain craquement d'os."

"Lorsqu'un enterrement passait dans la rue, les gens regardaient avec envie ceux qui s'en revenaient, munis d'un petit sac de rations supplémentaires."

"Elle tâta les jambes de Frida, et elle ne se contentait plus de hocher la tête : elle l'agitait en tout sans, contemplant, extasiée, ces deux colonnes de chair qui se métamorphosaient à vue d'oeil en une merveilleuse carte de ravitaillement et, Ô magie, Ô splendeur, en un grenier à pain,  à céréales, à charbon...!"

"En un rien de temps il sombra dans la confusion, commença à jeter par terre et à piétiner les rouleaux de gaze et de charpie. Il se démenait, secouait la table pour en faire descendre son fils, lequel avait déjà rendu une jambe au ciel et se traînait, avec son moignon sanglant, quelque part dans les tréfonds de la démence."


(message rapatrié)
mots-clés : #famille #premiereguerre #viequotidienne
par Bédoulène
le Sam 3 Déc - 17:11
 
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Sujet: Oser Warszawski
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François Mauriac

Le Noeud de vipères

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Sentant sa fin prochaine Louis , avocat brillant et fortuné , motivé par un dernier sursaut de haine revancharde, autant que par une volonté de faire amende honorable à l'égard de sa famille ,écrit une longue lettre destinée à être lue par sa femme haie une vie durant .

Un roman surprenant, par l'audace de l'auteur qui dénonce avec violence mais subtilités , sans aménités aucune , un milieu social qu'il décrit comme perfide , sournois , vil : cette société catholique bien-pensante dont il est lui-même issu .
Mais ce que je retiens surtout , au delà de cette maestria pour tirer à boulets rouge sur ce qu'il considère comme la médiocre petite bourgeoisie Bordelaise , c'est l'immense talent de l'écrivain pour mettre en lumière la vaste comédie humaine : dans cette histoire familiale chacun y va de son rôle , qu'il s'attribue par voie de conséquences , victime du passé ou du regard des autres ! Et comme il est difficile de détourner le cours des choses dès lors que les processus psychologiques sont enclenchés ! Enfermé dans des schémas réactionnels , des définitions , chacun mènera sa vie conditionné par l'attente de l'autre, par les automatismes mis en place pour survivre ...

Dès lors on prend conscience ,à travers le portrait de ce Louis pétri de contradictions que les hommes , au delà des apparences , du sens qu'ils ont voulu donner à leur vie se rejoignent dans leurs travers , leurs noirceurs autant que dans une certaine grandeur d'âme ....
Dans cette confession d'un vieillard qui n'a plus rien à attendre , Mauriac souligne toutes les facéties de l'être humain : celui qui se définit toute sa vie comme un être méprisable , cruel , capable des pires actes possède en lui une part de pureté ....Au bout du chemin seule l'espérance peut libérer l'homme de sa grande solitude et l'unique salut possible semble celui qui émanerait d'une force supérieure : tel est le constat de Louis aprés cette vie uniquement occupée à nourrir rancoeur , haines en cultivant l'appât du gain !

Mais Mauriac n'assène pas une vérité catholique , c'est une réflexion toute en finesse et ouverture , à l'opposé de ce qui se dégage de prime abord de son personnage inflexible , intransigeant :" le bien et le mal ne s'épouse-t-il pas "chantait Jacques Brel ...
L' écriture est d'un classicisme aigu , d'une précision chirurgicale pour dépeindre avec incision et éclat la psychologie de ses personnages , aucune fioriture qui tendrait à détourner le lecteur : un texte tendu , écrit presque au cordeau , froid et laissant pourtant éclater par les fissures de celle- ci une sensibilité extrême .
Belle découverte d'un roman riche comme un puits sans fond .


mots-clés : #famille
par églantine
le Sam 3 Déc - 15:38
 
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Sujet: François Mauriac
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François Mauriac

Tag famille sur Des Choses à lire - Page 18 Theres10

Thérèse Desqueyroux

Eu égard aux commentaires des lecteurs qui l'avaient déjà lu, je m'attendais à un livre qui me fasse plus d'effets, plus vibrer. Certes, l'écriture de ce livre est belle, le sujet intéressant, mais il me reste à la fin comme une impression d'inachevé, un point d'interrogation.
Au demeurant, l’enfermement de Thérèse dans un monde qui ne lui correspond pas est bien rendu, son passage par le rejet de son mari, puis le rejet d'elle même est poignant.
Mais, Thérèse reprendra-t-elle vraiment sa liberté - imposée par Bernard ? Ou finalement n'est-elle pas abandonnée à sa personnalité fragile ? Avant un destin tragique ? J'aurais aimé lire une suite !

Lu en octobre 2014


mots-clés : #famille
par Allumette
le Sam 3 Déc - 15:26
 
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Sujet: François Mauriac
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Marie-Hélène Lafon

L ‘annonce

Tag famille sur Des Choses à lire - Page 18 Images27

Un roman a la fois doux et prenant, qui distille une étrange émotion.
MH Lafon nous parle des humbles, des exclus, des abandonnés de la société. De ceux dont le destin est tout tracé par une naissance, une histoire familiale : Annette du Nord, des filatures et des maris ivrognes ; Paul du Cantal, agriculteur, voué au célibat, tout simplement parce qu’il n’y a pas de femmes, pas de temps. Des doux, sans révolte, acceptant humblement leur sort. Pourtant un beau jour, sans héroïsme, sans déchirement , cela suffit, cet horizon bouché, et il tentent quelque chose. Pas grand chose : écrire une annonce, la lire. Et justement parce qu’ils sont doux, savent limiter leurs exigences, ça marche. Ces « petits » prennent sans faire d'histoires leur destin en main, avec une volonté et une détermination qui leur permettent d'accepter certaines compromissions et, par là, de dépasser la fatalité et d'accéder à quelque chose qui n'est peut-être pas le bonheur, mais qui s'apparente à la sérénité
Sacrée victoire : ils ont su se donner une chance ;

Portait d’antihéros, dans un monde peu décrit par la littérature, le monde rural et ses pesanteurs, ce livre est une réussite de tous les instants ; Jamais supérieur, jamais superficiel, toujours touchant. Et puis il y a le style de MH Lafon, un style tout à fait unique, dans le sens que personne ne peut écrie comme elle. Elle a construit sa propre façon d’utiliser le langage ajoutant de petites touches entrecoupées,, affinant les descriptions, les sensations, par des mots accolés qui tournent autour du sens qu’elle veut donner. C'est assez extraordinaire, cette façon de préciser et nuancer.

Un coup de cœur d’autant plus significatif que j’abordais ce livre avec une certaine méfiance : cette idée de petite annonce me paraissaient plutôt casse-gueule, cette histoire de couple pas forcément bien assorti en milieu rural m'avait fait penser à Le mec de la tombe d'à côté, qui m'avait prodigieusement irritée. Mais on est à des kilomètres, carrément dans une autre sphère de la littérature : une écriture, pas de racolage, pas de caricature, pas de regard condescendant et amusé ; au contraire, une profonde empathie, un respect profond des personnages.



(commentaire rapatrié)


mots-clés : #famille #viequotidienne
par topocl
le Sam 3 Déc - 14:52
 
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Pierre Magnan

Pierre Magnan (1922-2012)

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Pierre Magnan est un écrivain français né le 19 septembre 1922 à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) et décédé le 28 avril 2012 (Isère). Il est indéfectiblement attaché à la Provence, source de toute son œuvre.

Il fait de rapides études au collège de sa ville natale jusqu'à douze ans.

De treize à vingt ans, il est typographe dans une imprimerie locale. Appelé aux Chantiers de jeunesse pendant l'Occupation, il est réfractaire au service du travail obligatoire (STO), et rejoint le maquis à Saint-Pierre d'Allevard en Isère, avec entre autres Thyde Monnier.

Il publie son premier roman, L'Aube insolite, en 1946 avec un certain succès d'estime, la critique est favorable mais le public n'adhère pas. Trois autres romans suivent sans davantage de succès.

Pour vivre, il travaille alors dans une société de transports frigorifiques, où il reste vingt-sept ans, tout en continuant toutefois à écrire des romans qui ne sont pas publiés.

En 1976, il est licencié pour raisons économiques et profite de ses loisirs forcés pour écrire un roman policier, Le Sang des Atrides, il obtient alors le prix du Quai des Orfèvres en 1978. À cinquante-six ans, une nouvelle carrière s'ouvre désormais à lui.

Il écrit alors son plus célèbre ouvrage : La Maison assassinée en 1984, et obtient le prix RTL grand public. Ce livre est porté à l'écran avec entre autres interprètes Patrick Bruel. Il obtient le prix de la nouvelle du Rotary-Club pour Les Secrets de Laviolette.


Bibliographie

Romans

L'Aube insolite, 1945
Le Monde encerclé, 1949
La Mer d'airain, 1961
La Biasse de mon père, 1983
Périple d'un cachalot, 1993
Un grison d'Arcadie, 1999
L'Occitane, 2001
Un monstre sacré, 2004
L'Enfant qui tuait le temps, 2004
Laure du bout du monde, 2006
Chronique d'un château hanté, 2008

Série Commissaire Laviolette :
Le Sang des Atrides, 1977
Le Commissaire dans la truffière, 1978
Le Secret des andrônes, 1979
Le Tombeau d'Hélios, 1980
Les Courriers de la mort, 1986
Les Secrets de Laviolette (recueil de trois nouvelles, Le Fanal, Guernica et L'Arbre), 1992
Le parme convient à Laviolette, 2000
Élégie pour Laviolette

Série Gendarme Laviolette (aïeul du commissaire) :
Les Charbonniers de la mort, 1982
La Folie Forcalquier, 1995

Série Séraphin Monge:
La Maison assassinée, 1984
Le Mystère de Séraphin Monge, 1990

Textes autobiographiques
L'Homme rejeté, 1977
La Naine, Denoël, 1987
L'Amant du poivre d'âne, 1988
Apprenti, 2003
Un monstre sacré, 2004

Autres publications
Pour saluer Giono, 1990
Les Promenades de Jean Giono, 1994
Les Romans de ma Provence, 1998
Mon théâtre d'ombres, 2002
Ma Provence d'heureuse rencontre : Guide secret, 2005





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Chronique d'un château hanté

C'est l'histoire d'un trésor,  confié par un Hospitalier à une Prieure,  non visible car caché, puis enseveli. Sa présence sera connue  par la  famille d'aristocrates propriétaire des lieux et sa descendance sur plus de six cent ans, Mais ce livre aurait pu tout aussi bien s'appelait chronique d'un arbre hanté car un chêne planté à ses côtés en sera le gardien durant des siècles.
Le récit débute pendant la grande Peste de 1349, se déroule jusqu'après le tremblement de terre de 1908 qui secoua violemment la Provence.
Les guerres de religion, la Révolution, les famines apportent au long des siècles à cette Famille et à leur entourage leur lot de cruauté, d'horreur, de maladie.


ce que j'en pense :

Dans son avant-propos l'écrivain se définit comme "un peintre en écriture"
un raconteur d'histoires.

Effectivement certains passages sont de véritables tableaux.
Le récit s'imbrique parfaitement dans l'Histoire et se déroule de manière surprenante, captivante.

La nature des personnages est authentique.

Comme dans la plupart de ses livres les scènes d'amour sont très (trop ?) présentes et les crimes aussi.

quelques passages :

Déjà un peu ivres d'êtres repues, les mouches immobiles sur son visage noir attendaient que se forme la goutte intermittente qui mettait longtemps à se gonfler pour enfin, une fois trop lourde, se détacher du bout des doigts et s'écraser en bas, dans larue. De sorte que le voisin Didon aux bras pendants avait assez l'air d'un perdreau mis à mûrir pour le manger bientôt

Le Poverello tomba sur le corps d'une nonne. Ils refroidirent ensemble, le peintre de génie et la moniale anonyme et il était dommage que l'artiste n'ait pu croquer cet étrange mariage posthume.

On croit toujours que les réactions à l'imprévu sont subites, immédiates. En réalité, l'esprit doit prendre le temps de digérer l'étonnement que, dans l'amour, toute différence constatée chez l'être aimé provoque dans l'abîme profond de la conscience et ce qu'il faut de temps à celle-ci pour savoir si elle accepte ou non ce changement.


mots-clés : #famille #historique
par Bédoulène
le Sam 3 Déc - 9:24
 
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Sujet: Pierre Magnan
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Hubert Mingarelli

Une rivière verte et silencieuse

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Un père et son enfant Primo, adolescent : ils s'aiment !

Une petite ville dont l'usine de compresseurs fournit principalement du travail aux habitants ; lui le père est sans travail, il fait des petits boulots, tonte des pelouses, cueillette des tomates.... , le fils se construit dans les champs un tunnel où il rêve d'un avenir meilleur où il déroule ses pensées.
Leur espoir, les 100 pots dans lesquels le père a planté des graines de leur superbe rosier grimpant et comme Perrette et son pot au lait, le père et le fils imaginent ce qu'ils pourront obtenir de la vente des rosiers. Ils prient ensemble tous les jours pour avoir le soutien de Dieu. Parce que si Dieu n' a pas fait obtenir la place convoitée au père, il a fait fleurir le rosier, alors .........

C'est une lecture touchante, fraîche !


extraits

"Un aller et retour me permettait de dérouler de longues pensées sans m'interrompre. Des pensées entre 4 et 8 kilomètres. Cela me permettait d'aller au fond des choses


"Le pire qu'il puisse arriver, c'est que la mouche se mette à se frotter les pattes à l'instant où vous allez l'aspirer. C'est toujours un moment pathétique de tuer ainsi une mouche tandis qu'elle fait sa toilette. Vous entrez dans son intimité, et tout de suite après vous la tuez. Il s'ensuit toujours un bref remords. Jamais je n'ai aspiré les mouches avec plaisir. Qu'elles se frottent les pattes ou pas. J'ai toujours fait ça parce qu'il le fallait."

"Les gens prétendaient que mon père était un raté. Ils omettaient de dire qu'il avait attrapé des truites bleues à la main.
Je fermais les yeux.
Une rivière verte et des truites bleues."



mots-clés : #initiatique #famille
par Bédoulène
le Sam 3 Déc - 9:05
 
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Sujet: Hubert Mingarelli
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Leila Slimani

[b]Chanson douce.[/b]

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Voila le genre de livre qui me laisse totalement dubitative. Largement encensé, "critique de notre société", "analyse de caractère"...
Personnellement j'y vois le portait peu nuancé d'un couple de bobos égocentriques et imbus d'eux-même avec leurs petits problèmes de riches, face à une nounou initialement parfaite puis qui peu à peu révèle des imperfections.
Mais les enfants l'aiment tant et c'est si simple... On passe alors de son côté, sa misère existentielle, on entend, les mots "mélancolie délirante", on dissèque peu à peu dans son désarroi et son délire. Et puis ça s'arrête là, sur ce meurtre des deux enfants annoncé à la page 1.
Ca se veut sans doute  explicatif tout en n'expliquant rien (évidemment il n'y a rien d 'explicable dans le meurtre de deux enfants), C'est une description clinique qui gomme l'affectif,  distante. Ca a au moins l'avantage d'éviter le scabreux ou le pathétique. C'est honnêtement écrit, sans plus. Bref, vraiment pas le roman qui m' a fait vibrer  ou qui me sert à grand chose.

mots-clés : #contemporain #faitdivers #famille
par topocl
le Ven 2 Déc - 17:45
 
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Sujet: Leila Slimani
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