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Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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223 résultats trouvés pour nature

Jean Giono

Que ma joie demeure est une des grandes lectures de ma jeunesse!

Un roi sans divertissement

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Je suis partie comme dans une ballade fabuleuse en pleine nature, simplement envahie par la beauté du site et la rencontre d’hommes simples, totalement intégrés dans ce paysage majestueux, cette époque, cette ruralité à la fois rude et bienheureuse. L’œil de Giono, sa verve à la fois tranquille et pateline, c'était une grande jouissance de lecture. La peur régnait, certes, mais tout était en place. Le récit généreux, la phrase savoureuse.. Tout baignait.

Et puis, petit à petit , tout cela m'est parti dans les doigts. Le récit est passé du nous au je, le texte en a perdu en richesse et en vivacité. Langlois, revenu, victorieux du monstre et des loups est devenu « austère et cassant », fascinant, certes, mais tellement lointain, tellement insaisissable, personne n'y comprenait plus rien... et si cela ne gênait guère les villageois ensorcelés par cet homme hautain, pour moi j'avançais précautionneusement, comptant sur un dénouement qui me rendrait à mon bonheur. .. Et ce ne fut vraiment pas le cas : mon encombrante rationalité a été déstabilisée par tout ce mystère, cet homme pour lequel on n'a au final aucune clé (sont elles restées dans la poche de Giono, ou n'ai-je pas su les trouver ?).

Je me demande si , une fois n’est pas coutume, le film ne m'irait pas mieux.

Il n'en demeure pas moins que Giono me convainc, une fois de plus, par son écriture magique, sa proximité des hommes et des paysages.


(commentaire rapatrié)


mots-clés : #nature #violence
par topocl
le Ven 2 Déc - 17:25
 
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Sujet: Jean Giono
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Jean Giono

Jean Giono (1895-1970)

Tag nature sur Des Choses à lire - Page 12 Giono10

Jean Giono, né le 30 mars 1895 à Manosque et mort le 9 octobre 1970 dans la même ville, est un écrivain français. Un grand nombre de ses ouvrages ont pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle.

Il devint l'ami de Lucien Jacques, d'André Gide et de Jean Guéhenno, des peintres Georges Gimel et Serge Fiorio, ce dernier étant son cousin issu de germain. Il resta néanmoins en marge de tous les courants de littérature de son temps.


[b]Bibliographie[/b]

Colline, 1929 : Page 8
Un de Baumugnes, 1929
Regain, 1930
Naissance de l'Odyssée, 1930 : 9
Poème de l'olive, 1930 : Page 8
Manosque-des-plateaux, 1931 : Page 9
Le Grand Troupeau, 1931 : Page 1
Jean le Bleu, 1932 : Page 3
Solitude de la pitié, 1932 : Page 10 (contient Prélude de Pan : Page 4)
Le Chant du monde, 1934 : Page 9, 10
Que ma joie demeure, 1936 : Page 9
Refus d'Obéissance, 1937
Batailles dans la montagne, 1937 : Page 1
Pour saluer Melville, 1941 : Page 2
L'Eau vive, 1943 (Rondeur des Jours et l'Oiseau bagué -1973)
Un roi sans divertissement, 1947 (extraits) : Page 1, 4, 6, 8
Noé, 1947
Fragments d'un paradis, 1948
Mort d'un personnage, 1949
Les Âmes fortes, 1949 : Page 1
Les Grands Chemins, 1951 : Page 1
Le Hussard sur le toit, 1951 : Page 6, 8
Le Moulin de Pologne, 1952
L'Homme qui plantait des arbres, 1953
Le Bonheur fou, 1957
Angelo, 1958 : Page 5, 9
Hortense ou l'Eau vive (avec Jean Allioux), 1958
Deux cavaliers de l'orage, 1965
Le Déserteur, 1966 (le Déserteur et autres récits, 1973) : Page 1
Ennemonde et autres caractères, 1968
L'Iris de Suse, 1970
Les Récits de la demi-brigade, 1972 : Page 2
Faust au village, 1977
L'Homme qui plantait des arbres (illustrations de Willi Glasauer), 1983
Le Bestiaire, 1991
Le prélude de Pan : Page 4
L'esclave : Page 4
Le noyau d'abricot et autres contes : Page 8

Essais et chroniques journalistiques
Présentation de Pan, 1930
Manosque-des-plateaux, 1931
Le Serpent d'étoiles, 1933
Les Vraies Richesses, 1936
Refus d'obéissance, 1937
Le Poids du ciel, 1938
Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, 1938
Précisions, 1939
Recherche de la pureté, 1939
Triomphe de la vie, 1941
Voyage en Italie, 1953
Notes sur l'affaire Dominici suivi de Essai sur le caractère des personnages, 1955
Provence (1953), 1957
Le Grand Théâtre, 1961
Le Désastre de Pavie, 1963
Les Terrasses de l'Ile d'Elbe, 1976
Les Trois Arbres de Palzem, 1984
De Homère à Machiavel, 1986
Images d'un jour de pluie et autres récits de jeunesse, 1987
La Chasse au Bonheur, 1988
Les Héraclides, 1995
De Montluc à la « Série Noire », 1998
Arcadie... Arcadie..., 2002

Poèmes
Premiers poèmes – Conception : fin des années 1910 - début des années 1920
Accompagnés de la flûte, 1923
La Chute des Anges, Fragment d'un Déluge, Le Cœur-Cerf, 1969

Récits inachevés
Angélique, 1980 : Page 5
Cœurs, passions, caractères, 1982 : Page 4
Caractères, 1983
Dragoon, 1982
Olympe, 1982

Correspondance
Ce que j'ai donné : Page 10


màj le 31/01/2024


Jean Giono (1/4) Se retirer du mal

Jean Giono (2/4) L’idéal d’un au-delà du roman
Jean Giono (3/4) Le toit de l’écriture
Jean Giono (4/4) Des paysages personnages



                                         
        ***





"Batailles dans la montagne »

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La bataille de la montagne entre  toutes ses composantes et celle des Hommes qui se  défendent.

La Montagne se présente , dans ces descriptions, inamicale, agressive et monstrueuse ; son ossature ressemble d’ailleurs à celle du Léviathan et les hommes se retrouvent comme Jacob, selon les paroles de Clément Bourrache ( le porte-paroles du Pasteur, dans les 4 villages de la vallée) qui n’est pas apprécié par les habitants car « il se servait injustement de la parole de Dieu » et déversait à toute heure des sentences de reproche et sanction.
A rapprocher de ce que dit Giono dans d’autres livres
Spoiler:


L’ atmosphère de la journée rappelle par sa nature  celle où un drame s’est déroulé il y a des années ; les animaux ne s’y trompent pas. Toute vie paiera le prix, tous seront essentiels dans cette lutte ; les premières dissensions s’évanouiront à mesure que la tragédie montera en puissance. Les êtres se découvriront et chacun dans sa force ou sa faiblesse participera à construire une entité.
Cette entité soutiendra celui qui portera la délivrance. Ils seront onze à l’accompagner dans le dernier acte. Ils se retrouveront à douze, peut-être comme les disciples ; même si l’on tient compte des citations de Giono, il me semble que ce chiffre n’est pas fortuit ?
Le prénom du « sauveur » Saint-Jean  me confirme dans cette supposition, mais  ce n’est qu’une idée personnelle.   Mais Jean, forestier de son métier, a tout d’un être sain d’esprit, de nature, il sera l’homme providentiel que n’hésitera pas d’ailleurs à suivre confiante  une fillette.
Saint-Jean se servira honnêtement de l’amitié et de l’amour qui lui sont donnés, il acceptera tout en protégeant.
Il y a dans ce récit, tous les simples gestes qui contribueront à installer progressivement l’espoir, une poignée de sel dans la soupe, du foin pour litière au blessé, le vin partagé qui enivre la peur et la douleur.
La montagne  vomit des années de digestion  dans la vallée, c’est horrible mais c’est aussi terrible pour elle, la délivrance des homes sera aussi la sienne . Les couleurs, les bruits, les odeurs la rendront à nouveau belle, même si les villageois savent combien elle peut être cruelle ; ils resteront y vivre car, malgré tout ils l’aiment leur montagne.
C’est d’ailleurs ce qu’ ils disent à un de la basse vallée qui a cru pouvoir vivre dans la plus haute maison du territoire : « Ah ! Ne dis pas de mal de notre montagne, elle a ses gueules. Mange tes cerises et que le bon dieu t’accompagne ! ».

Encore une fois et intensément, les descriptions de Giono sont somptueuses, efficaces,  même dans
l’ insoutenable. Les métaphores également qui renforcent ces descriptions, les construisent.
Quant aux dialogues, combien révélateurs sur les personnages, intenses. Celui entre Boromé et Saint-Jean est digne et franc comme le sont ces deux hommes , l’ amour qu’il révèle est d’autant puissant que les voix sont intimes.
Que de tensions dans ce récit, le duel entre Saint-Jean et le taureau, la dynamite portée au corps et la nuit qui toujours est obstacle.
Les nuits d’ailleurs participent de la trame  dans les récits de Giono.
Que dire de plus, sinon que j’ai encore beaucoup de plaisir de lectures.


Je reviens sur Batailles dans la Montagne :

L'espace vallée étant inondé, les sauvetages se sont par radeau, donc on pense bien sur au radeau de la Méduse.

quant à l'expédition de Saint-Jean et Marie, la fillette pour aller chercher la dynamite ?

La débâcle des corps ensevelis, rappel biblique ?

sur la fin, je pense que comme la fillette nous n'aurons pas la réponse mais le choix d'imaginer et puisqu'il parle de chance, je me dit qu'il part sur un bon chemin.

D'après ce que dit l'une des filles de Giono, son père aimait beaucoup imaginer, un seul mot lui suffisait faisons de même  sourire[/url]


mots-clés : #contemythe #nature
par Bédoulène
le Ven 2 Déc - 17:10
 
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Sujet: Jean Giono
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Maurice Chappaz

Maurice Chappaz (1916-2009)

Tag nature sur Des Choses à lire - Page 12 Chappa10

Né à Lausanne, aîné des dix enfants de l'avocat Henri Chappaz et neveu du Conseiller d'Etat Maurice Troillet, Maurice Chappaz passe son enfance à Martigny et à l'Abbaye du Châble, dans la maison familiale de sa mère. Il fait ses classes à l'abbaye de Saint-Maurice, où il obtient une maturité classique.

Dès 1937 il entreprend à Lausanne des études de droit, qu'il abandonne en 1940 pour s'inscrire à Genève à la faculté des lettres. La même année, Un homme qui vivait couché sur un banc lui vaut le Prix de la «Suisse Romande». Gustave Roud et Charles-Ferdinand Ramuz l'encouragent. La mobilisation de 1939-45 met un terme définitif à ses études. Durant cette période, Chappaz découvre sa vocation littéraire. En 1947 il épouse S. Corinna Bille, avec qui il aura trois enfants. Pour gagner de quoi vivre, il travaille dans les vignes de son oncle à Fully, puis sur le chantier de la Grande Dixence en qualité d'assistant géomètre entre 1955 e il 1957. De 1959 à 1971, il collabore au mensuel «Treize étoiles». En 1979, à la mort de S. Corinna Bille, il s'établit au Châble. Il se remarie en 1992, et vit entre Le Châble, Veyras et le Vallon de Réchy. Défenseur acharné du patrimoine naturel et de la vie traditionnelle du Valais, il a en outre beaucoup voyagé : Entre 1969 et 1990 il a visité la Laponie, le Népal, le Tibet, le Monte Athos, la Russie, Abidjan, la Chine, le Liban, la Norvège, le Québec et New York.

Il a reçu de nombreuses distinctions littéraires, parmi lesquelles le Prix Lambert en 1953, le Prix de l'Etat du Valais pour l'ensemble de son ouvre en 1985, le Grand Prix Schiller et la Bourse Goncourt de poésie en 1997. En 2001, l'ambassadeur de France à Berne l'a décoré Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres, consacrant la dimension francophone et internationale de son ouvre. Les manuscrits et une riche documentation autour de Maurice Chappaz et S. Corinna Bille sont déposés aux Archives Littéraires Suisses à Berne.

Parmi les nombreuses publications à son sujet, (par Jean-Paul Paccolat, Christophe Carraud notamment) on peut signaler plus récemment: Philippe Jaccottet, Pour Maurice Chappaz (Montpellier, Fata Morgana, 2006) ; l'ouvrage collectif Per Maurice Chappaz (a cura di Flavio Catenazzi e Alessandra Moretti Rigamonti, Locarno, Dadò, 2006). Plusieurs documentaires de télévision lui ont été consacrés, en particulier ceux de Mürra Zabel ( Wallis : ein verlorenes Biotop , 1988; Poesie und Politik , 1998), Bertil Galland ( Plans-fixes , n° 1014, 1997), Jean-Noël Christiani e Jérôme Meizoz ( Les hommes-livres: Maurice Chappaz , Arte/INA, 2001). En 2006 la Radio suisse romande a publié un cd-audio, avec des interviews et des lectures tirées de ses archives ( Maurice Chappaz: un figure, une voix ).

source : culturactif.ch

Bibliographie

Les Grandes Journées de printemps, 1944
Grand Saint-Bernard, 80 photographies d'Oscar Darbellay, 1953
Testament du Haut-Rhône, 1953 : Page 1
Le Valais au gosier de grive, 1960 : Page 1
Les Géorgiques
Chant de la Grande Dixence, 1965 : Page 1
Un homme qui vivait couché sur un banc, 1966
Office des morts, 1966
Tendres Campagnes, 1966
Verdures de la nuit, 1966
Le Match Valais-Judée, [2e éd.], dessins d'Étienne Delessert, 1969
La Tentation de l'Orient : lettres autour du monde, 1970
La Haute route, suivi du Journal des 4 000, 1974
Lötschental secret : les photographies historiques d'Albert Nyfeler, ill. d'A. Nyfeler, Lausanne, 1975
Les Maquereaux des cimes blanches, 1976 : Page 1
Portrait des Valaisans : en légende et en vérité, [5e éd.], 1976
Adieu à Gustave Roud, avec Philippe Jaccottet et Jacques Chessex, 1977
Pages choisies : avec un inédit, 1977
Poésie, préface de Marcel Raymond, 1980
À rire et à mourir : récits, paraboles et chansons du lointain pays, 1983
Les Maquereaux des cimes blanches, précédé de La Haine du passé, 1984
Journal des 4000, ill. de Claire Colmet Daâge, 1985
Le Livre de C, [nouv. éd. revue], 1987
Le Garçon qui croyait au paradis, récit, 1989
La Veillée des Vikings, récits, 1990
Les Idylles
Journal de l'année 1984 : écriture et errance, 1996
La Tentation de l'Orient : lettres autour du monde, M. Chappaz et Jean-Marc Lovay, 1997
Bienheureux les lacs, ill. de Gérard Palézieux, 1998
Partir à vingt ans, préf. de Jean Starobinski, 1999
Évangile selon Judas, récit, 2001
Le Voyage en Savoie : du renard à l'eubage, photos et réal. graphique Matthieu Gétaz, 2001
À-Dieu-vat !, entretiens avec Jérôme Meizoz, Sierre, 2003
La Pipe qui prie & fume, avec 26 reprod. de monotypes de Pierre-Yves Gabioud, 2008
Journal Intime d'un Pays, Maurice Chappaz, 2011
Orphées noirs, Leo Frobenius et Maurice Chappaz, 2006
Hors de l'Eglise, pas de salut, 2007

Correspondance
Le Gagne-pain du songe : correspondance 1928-1961, M. Chappaz et Maurice Troillet, 1991
Se reconnaître poète ? : correspondance 1935-1953, M. Chappaz et Gilbert Rossa, 2007
Autour de liberté à l'aube. Correspondance 1967-1972, Alexandre Voisard et Maurice Chappaz, 2010
Jours fastes. Correspondance 1942-1979.



màj le 12/11/2017



Une très grosse impression récente pour un auteur à côté duquel on peut passer. Une écriture puissante, riche, de la détermination. Ca me fait plaisir d'ouvrir ce fil comme premier fil d'auteur ici.

Je vais aller à la pêche aux anciens avis...

mots-clés : #nature #poésie #politique
par animal
le Ven 2 Déc - 13:26
 
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Sujet: Maurice Chappaz
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