Ernest Hemingway
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Re: Ernest Hemingway
J'ai la chance d'être en contact avec mon ancien professeur de français en classe de 5ème au collège (ça remonte à 1989 / 1990 !) je lui ai posé la question, voici la super réponse très développée qu'elle m'a écrit !
Re: Ernest Hemingway
Peut etre... Mais, tel que, c'est illisible !
bix_229- Messages : 15439
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Re: Ernest Hemingway
C'est tout à fait lisible en cliquant sur "agrandir cette image"
ArenSor- Messages : 3372
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Re: Ernest Hemingway
Emmanuel Bernard a écrit:J'ai la chance d'être en contact avec mon ancien professeur de français en classe de 5ème au collège (ça remonte à 1989 / 1990 !) je lui ai posé la question, voici la super réponse très développée qu'elle m'a écrit !
C'est super, dis donc, une réponse aussi complète (et manuscrite, en plus). Merci de la partager avec nous.
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Armor- Messages : 4589
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Re: Ernest Hemingway
Merci pour ton commentaire Emmanuel qui ramène aux vrais questionnements sur un auteur et son oeuvre...
Chamaco- Messages : 4307
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Re: Ernest Hemingway
Pour ma part, je suis capable de repérer les lettres avec mes yeux quoiqu'il faudrait que j'agrandisse pour accélérer ma cadence de lecture. Merci Emmanuel Bernard pour avoir choisi ce format de présentation du texte.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
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Re: Ernest Hemingway
Les Aventures de Nick Adams
Recueil de tous les textes d’Ernest Hemingway concernant Nick Adams (écrits dans les années vingt), il s’agit des fragments d’une œuvre inachevée mais aussi de nouvelles autonomes, souvent parues dans d’autres recueils (comme Les Tueurs ou La grande rivière au cœur double) : collection chronologique de scènes de la vie du personnage, d’inspiration fort autobiographique, au point d’en faire peut-être un double.
Le dernier beau coin du pays :
Texte assez développé, où Nick Adams, adolescent poursuivi pour braconnage, s’enfuit avec sa jeune sœur qu’il surnomme Littlness ; ils se réfugient dans le seul endroit encore sauvage de la région, et il pêche à la truite, chasse à la carabine (il envisage de tuer celui qui l’a dénoncé), projette de devenir écrivain.
Si ce récit n’est pas inspiré de Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain, il partage la même veine imaginaire ; j’ai été surpris de trouver chez Hemingway un jalon entre Walden ou la Vie dans les bois d’Henry David Thoreau et le nature writing : même engouement mythique pour la vie sauvage, notamment dans l’enfance (il est vrai que cette passion doit être partagée par tous les gamins qui ont eu la chance de vadrouiller à la campagne, quelle que soit leur culture d’origine).
La grande rivière au cœur double est aussi une histoire de pêche à la truite (avec des sauterelles brunes comme appât) et de camping en solitaire. Cette fascination de la rivière et de la pêche à la ligne, quel rapprochement inattendu d’Hemingway avec Brautigan !
À part la pêche (thème copieusement récurrent), Nick/ Ernest parle des femmes (et du risque de mariage), des amis, de son père et de son fils, des Ojibways et même de l’écriture.
\Mots-clés : #autobiographie #autofiction #enfance #nature #nouvelle
Recueil de tous les textes d’Ernest Hemingway concernant Nick Adams (écrits dans les années vingt), il s’agit des fragments d’une œuvre inachevée mais aussi de nouvelles autonomes, souvent parues dans d’autres recueils (comme Les Tueurs ou La grande rivière au cœur double) : collection chronologique de scènes de la vie du personnage, d’inspiration fort autobiographique, au point d’en faire peut-être un double.
Le dernier beau coin du pays :
Texte assez développé, où Nick Adams, adolescent poursuivi pour braconnage, s’enfuit avec sa jeune sœur qu’il surnomme Littlness ; ils se réfugient dans le seul endroit encore sauvage de la région, et il pêche à la truite, chasse à la carabine (il envisage de tuer celui qui l’a dénoncé), projette de devenir écrivain.
Si ce récit n’est pas inspiré de Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain, il partage la même veine imaginaire ; j’ai été surpris de trouver chez Hemingway un jalon entre Walden ou la Vie dans les bois d’Henry David Thoreau et le nature writing : même engouement mythique pour la vie sauvage, notamment dans l’enfance (il est vrai que cette passion doit être partagée par tous les gamins qui ont eu la chance de vadrouiller à la campagne, quelle que soit leur culture d’origine).
Jusque dans les séquences pendant la Première Guerre mondiale, la pêche à la truite est présente.« Tu auras de quoi te repentir, mon garçon, avait dit Mr. John à Nick. C’est ce qui peut vous arriver de mieux dans la vie. »
La grande rivière au cœur double est aussi une histoire de pêche à la truite (avec des sauterelles brunes comme appât) et de camping en solitaire. Cette fascination de la rivière et de la pêche à la ligne, quel rapprochement inattendu d’Hemingway avec Brautigan !
À part la pêche (thème copieusement récurrent), Nick/ Ernest parle des femmes (et du risque de mariage), des amis, de son père et de son fils, des Ojibways et même de l’écriture.
Hemingway maîtrise décidément l’art de la nouvelle : celui du bref, de l’ellipse, du suggéré, du laissé dans l’ombre !« Pour Nick, les choses n’avaient pas de réalité tant qu’elles n’étaient pas arrivées. »
Jour de noces
« Parler de n’importe quoi est mauvais. Écrire sur n’importe quoi d’actuel est mauvais. Ça tue la chose.
La seule écriture valable, c’est celle qu’on invente, celle qu’on imagine. C’est ça qui rend les choses réelles. »
Sur l’écriture
\Mots-clés : #autobiographie #autofiction #enfance #nature #nouvelle
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15616
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Ernest Hemingway
merci Tristram, ça me tente bien ! (avec les références que tu cites)
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
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Re: Ernest Hemingway
Bonne initiative d'avoir réuni les nouvelles autobiographiques concernant Nick Adams.
Je les avais appréciées à l'époque dans divers recueils.
En tant que nouvelles et aussi témoignages authentiques directs sur l'auteur et sur l'homme.
Meme si tout n'est pas dit et reste encore matière à discussions.
Je les avais appréciées à l'époque dans divers recueils.
En tant que nouvelles et aussi témoignages authentiques directs sur l'auteur et sur l'homme.
Meme si tout n'est pas dit et reste encore matière à discussions.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Ernest Hemingway
Oui, je pense aussi que c'était pertinent, même si apparemment certains déplorent un effet d'édition (c'est vrai qu'on retrouve des nouvelles d'Hemingway dans différents recueils).
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15616
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Re: Ernest Hemingway
Je viens de lire que le théatre du livre "l'Adieu aux armes" en 14-18 (où Hemingway a participé et a été blessé) était Caporetto un grande bataille de cette guerre et qui se trouvait en Italie du Nord, maintenant la Slovenie...
Chamaco- Messages : 4307
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Re: Ernest Hemingway
Les vertes collines d’Afrique
En brève préface, Hemingway précise :
Poursuite et conversation
Poursuite remémorée
Poursuite et échec
Poursuite, ce bonheur.
C’est essentiellement la traque d’un koudou, alternée avec d’autres chasses, les discussions au camp, les descriptions de paysages, les contacts avec des Africains, surtout de bons ou mauvais guides (on ne fait que croiser les « victimes de la famine »). C’est le safari des Blancs, avec tout ce qu’il porte, à près d’un siècle de distance, comme relents colonialistes et détestable chasse au trophée. Il n’en reste pas moins une célébration de la vie active, de la découverte de lieux superbes et quoiqu’on en pense, une excitante aventure.
Mais une impression assez indéfinissable de texte écrit vite, voire sans relecture, en fait autre chose qu’une ode, même provocante. Il semble qu’Hemingway ne sait pas ce qu’il veut affirmer. Il se présente comme « vantard », en tout cas imbu de ses qualités de chasseur, assez coléreux, maîtrisant mal sa rivalité avec Karl qui accumule de plus beaux trophées que lui tout en étant « mélancolique », en tout cas sombre et à cran. Célèbre quoiqu’encore jeune, en creux Hemingway se montre tenace, vigoureux, viril. Ce livre bizarre tient du témoignage, de la confidence, peut-être de la conscience d’une aventure condamnée à brève échéance.
\Mots-clés : #aventure #nature #voyage
En brève préface, Hemingway précise :
Puis il présente les personnages, comme pour une pièce de théâtre :« À l'encontre de beaucoup de romans, aucun des caractères ou incidents de ce livre n'est imaginaire. Quiconque trouvera qu'il n'y est pas assez question d'amour a toute latitude, en le lisant, d'y introduire les préoccupations amoureuses qu'il ou elle peut avoir à ce moment. L'auteur a essayé d'écrire un livre absolument sincère pour voir si l'aspect d'un pays et un exemple de l'activité d'un mois pouvaient, s'ils sont présentés sincèrement, rivaliser avec une œuvre d'imagination. »
C’est le récit, au moins sur une base autobiographique, d'un mois de safari d’Hemingway et son épouse fin 1933 en Afrique de l'Est. Il comprend quatre parties :POP. M. Jackson Phillips, appelé Mr. J. ou Mr. J.P. – un chasseur blanc ou guide professionnel. On ne doit pas l'appeler Pop devant lui.
KANDISKY. Un Autrichien.
DAN. Second chasseur blanc.
KARL. Un chasseur chanceux.
M. HEMINGWAY. Un vantard.
MME HEMINGWAY. Femme du précédent, connue comme P.V.M. ou Pauvre Vieille Maman. Connue des indigènes comme Mama.
M'COLA. Un porteur de fusil.
CHARO. Un porteur de fusil.
KAMAU. Un chauffeur kikuyu.
DROOPY. Un bon guide indigène.
ABDULLAH et TALMA GARRICK. Mauvais guides indigènes.
LE VIEIL HOMME et LE WANDEROBO MASAÏ. Mystérieux guides indigènes.
LE ROMAIN, SON FRÈRE, SA FAMILLE. De très braves gens.
DIFFÉRENTS MASAÏS.
Il y a aussi des victimes de la famine, différents Hindous, porteurs, skinners, boys personnels, et un très bon cuisinier. Il y a beaucoup d'animaux.
Poursuite et conversation
Poursuite remémorée
Poursuite et échec
Poursuite, ce bonheur.
C’est essentiellement la traque d’un koudou, alternée avec d’autres chasses, les discussions au camp, les descriptions de paysages, les contacts avec des Africains, surtout de bons ou mauvais guides (on ne fait que croiser les « victimes de la famine »). C’est le safari des Blancs, avec tout ce qu’il porte, à près d’un siècle de distance, comme relents colonialistes et détestable chasse au trophée. Il n’en reste pas moins une célébration de la vie active, de la découverte de lieux superbes et quoiqu’on en pense, une excitante aventure.
Mais une impression assez indéfinissable de texte écrit vite, voire sans relecture, en fait autre chose qu’une ode, même provocante. Il semble qu’Hemingway ne sait pas ce qu’il veut affirmer. Il se présente comme « vantard », en tout cas imbu de ses qualités de chasseur, assez coléreux, maîtrisant mal sa rivalité avec Karl qui accumule de plus beaux trophées que lui tout en étant « mélancolique », en tout cas sombre et à cran. Célèbre quoiqu’encore jeune, en creux Hemingway se montre tenace, vigoureux, viril. Ce livre bizarre tient du témoignage, de la confidence, peut-être de la conscience d’une aventure condamnée à brève échéance.
On trouve une certaine conscience amère de la perte irrémédiable de contrées intactes avant l’arrivée des Occidentaux, de vivre un destin qui ne sera plus possible à court terme.« J'avais aimé la nature toute ma vie ; la nature valait toujours mieux que les gens. Je ne pouvais aimer que très peu de gens à la fois. »
« Un continent vieillit vite quand nous y arrivons. Les indigènes vivent en harmonie avec lui. Mais l'étranger détruit, coupe les arbres, draine les eaux, de sorte que l'approvisionnement en eau est changé et au bout de peu de temps le sol, une fois la terre retournée, s'épuise et, ensuite, il commence à s'envoler comme il s'est envolé dans tous les vieux pays et comme je l'ai vu commencer à s'envoler au Canada. La terre se fatigue d'être exploitée. Un pays s'épuise vite à moins qu'on ne remette dedans tous ses déchets et tous ceux de ses animaux. Quand l'homme cesse de se servir d'animaux et emploie des machines, la terre triomphe rapidement de lui. La machine ne peut pas reproduire, ni fertiliser le sol, et elle mange ce qu'il ne peut pas produire. Un pays a été fait pour être tel que nous l'avons trouvé. Nous sommes les envahisseurs et, après notre mort, nous pourrons l'avoir ruiné, mais il sera toujours là et nous ne savons pas quels seront les changements qui se produiront par la suite. »
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Tristram- Messages : 15616
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Ernest Hemingway
merci Tristram, je ne peut qu'imaginer les dégâts causés par les civilisés, mais je le crois fortement
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
Re: Ernest Hemingway
Voilà une prise de conscience par un homme présenté jusqu'à présent comme une grosse brute, est il sincère dans cet écrit, aucune idée, si c'est le cas il démontre que jusqu'à cet instant il agissait contre cette idée, est-ce des regrets tardifs..? Qui peut le dire, en tout cas c'est un constat réaliste évocateur des désastres créés à la nature et à la faune. Replacé dans le contexte de l'époque cette prise de conscience est surement un évènement rare...Merci Tristram
Chamaco- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Ernest Hemingway
Ce jugement prend place vers la fin du livre, l'essentiel est la jouissance de la traque, de l'affût, du tir, du trophée ; mais c'est difficile de juger à distance (surtout dans le temps) ; à sa place qu'aurions-nous pensé ? Sa femme prend apparemment beaucoup de plaisir à suivre apparemment. Il faut aussi supposer qu'Hemingway présente les choses à sa façon, avec une sélection des faits, sans doute de la pose, de la fabulation...
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Tristram- Messages : 15616
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Ernest Hemingway
un chasseur quoi ; il appréciait aussi les corridas !
mais il faut le lire (quitte à médire certaines fois)
mais il faut le lire (quitte à médire certaines fois)
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Ernest Hemingway
Ne pas oublier non plus la (ou les) guerres(s) ! c'est présent dans ces Vertes Collines.
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Tristram- Messages : 15616
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Ernest Hemingway
en tous cas c'est une autre facette, cela le rend t'il pire ou moins pire ( no soy el senor juez)...
Chamaco- Messages : 4307
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
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