Expositions

Ça fait envie !

étonnant ! le dirigerablobus et l'ensemble !

merci Aren !

Plein de belles expos en perspectives à Paris vais aller voir Munch et Kokoschka tout bientôt...

Le musée du Capodimonte à Naples possède l’une des plus belles collections de peintures italiennes renaissance et classique de la planète.
L’institution étant actuellement fermée pour travaux, le musée Louvre en profite pour exposer les plus belles toiles de son confrère napolitain.
Le parti pris d’exposition est, je trouve, assez judicieux puisque ces tableaux ne sont pas présentés à part, mais accrochés dans la Grande Galerie au milieu des œuvres que propose habituellement le musée parisien au visiteur, complétant des manques, mettant les œuvres en résonance les unes avec les autres.

Petite visite guidée : rassurez-vous, je ne vais pas vous présenter tous les tableaux mais ceux qui m’ont semblé les plus intéressants. Pardon pour la qualité des photos prises au téléphone.
Premier constat : il y a beaucoup de monde. Cela fait quelques années que je n’étais pas entré au Louvre mais le contraste est saisissant avec ce que j’ai connu. Il faut dire que le département de la peinture italienne est le plus fréquenté (avec l’Egypte), nombre de visiteurs étant attirés par le portrait d’une certaine Mona…


Tommaso di Giovanni Cassai dit Masaccio : Crucifixion (v.1426)
L’un des grands fondateurs de la renaissance italienne et de la mise au point de la perspective géométrique est absent des collections du Louvre, c’est donc intéressant de l’y voir figurer, même temporairement avec cette œuvre majeure.
(photo wikipedia)

Nicolo Antonio Calantonio : Saint Jérôme et le lion (v. 1440-1470)
Très grand réalisme, notamment dans l’agencement des livres à l’arrière plan. A remarquer, derrière le siège du saint, une souris qui mange du papier !

Giovanni Bellini : Transfiguration du Christ (v. 1478-79)
Les personnages s’inscrivent parfaitement dans un paysage animé de paysans au travail.

Jacopo de Barbari : Portrait de Luca Pacioli avec un élève (1495)
Rigueur géométrique dans la représentation de ce mathématicien et de son élève.
A noter, le polyèdre qui reflète une fenêtre.

N’oublions pas les collections du Louvre. Je n’avais pas revu « La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne » de Léonard de Vinci depuis sa restauration. L’arrière plan montagneux a retrouvé toute sa finesse de nuances

Lorenzo Lotto : Portrait de Bernardo de Rossi (1505)
Acuité du regard, violent éclairage frontal et complémentarité de couleurs.

Sébastiano Luciani dit Sebastiano del Piombo : Portrait du pape Clément VII (v. 1526)
Autre portrait imposant par sa monumentalité. Et toujours la complémentarité rouge vert

Tiziano Vecellio dit Titien : Danaé (v. 1545)
L’un des tableaux les plus célèbres du maître.

Francesco Mazolla dit Parmesan : Portrait de jeune femme, dite Antea (v. 1535)
Peut-être le tableau le plus fascinant de l’exposition (il sert de visuel). Vue frontale pour cette jeune femme au regard perçant, étonnamment présent. Impression d’étrangeté renforcée par la tête de rongeur qui retombe sur le gant. Peintre maniériste, le Parmesan se joue des codes esthétiques en vigueur n’hésitant pas à déformer les proportions (taille démesurée de l’épaule et de la main droite du personnage)

Francesco Mazolla dit Parmesan : Portrait de Galeazzo Sanvitale ( 1524)
Autre portrait, cette fois-ci masculin, peint par Le Parmesan.

Michelangelo Merisi da Caravaggio dit Caravage : La Flagellation (1607)
Voir un tableau du Caravage est toujours un choc esthétique majeur, en ce qui me concerne. Contraste de clair et d’obscur, contraste entre la douceur du visage du Christ et la brutalité de ceux des bourreaux.

Annibal Carrache : Pieta (1599-1600)
Autre peintre majeur en ce début du 17e siècle : Annibal Carrache qui développe un style plus classicisant

Jusepe de Ribera : Apollon et Marsyas (1637)
Luca Giordano : Apollon et Marsyas (v. 1660)
Ténébrisme et scènes de violence héritées du Caravage reprises par Ribera et son élève Giordano

Lionello Spada : Caïn et Abel (v. 1615)
Autre scène de meurtre dans un cadrage serré et une gestuelle exacerbée


Guido Reni :Atalante et Hippomène (v 1615)
Dynamisme étonnant dans cette scène.


Giuseppe Recco : Nature morte avec poissons et autres créatures marines (1671)
Je termine avec cette composition baroque d’animaux marins et une tortue renversée sur le dos qui pleure !

très joli le reflet de la fenêtre, difficile de représenter des larmes ; belle perception des mouvements

merci Aren

Merci ArenSor pour les photos ! Je voulais y aller avant l'été, avec le pass éducation je pensais que je n'avais pas besoin de billet (généralement, il fait office de)...mais pas cette fois et évidemment il n'y avait plus de ticket . Tes photos me donnent bien envie de retenter ma chance.

Ma prochaine expo sera sans doute celle sur Agnès Varda à la Cinémathèque

A mon avis, cela vaut la peine que tu retentes. Sinon, il faudra aller dans quelques années à Naples...
L'exposition Varda doit être intéressante, c'est une réalisatrice que j'apprécie. Peut-être pourras-tu nous en dire un mot après l'avoir vue ?
Il y a plein d'expositions intéressantes à Paris en ce moment : Van Gogh à Orsay, de Staël au musée d'art moderne de la ville, Modigliani à l'Orangerie etc.

Je peux témoigner que les tortues pleurent, par exemple les tortues marines quand elles pondent sur une plage, et cette image frappante est en fait une observation fort réaliste.

C’est un vrai « Tue-Bonhomme » de monter sur la Butte à partir de la station de métro Lamarck-Caulaincourt qui nous offre un avant-goût avec ses volées d’escalier interminables ! On a néanmoins la chance de passer devant des lieux mythiques du Paris 1900 : le cimetière Saint-Vincent, le cabaret « Au Lapin Agile » etc.

Enfin, nous voilà arrivé : imposante bâtisse où vécurent nombre de personnalités artistiques et littéraires : Auguste Renoir, Raoul Dufy, Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo, Léon Bloy, Pierre Reverdy etc.

L’intérieur est charmant avec ses jardins étagés


Belle vue sur le vignoble de Montmartre

L’exposition à présent :
Steinlen, vous le connaissez forcément par l’une de ses œuvres : l’affiche qu’il réalisa en 1896 pour le cabaret du Chat noir.

Steinlen était un amoureux des chats (il en avait une vingtaine). C’est probablement l’artiste qui les a représentés avec le plus de naturel, de tendresse et d’humour.




L’autre thème de prédilection de Steinlen est les représentations du peuple, sous forme allégorique
ou réaliste.




De tendance anarcho libertaire Steinlen représente la misère qui l’entoure. Il s’attache également aux femmes et leur triste sort : prostitution notamment.



Steinlen a beaucoup produit pour l’illustration de livres, la presse, l’affiche. Le meilleur de son œuvre est dans le domaine des arts graphiques (dessin, gravure). Lorsqu’il veut prouver ses talents de peintre selon les critères de l’époque, sa production apparait moins convaincante.
Je n’ai pas eu le temps d’explorer vraiment les collections permanentes du musée : célébrités artistiques de la Butte et théâtre d’ombres du Chat noir.

A signaler également les reconstitutions de l’appartement et de l’atelier de Suzanne Valadon / Maurice Utrillo.

oh! merci Aren de nous donner à voir cette superbe exposition dans ce très beau lieu

Vincent Van Gogh au musée d’Orsay : l’incroyable audace des ultimes œuvres du peintre.
(3 octobre 2023- 4 février 2024).




L’exposition présente une quarantaine de tableaux et une vingtaine de dessins sur les 74 peintures et 50 dessins réalisés par le peintre entre fin mai et fin juillet 1890 à Auvers-sur-Oise. Van Gogh se suicide le 29 juillet alors que le tableau « Racines » a été réalisé quelques jours auparavant.

L’ultime tableau : Racines



 Il y avait retrouvé le docteur Gachet, également peintre et spécialiste du traitement de la mélancolie qui lui conseille de peindre, peindre pour lutter contre la dépression.  On peut dire que Van Gogh a suivi le conseil à la lettre dépassant parfois un tableau par jour avec une capacité d’innovation époustouflante mais sans doute y a-t-il brûlé ses dernières cartouches.

Champ de blé à Auvers
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Bords de l'Oise à Auvers


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Jardin



Association fructueuse de deux musées, le musée Van Gogh d’Amsterdam et Orsay.  L’exposition présente onze des treize « doubles carrés », format qui permet de rendre des paysages en vue panoramique.

Paysage avec ciel d'orage


Pluie à Auvers


Les portraits voire la figure humaine sont rares dans toutes ces œuvres .

Adeline Ravoux, la fille du propriétaire de l’auberge où loge le peintre en est un des rares exemples




Sous bois avec deux personnages




Des dessins aussi libres que les tableaux


Paysan avec faux





Femmes dans les champs





Comme la plupart des visiteurs, je n'avais jamais vu autant de Van Gogh et le voyage en vaut vraiment le coup. Une capacité d'innovation immense sur des motifs d'une grande banalité : les champs, le village, les ciels et encore des champs et jamais on ne se lasse. Il est rare qu'une exposition me laisse une telle impression.[/center]

merci Pinky j'aime beaucoup Van Gogh

j'ai vu un reportage sur le fameux arbre dans l'ultime tableau

Oui très belle expo que nous avions beaucoup appréciée. Nous sommes allés voir celle de Nicolas de Staël au MAM, j'ai bien aimé les premiers tableaux paradoxalement plutôt sombres mais qui n'inspirent pas la tristesse, alors que les dernières toiles, très colorées: bleu, orange, violet, peintes juste avant son suicide, m'ont semblé sinistres.

Effectivement, de bien belles expos à Paris en ce moment...
J'ai vu celle sur Naples au Louvre (magnifique et très vaste), celle sur la régence à Carnavalet (bien mais il faut quand même avoir quelques références historiques en tête), Paris et la modernité au Petit Palais (très dense aussi mais je m'y suis sentie davantage à l'aise) et, ma préférée pour l'instant...Agnès Varda à la Cinémathèque