Thyde Monnier
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Thyde Monnier
Thyde Monnier
(1887-1967)
Bibliographie :Thyde Monnier, de son vrai nom Mathilde Monnier, est une écrivaine française.
Elle obtient sa première récompense littéraire en 1906 (un prix de poésie) pour un sonnet à Mistral. Elle collabore à diverses revues. Elle publie "Cette vieille romance" en 1924, "Mon bel été" en 1926. Elle obtient le prix de la poésie libre pour une plaquette "Or moi, bateau perdu" en 1936, et fait ses débuts de romancière la même année avec "La Rue Courte" (prix Cazes).
Son œuvre la plus connue est le roman-cycle intitulé "Les Desmichels" (1937-1948), dont un des sept volumes, "Nans le berger", reçoit le prix de La Guilde du Livre en 1941 ; il fera l’objet d’une adaptation télévisée.
Thyde Monnier écrit également de nombreux essais, des mémoires, "Moi" (1949-1955), en quatre tomes et une pièce de théâtre.
Plusieurs distinctions lui sont décernées, notamment le prix Victor Margueritte et le Prix de l'Académie française. Sollicitée pour succéder à Colette à l'Académie Goncourt, elle refuse, préférant rester à Nice.
Un Grand Prix Thyde Monnier est décerné depuis 1975 par la Société des gens de lettres lors de sa session d'automne.
Source : Wikipédia
- Spoiler:
Cycle Les Desmichels
tome I : Grand-Cap, Grasset, 1937 ;
tome II : Le Pain des pauvres, Grasset, 1938 ;
tome III: Nans le berger, La Guilde du Livre, 1942 ;
tome IV : La Demoiselle, Julliard, 1944 ;
tome V : Travaux, Julliard, 1945 ;
tome VI : Le Figuier stérile, Julliard, 1947 ;
tome VII : Les Forces vives, Julliard, 1948 ;
Cycle Petites destinées
tome I : La Rue courte, Grasset, 1937 ;
tome II : Annonciata, Grasset, 1939
tome III : Cœur, Plon, 1951 ;
Cycle Pierre Pacaud
tome I : Fleuve, Éditions du Milieu du Monde, 1942 ;
tome II : Barrage d'Arvillard, Éditions du Milieu du Monde, 1946
tome III : Pourriture de l'homme, Éditions du Milieu du Monde, 1949
tome IV : Largo, Éditions du Milieu du Monde, 1954
Cycle Moi
tome I : Faux départ, Éditions du Rocher, 1949
tome II : La Saison des amours, Éditions du Rocher, 1950
tome III : Sur la corde raide, Éditions du Rocher, 1951
tome IV : Jetée aux bêtes, Éditions du Rocher, 1955
Cycle L'Huile vierge
tome I : L'Huile vierge, Arthème Fayard, 1952
tome II : Le Déjeuner sur l'herbe, Arthème Fayard, 1953
tome III : Retour aux îles, Arthème Fayard, 1954
Cycle Les Franches Montagnes
tome I : La Combe, Plon, 1949
tome II : Ingrattière, Plon, 1950
tome III : Le Grand Courbe, Plon, 1954
tome IV : Image du parfait bonheur, Plon, 1954
tome V : Éternellement, Plon, 1956
Les Franches Montagnes est réédité en 2 tomes sous le titre Filles du feu
tome I : Elle sème le vent, Plon, 1967
tome II : Elle récolte la tempête, Plon, 1967
Autres romans
La Veuve aux yeux verts (roman policier), Éditions Gutenberg, 1945
Le Vin et le Sang, Julliard, coll. « Sequana », 1946
Permission d'être heureux, Gallimard, 1952
La Désirade, Arthème Fayard, 1956
La Dernière Esclave, Éditions de la Fontaine, 1956
Madame Roman, Arthème Fayard, 1957
Je ne suis pas des vôtres, Arthème Fayard, 1958
Les Cinq Doigts de la main, Arthème Fayard, 1959
La Graine, Bernard Grasset, 1962
La Ferme des quatre reines (roman historique), Plon, 1963
J'ai joué le jeu, Julliard, 1963
Poésie
Cette vieille romance, Éditions des Tablettes, 1923
Or moi, bateau perdu..., Albert Messein, 1936
Amour de la vie, avec lithographies de Jean Cassarini, 1948
Recueil de nouvelles
Il n'y a plus d'harmonicas, Éditions des Quatre Vents, 1946
Ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse
Histoires de Mamé (contes pour enfants), illustré par Jo Roux, Éditions Gutenberg, 1946
Brin d'avoine (roman pour enfants), illustré par Otomasi, Éditions Gutenberg, 1946
Ki Ki T'San, fétiche, Éditions des Deux-Rives, 1947
Essai
De l'homme à la femme : essai sur les contacts sociaux, sexuels, affectifs de l'homme et de la femme, André Martel, 1954
Autres publications
Le Jour vert : chronique champêtre, Bernard Grasset, 1960
Entre parenthèses, extrait de journal, Bernard Grasset, 1961
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
Re: Thyde Monnier
Pas le premier livre que je lis de Thyde Monnier, mais le second. J'ai lu il y a moins d'un an Permission d'être heureux ( de 1952) qui m'avais durablement impressionnée, un mélange de langue rurale et d'idéalisme, une élégie à l'humanisme , lequel renversé par un flot border-line de désespérance pas chiquée, un flirt avec une forme de surréalisme. C'était au moins totalement remarquable, et difficile, comme les ouvrages de Beck peuvent l'être, tiens. Une rugosité parfois, une dureté sous-jacente, qui ne rendent pas séduisant l'écrit, mais le font sonner. Et par dessus, pour compliquer la sauce, un ton naïf.
J'avais donc hâte de continuer à découvrir cette écrivaine citée surtout avec une note de commisération amusée, sur l'espace web, comme ayant été célébre amoureuse de Giono (en vain, donc, il ne l'estimait que moyennement apparemment, elle l'adulait) et citée par le livre de Pierre Magnan, "Un monstre sacré" : Magnan admirait beaucoup Giono aussi, et ne se cache pas dans ces mémoires, apparemment, d'avoir fait le gigolo auprès de Monnier pour mieux réussir son introduction auprès de lui. On apprend aussi qu'elle était cougar et on l'apprend de manière dépréciative.Elle fait un peu vieille bique folle quoi.
Les biographies littéraires de Monnier sont quasi inexistantes sur le net, si on fouille on tombe sur les considérations ci-dessus évoquées. Il y a un site fourni sur elle, qui donne grande part à la vie privée. De quoi décourager la mise en place d'un fil, tant cette femme semble singulière ; elle a été très reconnue, elle n'est totalement plus à la mode, rééditée seulement sur le cycle des desmichels à peu de titres près, une bibliographie fleuve. Bref.
j'ai lu cette fois, difficilement trouvé en bouquinerie, où elle est aussi rare,
Madame Roman (de 1957)
C'est un roman assez court, qui utilise l'unité de temps pour présenter une femme agée, seule, qui transmet au lecteur ses pensées en maniere testamentaire. Double temps, celui d'une journée, le temps du livre, et celui haché du souvenir évité, puis offert. Une femme appréciée du village, qui aura eue vie simple, mais qui nous fait connaitre peu à peu un drame, dont elle restera la seule détentrice quant à sa vérité la plus dure.
Une jeune fille très jeune a, jadis, été tuée.
On sait qu'elle sait comment, on attend, cela m'a un peu agacée (j'ai mal au cou ces temps-ci, mes lectures sont impatientes, cela parait bête mais c'est un facteur impactant malheureusement). la langue mime un parlé régional, il est plutôt très riche, il n'est pas un ersatz de celui de Giono, il est plus sobre mais précis (j'avais déjà trouvé dans "Permission d'être heureux" qu'au moins elle existait à part entière dans sa langue). Dans cet opus là c'est quand mêm moins marqué, plus banal.
C'est pourtant un livre que j'ai trouvé assez beau , moins difficile, j'ai l'impression que la personnalité de l'auteure est complexe, ce n'est pas plaisant de la suivre, et pourtant elle a une ligne affirmée. Ce roman là a , en tous cas, une allure assez semblable au roman de genre "regional", drame régionaliste, on sent moins la force de son imagination que dans Permission d'être heureux, qui lui est époustouflant , très singulier, bien que presque pénible à lire.
Bref :
je continuerai,
à la lire. J'ai trouvé, toujours en bouquinerie Filles du Feu (de 1967)
Je vous conseille à ce stade plutôt Permission d'être heureux. Je n'ai jamais lu un livre comme lui.
Madame Roman : je ne peux pas dire ça. Mais à lire, bien sûr. Aussi.
J'avais donc hâte de continuer à découvrir cette écrivaine citée surtout avec une note de commisération amusée, sur l'espace web, comme ayant été célébre amoureuse de Giono (en vain, donc, il ne l'estimait que moyennement apparemment, elle l'adulait) et citée par le livre de Pierre Magnan, "Un monstre sacré" : Magnan admirait beaucoup Giono aussi, et ne se cache pas dans ces mémoires, apparemment, d'avoir fait le gigolo auprès de Monnier pour mieux réussir son introduction auprès de lui. On apprend aussi qu'elle était cougar et on l'apprend de manière dépréciative.Elle fait un peu vieille bique folle quoi.
Les biographies littéraires de Monnier sont quasi inexistantes sur le net, si on fouille on tombe sur les considérations ci-dessus évoquées. Il y a un site fourni sur elle, qui donne grande part à la vie privée. De quoi décourager la mise en place d'un fil, tant cette femme semble singulière ; elle a été très reconnue, elle n'est totalement plus à la mode, rééditée seulement sur le cycle des desmichels à peu de titres près, une bibliographie fleuve. Bref.
j'ai lu cette fois, difficilement trouvé en bouquinerie, où elle est aussi rare,
Madame Roman (de 1957)
C'est un roman assez court, qui utilise l'unité de temps pour présenter une femme agée, seule, qui transmet au lecteur ses pensées en maniere testamentaire. Double temps, celui d'une journée, le temps du livre, et celui haché du souvenir évité, puis offert. Une femme appréciée du village, qui aura eue vie simple, mais qui nous fait connaitre peu à peu un drame, dont elle restera la seule détentrice quant à sa vérité la plus dure.
Une jeune fille très jeune a, jadis, été tuée.
On sait qu'elle sait comment, on attend, cela m'a un peu agacée (j'ai mal au cou ces temps-ci, mes lectures sont impatientes, cela parait bête mais c'est un facteur impactant malheureusement). la langue mime un parlé régional, il est plutôt très riche, il n'est pas un ersatz de celui de Giono, il est plus sobre mais précis (j'avais déjà trouvé dans "Permission d'être heureux" qu'au moins elle existait à part entière dans sa langue). Dans cet opus là c'est quand mêm moins marqué, plus banal.
C'est pourtant un livre que j'ai trouvé assez beau , moins difficile, j'ai l'impression que la personnalité de l'auteure est complexe, ce n'est pas plaisant de la suivre, et pourtant elle a une ligne affirmée. Ce roman là a , en tous cas, une allure assez semblable au roman de genre "regional", drame régionaliste, on sent moins la force de son imagination que dans Permission d'être heureux, qui lui est époustouflant , très singulier, bien que presque pénible à lire.
Bref :
je continuerai,
à la lire. J'ai trouvé, toujours en bouquinerie Filles du Feu (de 1967)
Je vous conseille à ce stade plutôt Permission d'être heureux. Je n'ai jamais lu un livre comme lui.
Madame Roman : je ne peux pas dire ça. Mais à lire, bien sûr. Aussi.
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
Re: Thyde Monnier
Amie du peintre Raymond Fraggi, elle lui adresse à sa demande une lettre qu'elle a écrite pour moquer Louis Ferdinand Céline. Elle dit à Fraggi "je vous joins la lettre à Céline, puisqu'elle vous plait, mais j'en ai un peu honte" .
On peut la lire, cette lettre à Céline, sur le site dont je parle plus haut :
clic
On peut la lire, cette lettre à Céline, sur le site dont je parle plus haut :
clic
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
Re: Thyde Monnier
Thyde Monnier a eu un énorme succès de son vivant et ses ouvrages ont été imprimés à un nombre considérable d'exemplaires. Aujourd'hui, comme tu le soulignes, elle est complètement oubliée. J'avoue ne la connaître que par sa relation, disons particulière, avec Pierre Magnan.
C'est très étrange ce passage de la célébrité à l'oubli tout d'un coup et cela m'intéresse toujours (j'ai l'intention de lire des auteurs comme Barrès, Benoit etc qui répondent un peu à ce critère). Merci de nous rappeler cette écrivaine, si je trouve "Permission d'être heureux" je ne manquerai pas de le lire.
C'est très étrange ce passage de la célébrité à l'oubli tout d'un coup et cela m'intéresse toujours (j'ai l'intention de lire des auteurs comme Barrès, Benoit etc qui répondent un peu à ce critère). Merci de nous rappeler cette écrivaine, si je trouve "Permission d'être heureux" je ne manquerai pas de le lire.
ArenSor- Messages : 3421
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Thyde Monnier
Oh! la la les Desmichels, j'avais beaucoup aimé à l'époque, et vrai la provence !
je tenterai peut-être un livre
je tenterai peut-être un livre
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Thyde Monnier
Arensor je pense que les écrivains à succès, de leur temps, subissent souvent ces revers. Il suffit que l'esprit d'époque le veuille. Ou la politique. Ou une cabale. Et tu as raison, c'est intrigant.
En tous cas je continuerai à essayer de voir. C'est peut être moins le style que le fond, la construction, qui seront son intérêt, la langue n est pas exceptionnelle, elle a les foudroyances, (rares dans le dernier lu, fréquentes dans le premier lu,) des ecrivains absolutistes, mais pas des stylistes, si vous voyez ce que je veux dire. Sa langue mimée du rural a moins de grâce que Giono, mais elle a un trait poète sans l'envol lyrique de giono, le trait poete qui balance son dire.
Elle aurait probablement été meilleur cinéaste que écrivaine, rapport au montage de situation, et mise en symbole. Je me rapporte là dessus à Permission d'être heureux. madame Roman reste mineur sans doute, mais il est franc du collier, honnète. c'est un bon ouvrage tout de même.
Arensor : Une de mes grand mères lisait beaucoup Pierre Benoit, en edition carton dur de poche. c'étaient les livres de son mari mon grand-pere. Je te suivraia sur ton exploration.
Bédoulène, j'ai trouvé aussi Nans le berger, je le lirai sur tes pas (tu en avais parlé lorsque j'avais évoqué je ne sais plus où sur le forum "Permission d'être heureux") j'avais oublié mais je l'ai aussi sur ma PAL
En tous cas je continuerai à essayer de voir. C'est peut être moins le style que le fond, la construction, qui seront son intérêt, la langue n est pas exceptionnelle, elle a les foudroyances, (rares dans le dernier lu, fréquentes dans le premier lu,) des ecrivains absolutistes, mais pas des stylistes, si vous voyez ce que je veux dire. Sa langue mimée du rural a moins de grâce que Giono, mais elle a un trait poète sans l'envol lyrique de giono, le trait poete qui balance son dire.
Elle aurait probablement été meilleur cinéaste que écrivaine, rapport au montage de situation, et mise en symbole. Je me rapporte là dessus à Permission d'être heureux. madame Roman reste mineur sans doute, mais il est franc du collier, honnète. c'est un bon ouvrage tout de même.
Arensor : Une de mes grand mères lisait beaucoup Pierre Benoit, en edition carton dur de poche. c'étaient les livres de son mari mon grand-pere. Je te suivraia sur ton exploration.
Bédoulène, j'ai trouvé aussi Nans le berger, je le lirai sur tes pas (tu en avais parlé lorsque j'avais évoqué je ne sais plus où sur le forum "Permission d'être heureux") j'avais oublié mais je l'ai aussi sur ma PAL
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
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