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Stefan Zweig

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Message par Ouliposuccion Mar 14 Fév - 22:46

Stefan Zweig
1881-1942

psychologique - Stefan Zweig Tylych12

Romancier, nouvelliste, dramaturge, Stefan Zweig est notamment l'auteur de Brûlant Secret (1911), Jérémie (1917), La Peur (1920), Amok et Lettre à une inconnue (1922), Volpone (1927), une biographie de Marie-Antoinette (1932), Vingt-quatre heures de la vie d'une femme (1934), La Pitié dangereuse (1938) et Le joueur d'échecs publié en 1943 de façon posthume .

Né à Vienne, d'un père juif riche tisserand et d'une mère issue d'une famille de banquiers italiens, il étudie la philosophie et l'histoire de la littérature, l'aisance financière de la bourgeoisie israélite lui permettant de suivre ses goûts.
Sa famille est croyante mais modérée.

Avant la première guerre mondiale il voyage beaucoup en Europe, à la découverte des littératures étrangères. Il sera notamment le traducteur en allemand de Verhaeren.
Il se rend ensuite puis en Inde et aux États-Unis. Il s'engage dans l'armée autrichienne en 1914 mais reste un pacifiste convaincu. Durant la guerre il s'unit avec d'autres intellectuels, dont Romain Rolland dans un pacifisme actif. A la fin de la guerre, il prône l'unification de l'Europe face à la montée du nazisme en Allemagne.

Hormis Romain Rolland, il compte parmi ses amis, Sigmund Freud, Emile Verhaëren.

Sa vie est bouleversée par l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Dès les premières persécutions, il quitte l'Autriche pour l'Angleterre (Bath puis Londres. Il sera naturalisé en 1940.

En 1941, il part pour le Brésil et s'installe à Rio. Effondré par l'anéantissement de ses rêves pacifistes et humanistes d'union des peuples il se donne la morten s'empoisonnant au Vérona en compagnie de son épouse.

Source wikipédia

Bibliographie :

Spoiler:
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Message par Ouliposuccion Mar 14 Fév - 22:50

Lettre d'une inconnue

psychologique - Stefan Zweig Tylych11

« C’est depuis cette seconde que je t’ai aimé. Je sais que les femmes t’ont souvent dit ce mot, à toi leur enfant gâté. Mais crois-moi, personne ne t’a aimé aussi fort – comme une esclave, comme un chien –, avec autant de dévouement que cet être que j’étais alors et que pour toi je suis restée. Rien sur la terre ne ressemble à l’amour inaperçu d’une enfant retirée dans l’ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l’amour, fait de désir, et, malgré tout, exigeant, d’une femme épanouie. »

Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le temps n’a su effacer ni entamer. L’être aimé objet d’une admiration infinie mais lucide. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d’une femme qui se meurt doucement, sans s’apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu’elle admire plus que tout. La voix d’une femme qui s’est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l’a reconnue. Avec Lettre d’une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l’analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d’une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue


Un texte magnifique tout autant que l’écriture, néanmoins, j'attendais bien plus de cette lecture.
Touchée, mais pas submergée d'émotions.
Il m'est paru impensable de vivre une telle vie dans l'ignorance de l'être aimé, d'accumuler autant de souffrances et de s'excuser encore de le troubler ...
Etre un homme vivant sur le même palier qu'une enfant durant des années et de ne pas reconnaître la femme qu'elle devint après l'avoir mise dans son lit me laisse dubitative.  
Je n’ai tout simplement pas trouvé ce texte crédible.
Envoyer cette lettre alors que durant toute une vie on a eu de cesse de vouloir protéger son secret, refuser de  troubler, pour finalement envoyer une bombe dont le destinataire n’aura jamais de réponse…
Bon…lecture agréable, le genre d’abnégation qu’on ne lit que dans les livres.


mots-clés : #psychologique
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Message par topocl Mer 15 Fév - 11:31

Le monde d'hier

psychologique - Stefan Zweig Images10


Nous sommes en 1941. Stephan Zweig, désespéré de l'homme et du monde, dévasté par un nouvel exil, joue une fois de plus son rôle d'écrivain : témoin et penseur se retournant sur son histoire et l'histoire de ce siècle . Ce livre se partage entre l' autobiographie à orientation littéraro-intellectuelle, et un témoignage historique. On sent dès le début que c'est un cri désespéré.

La première moitié du livre est consacrée au tournant XIXème-XXème siècle , cet avant guerre insouciant.  De Vienne, à la fois libérale et puritaine, Zweig, jeune homme précocement brillant et descendant d'un bourgeoisie plus qu'aisée, voyage sans limites à travers l'Europe et le monde, tisse des amitiés artistiques dans toutes les capitales... jusqu'à l'assassinat de Louis- Ferdinand et au déclenchement de la 1ere guerre mondiale, où, citoyen européen qui commence à être reconnu en tant qu'auteur, il se retrouve l'un des seuls à prôner un pacifisme résolu, attaché à sa « liberté intérieure».

C'est un récit à la fois fort instructif, élégant et très maîtrisé , les différences de mentalités entre les capitales sont finement analysées, Zweig décrit de belles figures d'amis artistes. Par contre absence totale de femmes,  on est là pour parler de choses sérieuses...
J'ai également  été gênée par une vision du monde tout à fait biaisée par sa situation privilégiée, ignorant tout du sort des moins favorisés (les ouvriers étaient bienheureux en ces temps où l'on avait réduit leur temps de travail, explique-t'il) et l’impression que tous les citoyens partagent, et son bonheur, et ses points de vue. Comme s'il régnait une fraternité universelle, comme si la notion de nationalisme n'avait émergé que le jour de la déclaration de guerre, pour mieux exploser dans les décennies suivantes. Cette « naïveté » explique sans doute sa  surprise à découvrir les excès de la haine et les enthousiasmes belliqueux.

Dans l'après-guerre, les blessures du traité de Versailles qu'on croit enterrées, la misère et la famine jugulées, l'inflation maîtrisée, s'installe un temps que Zweig veut croire serein.
Il y connaît un succès planétaire, fréquente les grands de ce monde en matière de pensée et d'art, sa collection d’autographe trouve un essor éblouissant, dans le temps-même où le festival de Salzbourg s'épanouit. Quelques confrontations avec les chemises noires mussoliniennes, lui mettent la puce à l'oreille, mais son ingénuité est toujours là, ce sont des temps heureux. Là encore il semble curieusement croire que cette plénitude est commune à tous.

Ce n'est que peu à peu qu'émergent Hitler et ses sbires, « dressés à l'attaque, à la violence et à la terreur », sans trop attirer l'attention. Puis, brutalement, les interdictions aux Juifs, les brimades, et pour Zweig, le choix de l'exil d'où il sera confronté aux tentatives de conciliation qui n'empêcheront pas la déclaration de guerre. C'est la fin des choix, la perte d'une nationalité, l'effroyable statut d'apatride, puis d'étranger ennemi. Là encore une certaine ingénuité, l'idée qu'en Amérique du Sud, loin de l'Europe explosée, un monde meilleur de tolérance est possible.

Témoignage et réflexion sur un monde en mutation qui perd une certaine innocence et qui court à sa perte, on ne doit pas attendre de Le monde d'hier une objectivité historique ; c'est le regard désespéré d'un homme des plus choyés,  naufragé au sein d'un monde en perdition. On découvre cet homme et sa vision de l'histoire des quarante premières années du XXème siècle. Car Stefan Zweig a choisi de s'épargner de voir la suite.

(commentaire récupéré)


mots-clés : #autobiographie #historique #regimeautoritaire

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Message par topocl Mer 15 Fév - 11:33

Jérémie
Théâtre - Drame en neuf tableaux

psychologique - Stefan Zweig Images37

Malgré les exhortations pacifistes de Jérémie, le peuple juif veut s'allier aux Égyptiens pour secouer le joug babylonien. Partir en guerre ? Ne pas partir ? Le roi s'interroge, le peuple versatile ne sait plus à quels saints se vouer. Dans la défaite, Jérémie, jadis bafoué et considéré comme traître, redonne leur dignité aux survivants sur le chemin de l'exil.
J'ai eu beaucoup de mal à reconstituer un minimum d'intrigue tant ce texte est pontifiant, enflé, exalté, redondant, bourratif.
Je veux plutôt retourner à la sobriété épurée de la prose de Zweig.

(commentaire récupéré)


mots-clés : #théâtre

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Message par tom léo Lun 12 Fév - 16:59

psychologique - Stefan Zweig 512kcf10

Trois Maîtres : Balzac, Dickens, Dostoievski

Originale: Drei Meister. Balzac, Dickens, Dostojewski (Allemand, paru en complet en 1920)
séparé le Balzac 1908, le Dickens 1910 et le Dostoievski en travail sur plusieurs années (sept?!) jusqu’à une première parution en 1919

En ces trois romanciers du XIXème siècle Zweig voyait un peu des génies encyclopédiques, le summum des possibilités, en ce qui concerne le premier pour aller le plus loin dans une analyse d’une société, le deuxième dans les rapports familiaux, et le troisième, visiblement choyé par Zweig, comme celui qui a le plus exploré le lien entre l’individu et les questions existentiels.

Les deux premiers „maîtres“ trouvent des essais plus courts que je n’ai pas lu pour l’instant, étant concentré sur Dostoïevski.

Il ne s’agit PAS de biographies qui ne nécessitent pas un certain savoir de l’œuvre littéraire de ces auteurs. Au contraire: même s’il présente certaines lignes fondamentales de la vie de Dosto, les références fusent, et on comprend aisément que Zweig a du travailler l’œuvre de Dostoïevski du début jusqu’à la fin, inclus le Journal de l’écrivain, et des œuvres secondaires. Sa capacité d’en former une vision de l’œuvre, d’analyser des lignes essentielles m’a vraiment époustouflé, et j’aimerais conseiller ces essais d’un total d’environ 120 pages pour tous les amateurs de l’auteur russe. Sensiblement il y a de l’admiration chez Zweig pour l’auteur russe. Il arrive si bien de montrer celui-ci dans ces tiraillement entre les différents pôles des questionnements existentiels: oui, il parle volontiers d’un certain dualisme. Vouloir réduire ce Russe à un pôle, à un coté de la balance, cela serait déjà enlever quelque chose de la complexité de ce personnage et de son œuvre, entre réalisme et rêve, entre doute et foi, extase et souffrance etc.

On retrouve – en ce qui concerne les amateurs de Zweig lui-même, son langage magnifique et riche, des fois légèrement pathétique (?). C’est bien de se rappeler que ce grand romancier a alors travaillé sur beaucoup de biographies sur les „génies“ de l’humanité.

Entreprise réussie!

mots-clés : #biographie #creationartistique #essai
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Message par Tristram Mar 5 Juin - 0:26

Le Joueur d'échecs

psychologique - Stefan Zweig Joueur10

Dans cette novella, Zweig met en abîme l'histoire d'un champion d'échecs, autrement inculte, mercantile et incivil, et celle de son adversaire d'un jour, un Autrichien (comme l'auteur et le narrateur) lettré dont l'expérience dans ce "roi des jeux" consiste en l'étude mentale de parties célèbres, puis contre lui-même, lorsqu'il était prisonnier de la Gestapo. Difficile d'en dire plus sans trop divulgâcher, mais c'est l'esprit qui perd finalement : confronté à la barbarie nazie, il n'échappe qu'un temps à la folie.
Cette dernière oeuvre de Zweig avant son suicide est à la fois un aboutissement de composition concise, et le testament d'une civilisation détruite par les ténèbres.
Or les national-socialistes, bien avant de mettre sur pied leurs armées et de les lancer contre le monde, avaient organisé dans tous les pays voisins une autre légion, aussi dangereuse, et bien entraînée, celle des laissés-pour-compte, des aigris et des mécontents.

Pour le tag, "Nouvelle" !

mots-clés : #nouvelle

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Message par topocl Dim 4 Oct - 11:19

Amerigo

psychologique - Stefan Zweig 5154wk10

Pourquoi a t’on nommé l’Amérique du prénom d’Amerigo Vespucci ? A t’il en fait découvert le nouveau continent avant Christophe Colomb ? Amérigo a-t’il tout fait pour tirer la couverture à lui ? Etait-ce un gros vantard ? A t’il compris réellement le sens de ces territoires peu à peu découvert ? A t’il bien écrit ce qu’on lui prête ? A-t’il été l’objet d’une utilisation perverse de ses écrits et si oui qu’en a t’il dit ? A t’il eu connaissance de cette énorme bourde ?

Tout cela amène à s’interroger sur l’histoire telle qu’elle se fait et telle que l’historien la découvre, l’interprète et la transmet, sur le mensonge, l’erreur et la vérité, et le destin qui s’en mêle, dans un petit ouvrage passionnant, intelligent et instructif. Excellent.

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Message par Bédoulène Dim 4 Oct - 15:33

dire que je n'ai pas encore lu Zweig ! psychologique - Stefan Zweig 1038959943

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Message par Tristram Dim 4 Oct - 15:36

Inadmissible ! A corriger dès que tu auras fini Powers !

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Message par Bédoulène Dim 4 Oct - 15:46

tu me conseilles lequel ?

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Message par Tristram Dim 4 Oct - 16:10

Sais pas. Pas lu Zweig.

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Message par Tristram Dim 4 Oct - 16:27

,Je viens de mettre La confusion des sentiments sur une PAL car je ne me souviens pas l'avoir lu.

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Message par ArenSor Dim 4 Oct - 17:17

Bédoulène a écrit:tu me conseilles lequel ?

De Zweig j'avais beaucoup aimé "Le Monde d'hier - Souvenirs d'un européen". Belle évocation de la Vienne de l'Age d'Or et du suicide de l'Europe. En résonnance avec Klaus Mann, Canetti... Very Happy
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Message par Bédoulène Dim 4 Oct - 17:36

merci Arensor ! j'ai le livre dans ma pal

Tristram, tu as commenté le joueur d'échecs !

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Message par Tristram Dim 4 Oct - 17:45

Gasp : pris la main dans le sac à malice.

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Message par Tristram Jeu 8 Oct - 17:10

La Confusion des sentiments

psychologique - Stefan Zweig La_con10

Un universitaire vieillissant évoque la mémoire jusque-là occultée du professeur de philologie qui l’a profondément marqué dans sa passion exaltée pour Shakespeare et les élisabéthains. Le narrateur était alors un jeune étudiant-type, mélange d’insolence, de balourdise et de dédain pour l’étude, par ailleurs coureur de femmes. Captivé par l’esprit de ce « maître » (gourou) qui le subjugua, porté par l’enthousiasme, il fut pourtant bientôt désemparé par la cyclothymie de ce singulier éducateur qui tantôt l’attire à lui et tantôt semble le repousser.
Nettement empreint de lyrisme romantique, cette novella est très datée dans l’expression, sinon d’actualité dans le sujet ‒ un côté Mort à Venise (Thomas Mann) dans une analyse finalement brouillonne au carrefour de la subordination et de l’homosexualité réprimée.
« J’ai de tout temps exécré l’adultère, non pas par esprit de mesquine moralité, par pruderie ou par vertu, non pas tant parce que c’est là un vol commis dans l’obscurité, l’appropriation du bien d’autrui, mais parce que presque toute femme, dans ces moments-là, trahit ce qu’il y a de plus secret chez son mari ; chacune est une Dalila qui dérobe à celui qu’elle trompe son secret le plus humain, pour le jeter en pâture à un étranger… le secret de sa force ou de sa faiblesse. »

Mots-clés : #psychologique

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Message par bix_229 Jeu 8 Oct - 19:09

Oui, le style de certains romans ou nouvelles date, mais pas Le Monde d'hier.
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Message par Goswijn Sam 17 Oct - 21:10

Ce qui m'étonne, avec Stefan Zweig, c'est que dès que je cesse de le lire un certain temps, une image un peu dépréciative se fait dans mon esprit ("oui, c'est un bon auteur, mais sans beaucoup de plus"). Et pourtant, presque à chaque fois que je recommence (ou relis des passages d') un de ses livres, j'en ressors très convaincu... Je réserve pour plus tard Le combat avec le démon, qui semble excellent (impression des premières pages).
Peut-être est-ce un triste et involontaire pédantisme de ma part, étant donné la grande popularité de cet auteur...

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Message par Tristram Sam 17 Oct - 21:37

Je pense voir ce que tu veux dire, Goswijn ; dans le même genre, il y a les auteurs qui ne laissent aucun souvenir, à part une vague impression agréable ou ennuyée... Je ne suis pas certain que ce soit directement lié aux "mérites" de l'œuvre en question.
En ce qui concerne Zweig, j'ai lu aussi Les Prodiges de la vie, et je ne pense pas insister plus avant...

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Message par Bédoulène Mar 27 Oct - 18:13

première lecture de l'auteur des Nouvelles :

Amok suivie de Lettre d'une inconnue, la ruelle au clair de lune


psychologique - Stefan Zweig Amok10

Le fil rouge de ces trois nouvelles est l'Amour !

L'amour offre beaucoup ou réclame beaucoup.

Amok :  Ici c'est d'honneur pour la première nouvelle : Un médecin installé en Malaisie dans une région isolé refuse son aide à une jeune femme qui est enceinte de son amant car celle-ci est fière, belle et riche et que contre beaucoup d'argent elle exige après l'intervenion qu'elle souhaite, le départ de la Malaisie du médecin. Pour se venger de la fière jeune femme il demande un paiement en nature, elle le rejette vivement écoeurée. Il regrettera son attitude et se précipite comme un fou à sa poursuite dans la ville, se conduisant tel un "amok" (folie qui touche les autochtones). C'est trop tard qu'il lui priera d'accepter son aide, il ne sera proche d'elle que pour l'assister dans sa mort et pour lui promettre de garder son "secret" ; personne ne devra savoir. Un voyageur sur le paquebot qui ramène le médecin dans son pays et à qui il se confie comprendra que celui-ci honnorera sa promesse en se  jetant à l'eau avec le cercueil lors de son débarquement prévu ; cercueil avec lequel il coulera.

Lettre d'une inconnue : Une jeune femme qui aimera sa vie durant un homme alors que celui-ci ignore complètement être l'objet de cet amour, lui l'infidèle, l'homme à femmes, le superficiel à qui en mourant elle lèguera son secret, un enfant né de 3 nuits d'amour et qui vient de mourir,  et son amour depuis le jour où alors enfant il a posé un regard sur elle et un de ses sourires enjoleur. Elle lui dit son amour dans cette lettre, lui dévoile qu'à deux reprises ils se sont revus et aimés sans qu'il la reconnaisse, à son regret, malgré les quelques "indices" qui aurait pu l'interpeller. Mais non, comment se rappellerai-t-il une enfant, puis une jeune fille, puis une femme lui qui a eu tant de maîtresses ? Cet amour c'est une véritable abnégation de la part de cette femme justement parce qu'elle n'idéalise aucunement cet homme et auquel tous les ans elle aura fait porter un bouquet de roses le jour de son anniversaire.
(Ouliposuccion avait du mal à croire possible une telle abnégation, je peux comprendre son interrogation,  mais  ce récit date et "l'amour a ses raisons que la raison ignore")

La ruelle au clair de lune : Un marin dans un port de France est en attente d'un train pour rentrer dans son pays, l'Allemagne. Pour prendre le frais il déambule dans la ville et  fuyant l'agitation se retrouve dans une ruelle où manifestement les marins et les gens de passage trouvent délassement, alcool et l'amour commandé. Un homme manifestement usé et insistant est rejeté grossièrement par l'une des femmes de bar. L'attitude de la femme déplait à notre marin qui quitte l'établissement, suivi par l'homme rejeté qui sentant en lui un compatriote lui raconte sa vie et celle de la femme qui se trouve être la sienne. Puis n'obtenant pas l'aide supplié retourne vers l'établissement, honteux et comme fou, un couteau à la main.

*****
Ceux sont donc trois histoire d'amour, de cet amour qui peut conduire à la folie, folie douce ou furieuse.

C'était une très agréable surprise que l'écriture de l'auteur, qui sait parfaitement créer l'ambiance, le suspens, l'attente, le paroxisme mais pas de délivrance car les mots poursuivent le lecteur, la page refermée. Il devait en connaître de l'homme et de sa vulnérabilité,  Zweig.

Je reviendrai vers lui.

Extraits

« Je… tremblai… je tremblai de colère et… aussi d’admiration. Elle avait tout calculé, la somme et le mode de paiement, qui devait m’obliger à partir ; elle m’avait évalué et acheté sans me connaître ; elle avait disposé de moi dans l’intuition de sa volonté. J’avais bien envie de la gifler… mais, comme je me levais en tremblant, – elle aussi s’était levée – et que précisément, je la regardais dans les yeux, je me sentis soudain, en voyant cette bouche close qui ne voulait pas supplier, et ce front hautain qui ne voulait pas se courber… envahi par une… une sorte de désir violent. Elle dut s’en apercevoir, car elle fronça les sourcils comme quand on veut écarter quelqu’un d’importun : entre nous, brusquement, la haine fut à nu. Je savais qu’elle me haïssait parce qu’elle avait besoin de moi, et je la haïssais parce que… parce qu’elle ne voulait pas supplier. »

« Alors son regard martyrisé me fixa longuement… Ses lèvres remuèrent légèrement… Ce ne fut plus qu’un dernier son qui s’éteint lorsqu’elle dit… :
« – Personne ne le saura ?… Personne ?
« – Personne, fis-je avec la plus grande force de conviction, je vous le promets.
« Mais son œil demeurait inquiet… Les lèvres fiévreuses, elle arriva encore à prononcer indistinctement :
« – Jurez-moi… personne ne saura… Jurez.
« Je levai la main comme on prête serment. Elle me considéra… avec un regard indicible… il était tendre, chaud, reconnaissant… oui vraiment, reconnaissant… Elle voulait encore ajouter quelque chose, mais ce lui fut trop difficile. Longtemps, elle demeura étendue, les yeux fermés, complètement épuisée par l’effort.
« Puis commença l’horrible, l’horrible chose… une heure entière, épouvantable, elle lutta encore : au matin seulement, ce fut la fin… «

« Jamais je n’ai connu chez un homme, dans ses caresses, un abandon aussi absolu au moment présent, une telle effusion et un tel rayonnement des profondeurs de l’être – pour s’éteindre ensuite à vrai dire dans un oubli infini et presque inhumain. Mais moi aussi je m’oubliais : qu’étais-je à présent dans l’obscurité, à-côté de toi ? Étais-je l’ardente gamine de jadis, la mère de ton enfant, étais-je l’étrangère ? Ah ! tout était si familier, déjà vécu pour moi, et cependant tout était si frémissant de vie nouvelle, en cette nuit passionnée ! Et je priais pour qu’elle ne prît jamais fin ! »

« Toute ma vie, depuis que je suis sortie de l’enfance, a-t-elle été autre chose qu’une attente, l’attente de ta volonté ? »

« Il faut qu’elles se cachent quelque part dans un bas-fond de la grande ville, ces petites ruelles, parce qu’elles disent avec tant d’effronterie et d’insistance ce que les maisons claires aux vitres étincelantes, où habitent les gens du monde, cachent sous mille masques. »
« Pendant une seconde je croisai son regard : on y lisait une honte indicible et une rage écumante. Ce regard asservi toucha en moi l’homme, le frère. Je sentis l’humiliation par la femme, et j’eus honte avec lui »


Mots-clés : #amour #nouvelle #psychologique

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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Bédoulène
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