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Philip Kerr

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Message par Armor Dim 21 Fév - 0:59

Philip Kerr
(1956 - 2018)

polar - Philip Kerr Philip10

Philip Ballantyne Kerr, né le 22 février 1956 à Édimbourg (Écosse) et mort le 23 mars 2018 à Londres, est un auteur britannique de roman policier et de littérature d'enfance et de jeunesse.

Philip Kerr étudie à l'université de Birmingham où il obtient des maîtrises en droit et philosophie. Il travaille un temps comme rédacteur publicitaire pour l'agence Saatchi and Saatchi avant de devenir journaliste indépendant, puis écrivain de romans policiers en 1989. Le succès de sa Trilogie berlinoise le pousse à se consacrer à l'écriture à temps plein. Alors qu'il avait annoncé la fin de Gunther après la publication de la trilogie, il lui consacre de nouvelles aventures à partir de 2006.
En 2015, avec Le Mercato d'hiver (January Window), il entame un nouveau cycle ayant pour héros un entraîneur de football, Scott Manson.
À l'occasion, il publie des articles pour le Sunday Times, l'Evening Standard et le New Statesman. Envoyé spécial de la BBC à Moscou en 1994, il peut suivre pendant trois semaines une enquête du chef de la police de Saint-Pétersbourg. À son retour au Royaume-Uni, il en tire un roman de procédure policière sur la mafia russe intitulé Chambres froides (Dead Meat).

Trois de ses romans, qui se déroulent dans un futur proche, sont des réquisitoires contre la déshumanisation d'une société envahie par l'informatique : Une enquête philosophique (A Philosophical Investigation, 1992), La Tour d'Abraham (Gridiron, 1995) et Le Sang des hommes (The Second Angel, 1998).
Sous la signature P. B. Kerr, il poursuit également la publication à partir de 2004 d'une série pour la jeunesse, Les Enfants de la lampe magique (Children of the Lamp).

Philip Kerr résidait à Londres avec sa femme, Jane Thynne, également écrivain, et leurs trois enfants. Il meurt des suites d'un cancer le 23 mars 2018, à l'âge de 62 ans.

Ouvrages traduits en français :

Série Bernie Gunther :
- La Trilogie berlinoise (comprend l'Été de cristal (March Violets, 1989), La Pâle Figure (The Pale Criminal, 1990) et Un requiem allemand (A German Requiem, 1991)
- La Mort, entre autres (The One From the Other, 2006)
- Une douce flamme, (A Quiet Flame, 2008)
- Hôtel Adlon (If The Dead Rise Not, 2009)
- Vert-de-gris (Field Grey, 2010)
- Prague fatale (Prague Fatale, 2011)
- Les Ombres de Katyn (A Man Without Breath, 2013)
- La Dame de Zagreb (The Lady from Zagreb, 2015)
- Les Pièges de l'exil (The Other Side of Silence, 2016)
- Bleu de Prusse (Prussian Blue, 2017)
- L'Offrande grecquc (Greeks Bearing Gifts, 2018)
- Metropolis (Metropolis, 2019)

Et si vous voulez lire la série dans l'ordre chronologique (Merci Diogène) :
clic:

Série Scott Manson :
- Le Mercato d'hiver (January Window, 2014)
- La Main de Dieu (Hand of God, 2015)
- La Feinte de l'attaquant (False Nine, 2015)

Autres romans
- Une enquête philosophique (Philosophical Investigation, 1992)
- Chambres froides (Dead Meat ou Grushko, 1993)
- La Tour d'Abraham (Gridiron ou The Grid, 1995)
- Ésaü ou le Chaînon manquant (Esau, 1996)
- Cinq ans de réflexion (A Five Year, 1998)
- Le Sang des hommes (The Second Angel, 1998)
- Impact (The Shot, 1999)
- Le Chiffre de l'alchimiste (Dark Matter: The Private Life of Sir Isaac Newton, 2002)
- La Paix des dupes ( Hitler's Peace, 2005)
- Pénitence (Prayer, 2013)

Littérature jeunesse

Série Les Enfants de la lampe magique :
- Le Secret d'Akhenaton (The Akhenaten Adventure, 2004)
- Le Djinn bleu de Babylone (The Blue Djinn of Babylon, 2005)
- Le Cobra de Katmandou (The Cobra King of Kathmandu, 2006)
- Le Réveil de l'armée fantôme (The Day of the Djinn Warriors, 2007)
- L'Œil de la forêt, Bayard Jeunesse (The Eye of the Forest, 2009)


Dernière édition par Armor le Dim 18 Avr - 19:13, édité 2 fois

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Message par Armor Dim 21 Fév - 1:27

Et voilà, je l’ai refermé, ce 14ème opus des aventures de Bernie Gunther. Non sans un pincement au coeur... Bernie, c’était le compagnon de mes insomnies, de mes coups de cafards, de mes pannes de lecture. Je gardais toujours un épisode de côté, en cas de coup dur. Mais cette fois, c’était le dernier... Certes, Philip Kerr a écrit d’autres choses, mais ce que j’ai pu tenter n’avait pas la même saveur. Probablement parce que le succès de la série Bernie Gunther tient surtout à cette curieuse alchimie entre la personnalité complexe et attachante de son héros et la plongée fascinante dans les turpitudes de l’Allemagne nazie.

Et donc, parlons un peu de Metropolis…

polar - Philip Kerr 51glgn10

Metropolis

Ce dernier tome de la série est un "préquel". Bernie Gunther, fraîchement recruté à la brigade criminelle, fait ses armes auprès d’Ernst Gennat et Bernahrd Weiss, deux authentiques légendes de la police berlinoise. Marqué par ses années de guerre et la perte de sa femme, Bernie fait déjà montre de son fameux sens de la répartie, caustique et désabusé. Mais il lui reste aussi quelques illusions, qui seront fortement mises à mal lors de cette première enquête criminelle. C'est probablement à cette occasion que se forgera sa morale toute personnelle, curieux mélange de principes indéfectibles et de déroutante souplesse...

Deux tueurs sévissent à Berlin. L’un assassine des prostituées, l’autre d’anciens combattants de 14-18 mutilés et réduits à la mendicité. Pour les autorités, seuls les meurtres des soldats ont de l’importance : cette série de crimes met en lumière la cruelle réalité de ces héros mis au rebus, symboles malgré eux d’une défaite que l’on cherche à oublier. Il convient de calmer au plus vite l’opinion publique, et l'on ordonne à la police de se concentrer sur cette seule enquête. Mais Bernie, quant à lui, est convaincu que les deux affaires sont liées…

Dans les romans de Philip Kerr, Berlin est un protagoniste à part entière. Et en cette année 1928, il part à la dérive… Les changements incessants de gouvernements, l’inflation, la perte de confiance envers les autorités, tout concourt à cette atmosphère délétère qui aboutira au triomphe d’Hitler. Les idées nazies s’affichent au grand jour, de plus en plus décomplexées. Certains journaux n’hésitent pas à attaquer ouvertement Bernhard Weiss, le très compétent chef de la police criminelle, du simple fait de sa judéité. Pendant ce temps, le Berlin interlope s’étourdit dans les fêtes et les cabarets. C’est à qui aura l’idée de spectacle la plus scabreuse… Déviances, orgies, retour de la morale se télescopent sans cesse, et la société allemande vacille sur ses bases...

Comme à chaque fois, je n’ai pas boudé mon plaisir lors de cette lecture, même si, en toute objectivité, Metropolis n’est pas le meilleur opus de la série. La conclusion de l’enquête ne m’a pas vraiment convaincue, et même si l’ambiance historique est comme toujours le point fort du roman, je le réserverais quand même aux aficionados. Par contre, je ne saurais trop recommander aux novices de tenter La trilogie berlinoise (3 romans réunis en un seul poche !), La mort, entre autres, ou encore Une douce flamme. Philip Kerr y est à son meilleur, l’humour grinçant de Bernie fait mouche, le nazisme étant ses serres sur le monde, et le lecteur est de bout en bout tenu en haleine …

Ca me fait décidément tout drôle de me dire que je n’aurai plus jamais ce petit mouvement d'excitation familier en voyant le dernier Philip Kerr sur l'étal de mon libraire. Bernie, tu vas bigrement me manquer...



\Mots-clés : #historique #polar

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Message par Tristram Dim 21 Fév - 1:52

Merci Armor ! J'ai aussi apprécié ceux que j'ai lus, comme L’Été de cristal et Un requiem allemand _ et j'ai la chance d'en avoir encore beaucoup à lire.
Mais n'oublies pas que les relectures peuvent être passionnantes également, surtout quand il s'agit de bons livres...

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Message par Armor Dim 21 Fév - 4:08

Tristram a écrit:
Mais n'oublies pas que les relectures peuvent être passionnantes également, surtout quand il s'agit de bons livres...

Oh je compte bien le relire. Je suis d'ailleurs dans une période relecture en ce moment. Wink Mais quand même, on ne saura jamais ce qu'il est advenu du retour de Bernie en Allemagne (projeté à la fin du tome 13), et franchement, j'aurais bien aimé lire ça. Wink Reste l'imagination, mais je crains qu'elle ne soit pas aussi féconde que celle de Philip Kerr !

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Message par Bédoulène Dim 21 Fév - 8:06

je comprends, un manque qui ne sera jamais comblé !

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Message par Cliniou Jeu 25 Fév - 22:38

La Trilogie Berlinoise a été un très agréable moment de lecture. Philippe Kerr, que je croyais écrivain français (allez comprendre pourquoi ? Le côté parfois un peu San Antonio?)...bref....sort de l’ombre des éléments historiques peu connus sans perdre le rythme de son suspens.
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Message par Tristram Sam 29 Mai - 19:29

La mort, entre autres

polar - Philip Kerr La_mor12

Quatrième parution du détective Bernhard Gunther, cette fois dans l’Allemagne dévastée de 1949. Malgré les revers d’une existence désastreuse qu’il partage avec la majorité de ses contemporains, il demeure un flic, et n’est toujours pas enclin à l’empathie pour les nazis, même ces Vestes rouges (criminels de guerre emprisonnés par les Alliés, si j’ai bien compris) que certains voudraient voir amnistiés afin que la nouvelle République Fédérale prenne un nouveau départ… Ce polar historique est notamment axé sur les réseaux d’exfiltration de criminels SS, essentiellement vers l’Argentine de Perón, et tout particulièrement dirigés par l’Église catholique…
C’est bien construit, bien écrit (malgré des maladresses de traduction, ou au moins de rédaction française), avec un rythme enlevé et des péripéties à la fois plausibles et exemplaires illustrant le drame de cette époque (c’est très bien renseigné – au moins pour un roman) ; les remarques du narrateur sonnent juste.
« Le travail du détective, c'est un peu comme entrer dans une salle de cinéma quand la projection a déjà commencé. Vous ne savez pas ce qui s'est déjà passé, vous essayez de vous repérer dans le noir et, inévitablement, vous marchez sur les pieds d'un spectateur ou vous l'empêchez de voir. Parfois, les gens vous injurient, mais en règle générale ils se contentent de soupirer ou de vous inviter bruyamment à faire silence, remuent les jambes, déplacent leurs manteaux et s'arrangent ensuite pour faire mine de vous ignorer. Poser des questions à la personne assise à côté de vous peut entraîner toutes sortes de conséquences, allant du récit complet de l'intrigue et du générique à la tape sur la bouche, d'un revers de programme roulé en tube. Bref, vous achetez votre billet, et vous tentez votre chance. »

« La guerre rend la tuerie accessible et ordinaire, en apparence. En temps de paix, elle ne l'est pas. Pas de la même manière. En temps de paix, on redoute juste que tuer quelqu'un ne laisse de vilaines saletés sur le tapis. S'inquiéter de ces vilaines saletés sur le tapis et des conséquences, c'est la seule différence véritable entre la guerre et la paix. »

« J'avais moi-même eu du mal à appréhender la chose – que nous qui formions peut-être la nation la plus civilisée qui soit sur cette terre, nous ayons pu commettre, au nom de la science médicale, des actes aussi atterrants. Difficile à comprendre, oui. Mais pas si difficile à croire. Après mes propres expériences sur le front russe, j'avais fini par croire les êtres humains capables d'un degré d'inhumanité sans limites. Il se peut que ce soit elle avant tout – notre inhumanité même – qui fasse de nous des humains. »
Situé en 1937, le prologue est également intéressant :
« Ce fut peut-être la première fois que nous l'entendîmes utiliser cette formule du Lebensraum – l'espace vital. Personne ne songea un instant que notre espace vital ne pourrait voir le jour que si d'autres trouvaient la mort. »
Kerr relate comment le service des Affaires juives de la Police de sécurité – le SD – envisageait de faire immigrer les Juifs en Palestine pour en débarrasser l’Allemagne (nous voyons toujours aujourd’hui les conséquences de cette colonisation) ; un mot de l'auteur en fin d'ouvrage précise certains de ces faits.
« Non, nous [les Affaires juives de la Gestapo] ne sommes pas seulement des fanatiques. Il y a une différence. Nous n'espérons pas que Dieu soit content de nous voir brûler la cervelle de quelqu'un. Eux [le Haut Comité arabe en Palestine], si. C'est ce qui fait d'eux des fous. »

\Mots-clés : #antisémitisme #deuxiemeguerre #historique #polar

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Message par Bédoulène Sam 29 Mai - 19:54

il faut que je m'intéresse ç cet auteur me semble, (je l'ai peut-être déjà noté) merci Tristram

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Message par animal Lun 25 Oct - 21:07

polar - Philip Kerr Cvt_bl10

Bleu de Prusse

Plutôt déçu par ma première incursion chez Philip Kerr et son Bernie Gunther. Grand écart entre une enquête de 1939 à Berchtesgaden ou un homme a été assassiné quelques jours avant l’anniversaire de Hitler et une fuite pour échapper à la Stasi en 1956 avec bien sûr quelques échos entre les deux.

Beaucoup de personnages, beaucoup de références historiques ou gadgétoides, des rebondissements pour tenir l'épaisseur des quelques centaines de pages. Ça se lit mais j'ai trouvé ça un peu lourd, appuyé, "obligé" et les coulisses de la "grande histoire" font un cliché qui ne m'a pas passionné (indigestion rapide de décorum nazi ?).

Pas franchement désagréable mais un côté entrainement pour Alzheimer : j'oublie la moitié de qui est qui et de ce qui se passe mais il y a des rappels tout le temps ? What a Face

Pas le meilleur opus ?

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Message par Armor Mar 26 Oct - 14:13

En effet, ça n'est clairement pas le meilleur. Un peu lourd en effet, je suis assez d'accord. Mais quand on est devenu accro à Bernie après avoir lu La trilogie berlinoise, La mort, entre autres ou Une douce flamme, on passe sur beaucoup de choses. Wink

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Message par animal Mar 26 Oct - 19:34

A voir donc si récidive il y a. cat

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Message par Tristram Lun 31 Juil - 15:06

Une douce flamme

polar - Philip Kerr Une_do10

« Le navire était le SS Giovanni, ce qui semblait tout à fait approprié puisque trois au moins de ses passagers, moi y compris, avaient appartenu à la SS. »
Avec cet incipit, Bernhard (Bernie) Gunther, alias Doktor Carlos Hausner, nous apprend qu’il rejoint l’Argentine avec Herbert Kuhlmann et… Adolf Eichmann…
Nous sommes à Buenos Aires en 1950, et le roman s’y passe (ainsi qu’à Tucumán), mais aussi à Berlin en 1932, quand Gunther y vivait la chute de la République de Weimar avec son sergent Heinrich Grund. Ce dernier est alors un fervent partisan du parti national-socialiste, qui s’oppose au SPD, « Front de fer », le parti social-démocrate, et prend le pouvoir.
L’Argentine est le salut de nombre de « vieux camarades » dans l’après-guerre, quoique…
« À Buenos Aires, il vaut mieux tout savoir qu’en savoir trop »
Le Troisième Reich s’est effondré, mais ses rescapés survivent en exil et s’organisent sous le régime de Juan (et Evita) Perón, continuant à perpétrer leurs crimes, même s’ils ne sont plus de guerre.
« — Tous les journaux sont fascistes par nature, Bernie. Quel que soit le pays. Tous les rédacteurs en chef sont des dictateurs. Tout journalisme est autoritaire. Voilà pourquoi les gens s’en servent pour tapisser les cages à oiseaux. »

« Qu’est-ce que prétend Hitler ? demandai-je. Que la force réside non dans la défense mais dans l’attaque ? »
Gunther est recruté par le SIDE, les services de renseignement péronistes, et enquête sur la mort de jeunes adolescentes auxquelles on a enlevé l’appareil génital. Il rapproche ces crimes d’une affaire similaire non élucidée en 1932 ; il apparaît qu’ils furent perpétrés pour dissimuler des avortements ratés par des psychopathes ayant profité de l’aubaine constituée par le nazisme ; Bernie retrouvera notamment le Dr Hans Kammler (ingénieur responsable « de tous les grands projets de construction SS pendant la guerre », et Herr Doktor Mengele…
« Pour être un grand détective, il faut être aussi un protagoniste. Un personnage dynamique qui provoque les événements rien qu’en étant lui-même. Et je pense que vous appartenez à cette catégorie, Gunther. »
Il se confie aussi, bourrelé par sa mauvaise conscience, à Anna, son amante juive.
« Tous les Allemands portent en eux l’image d’Adolf Hitler, dis-je. Même ceux qui, comme moi, le haïssaient, lui et tout ce qu’il représentait. Ce visage, avec ses cheveux ébouriffés et sa moustache en timbre-poste, continue de nous hanter, aujourd’hui encore et à jamais, et, telle une douce flamme impossible à éteindre, brûle dans nos âmes. Les nazis parlaient d’un Reich de mille ans. Mais, parfois, je me dis qu’à cause de ce que nous avons fait, le nom de l’Allemagne et les Allemands sont couverts d’infamie pour mille ans. Qu’il faudra au reste du monde mille ans pour oublier. Vivrais-je un millier d’années que jamais je n’oublierais certaines des choses que j’ai vues. Et certaines de celles que j’ai commises. »

« J’en veux aux communistes d’avoir appelé en novembre 1932 à la grève générale qui a précipité la tenue d’élections. J’en veux à Hindenburg d’avoir été trop vieux pour se débarrasser de Hitler. J’en veux aux six millions de chômeurs – un tiers de la population active – d’avoir désiré un emploi à n’importe quel prix, même au prix d’Adolf Hitler. J’en veux à l’armée de ne pas avoir mis fin aux violences dans les rues pendant la République de Weimar et d’avoir soutenu Hitler en 1933. J’en veux aux Français. J’en veux à Schleicher. J’en veux aux Britanniques. J’en veux à Gœbbels et à tous ces hommes d’affaires bourrés de fric qui ont financé les nazis. J’en veux à Papen et à Rathenau, à Ebert et à Scheidemann, à Liebknecht et à Rosa Luxemburg. J’en veux aux spartakistes et aux Freikorps. J’en veux à la Grande Guerre d’avoir ôté toute valeur à la vie humaine. J’en veux à l’inflation, au Bauhaus, à Dada et à Max Reinhardt. J’en veux à Himmler, à Gœring, à Hitler et à la SS, à Weimar, aux putains et aux maquereaux. Mais, par-dessus tout, je m’en veux à moi-même. Je m’en veux de n’avoir rien fait. Ce qui est moins que ce que j’aurais dû faire. Ce qui est tout ce dont le nazisme avait besoin pour l’emporter. Je suis coupable, moi aussi. J’ai mis ma survie au-dessus de toute autre considération. C’est une évidence. Si j’étais vraiment innocent, je serais mort, Anna. Ce qui n’est pas le cas. »

« — Mon ange, s’il y a bien une chose qu’a montrée la dernière guerre, c’est que n’importe qui peut tuer n’importe qui. Tout ce qu’il faut, c’est un motif. Et une arme.
— Je n’y crois pas.
— Il n’y a pas de tueurs. Seulement des plombiers, des commerçants, et aussi des avocats. Chacun est parfaitement normal jusqu’à ce qu’il appuie sur la détente. Il n’en faut pas plus pour livrer une guerre. Des tas de gens ordinaires pour tuer des tas d’autres gens ordinaires. Rien de plus facile. »
Entr’autres lieux communs, on fera une petite virée au-dessus du Rio de la Plata avec des opposants de Perón, et on retrouvera même les ruines d’un camp d’extermination de Juifs dans la pampa, mais cette approche d’une Histoire si difficile à comprendre ne m’a pas paru vaine, même si elle peut sembler oiseuse, ou simpliste. Kerr donne quelques éclaircissements sur ses sources en fin d’ouvrage.

\Mots-clés : #antisémitisme #communautejuive #criminalite #culpabilité #deuxiemeguerre #exil #guerre #historique #politique #xxesiecle

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Message par Bédoulène Mar 1 Aoû - 14:30

merci Tristram, je note

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Message par Tristram Sam 14 Sep - 13:53

Hôtel Adlon

polar - Philip Kerr Hztel_11

Bernie Gunther est détective à l’hôtel Adlon de Berlin en septembre 1934.
« On m’avait chassé de mon boulot d’inspecteur principal à la Kripo – un boulot que j’aimais – et traité comme un paria du fait de mon adhésion à la République de Weimar. Certes, la République avait commis bien des erreurs, mais au moins elle avait été démocratique. Et, depuis sa chute, Berlin, ma ville natale, était presque méconnaissable. Elle avait été auparavant l’un des endroits les plus libéraux du monde. À présent, elle ressemblait à un champ de manœuvres. Les dictatures semblent toujours séduisantes, jusqu’au jour où quelqu’un se met à vous faire la dictée. »

« Il arrivait fréquemment que des responsables régionaux du Front du travail fassent venir des prostituées à l’Adlon, et la vue et le bruit de gros types faisant l’amour avec des putains dans les toilettes n’avaient rien d’exceptionnel. Leurs tuniques brunes et leurs brassards rouges les rendaient facilement reconnaissables, ce qui m’incitait à penser que les fonctionnaires nazis et les faisans avaient au moins une chose en commun : il n’était pas nécessaire de les connaître personnellement pour avoir envie de leur tirer dessus. »

« Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu’un qui les change en lois. »

« – Est-il nécessaire que vous fassiez des plaisanteries sur tout, Herr Gunther ?
Je jetai la cigarette.
"Uniquement sur les choses qui ne sont pas vraiment drôles, Mrs Charalambides. Ce qui, hélas, englobe à peu près tout ces temps-ci. Vous comprenez, j’aurais trop peur, si j’arrêtais de plaisanter, d’être pris pour un nazi. Je veux dire, est-ce que vous avez déjà entendu Hitler raconter une blague ? Moi non plus. Ça me le rendrait peut-être un peu plus sympathique." »

« Derrière la table, un autre homme en uniforme noir, affichant cette expression peu coopérative que l’on rencontrait un peu partout en Allemagne. Le visage des instances et de la bureaucratie totalitaires. Ce visage ne cherche pas à plaire. Il n’est pas là pour vous rendre service. Il se moque que vous viviez ou que vous mourriez. Il ne vous considère pas comme un citoyen, mais comme un objet à trier – direction l’escalier ou la sortie. C’est à ça que ressemble un homme quand il cesse de se comporter comme un être humain pour se transformer en une sorte de robot.
Une obéissance absolue. Des ordres exécutés sans hésitation. Voilà ce qu’ils voulaient. Des rangs et des rangs serrés d’automates casqués d’acier. »
Cynique et dégoûté, Gunther, toujours taraudé son ancien métier de policier (il souhaite d’ailleurs devenir détective privé) se mêle de trois affaires d’abord uniquement liées à l’hôtel Adlon, mais qui rapidement plongent dans la corruption nazie autour de l’organisation des prochains Jeux olympiques de Berlin, que les Juifs américains souhaitent voir boycottés. Parmi les Etats-Uniens, Noreen Charalambides, belle journaliste, et Max Reles, gangster mafieux qui profite de l’opportunité.
La seconde partie se passe à La Havane, en février 1954, et on y retrouve Bernie avec un passeport argentin, Noreen devenue célèbre (elle séjourne dans la maison d’Hemingway), et Max, faisant cette fois beaucoup d’argent dans le jeu.
« C’est le destin de chaque race de se croire élue par Dieu, ajoutai-je. Mais c’est le destin de quelques races seulement d’être assez stupides pour essayer de le mettre en pratique. »
Les tourments existentiels de Bernie, en survie au sein des horreurs du siècle (maintenant sous Batista à Cuba, pendant l’affrontement des communistes et de la CIA), l’ont apparemment amené à commencer la lecture des Essais :
« Après quoi, je me préparai à prendre la place de l’ami mort de Montaigne. Ce qui semblait une assez bonne définition d’un lecteur. »
Ce livre constituant à la fois un préquel et une suite des aventures de Bernie Gunther dans La Trilogie berlinoise, cette série de polars historiques devrait peut-être plutôt être lue dans l’ordre des parutions. Le titre original, If The Dead Rise Not, qu’on pourrait traduire par "Si les mort ne ressuscitent pas", en référence à une des dernières phrases du livre, paraît plus congru (une fois de plus) que le titre donné à la traduction française, qui d’ailleurs ne s’adapte qu’à la première partie.

\Mots-clés : #antisémitisme #deuxiemeguerre #historique #polar #regimeautoritaire #xxesiecle

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Message par Bédoulène Sam 14 Sep - 18:12

merci Tristram et toujours pas lu.

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Message par Tristram Mer 18 Déc - 11:08

Vert-de-gris

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Cuba, 1954, où Gunther alias Hausner s’est réfugié ; il tente de s’enfuir en Haïti, avec une révolutionnaire (et meurtrière) cubaine dont on lui a imposé la présence.
« — Vous ne pensez pas que Cuba a besoin d’une révolution ?
— On pourrait améliorer les choses, je ne le nie pas. Mais toutes les révolutions font une belle fumée avant de finir en cendres. Il en ira de la vôtre comme de celles qui l’ont précédée. Je vous le garantis. »
Ils sont arrêtés par la marine états-unienne à Guantanamo et lui est extradé en Allemagne, plus exactement dans la prison de Landsberg, sous contrôle états-unien. Gunther est finalement interrogé par la CIA sur Erich Mielke (communiste meurtrier de deux policiers en 1931, combattant dans les Brigades internationales pendant la guerre d'Espagne, qui finira chef de la Stasi, la sécurité de l'État en RDA), ce qui le force à évoquer ses souvenirs personnels, de la Première Guerre mondiale à la Seconde. Y compris comment Erich Mielke, à qui il sauva la vie deux fois, le fait s’évader d’un camp de travail russe (et tente de le faire assassiner).
Les références à l’époque sont nombreuses, et commencent par celle à Graham Greene. On aura notamment un aperçu des camps de rétention français de Gurs et Vernet, et des pratiques des Einsatzgruppen SS (unités mobiles d'extermination). Philip Kerr évoque de nombreuses caractéristiques des temps, comme le cas du Mischling ("personne mélangée", métis : les personnes d’ascendance partiellement non-allemande (notamment juive) sous le Troisième Reich). Il interroge aussi sur la libération de nombreux criminels de guerre nazis de haut rang et auteurs de massacres.
« Un tas de luthériens avaient vu en Hitler le véritable héritier de Luther. Ce qu’il était peut-être. »

« Il importe d’avoir à l’esprit que chaque homme dans cette prison s’accorde sur une chose : pas un de nous n’est ou n’était pénalement responsable de ses actes ou de ceux de ses hommes parce que nous suivions tous les ordres. Quels qu’aient été nos sentiments personnels ou nos doutes à propos de la tâche odieuse dont nous avions la charge, il s’agissait d’un ordre du Führer, et il était impossible de désobéir. Tant que nous nous en tiendrons à cette version, il est certain que nous pouvons tous avoir quitté cet endroit avant la fin de la décennie. »

« Peu après mon arrivée à Landsberg, Hermann Priess, l’ancien commandant de la division SS à Malmedy lors de la bataille des Ardennes, m’avait décrit le genre de traitement brutal qu’il avait subi de la part des Américains. Avant leur procès pour le meurtre de quatre-vingt-dix soldats américains, Priess, Peiper et soixante-quatorze autres avaient été cagoulés, battus et contraints de signer des aveux. L’incident avait provoqué un tollé à la Cour internationale de justice et au Sénat des États-Unis. »

« Voyez-vous, il y a une chose dont il faut vous souvenir, c’est que, pendant un temps, dans les années noires de Weimar, les communistes se sont conduits de façon aussi ignoble que les nazis. Sinon plus. Après tout, c’est le Komintern qui a donné l’ordre au parti communiste allemand de traiter le SPD, alors à la tête du pays, comme le véritable ennemi au lieu des nazis. »

« Ces putains de Français ! s’exclama-t-il. Pour moi, ils ne valaient pas mieux que les nazis. Je n’arrive toujours pas à avaler qu’ils soient devenus l’une des quatre puissances victorieuses à Berlin. Qu’est-ce qu’ils ont fait pour battre les fascistes ? Rien. »

« Avec leurs bottes, leurs ceinturons et leurs longs manteaux noirs, les agents de la police des frontières rappelaient fortement les SS, et les longues cabanes en bois dont ils émergeaient avaient quelque chose d’un camp de concentration. Les croix gammées avaient disparu, remplacées par l’étoile rouge ainsi que la faucille et le marteau, mais tout le reste donnait la même impression. À l’exception d’une chose. Jamais le nazisme n’avait paru aussi permanent. Ni aussi minutieux. »

« À Berlin, la question, ce n’était pas d’être allemand – Hitler et Goebbels ne l’avaient jamais compris –, c’était d’être d’abord berlinois et de dire à tous ceux qui voulaient changer ça qu’ils pouvaient aller au diable. Un jour, sûrement, on se débarrasserait aussi des autres. Les Popov, les Tommies, les Franzis, et oui, même les Amerloques. On a toujours plus de mal à se débarrasser de ses amis que de ses ennemis ; surtout quand ils se croient de bons amis. »
À la fois polar et roman d’espionnage, ce roman historique très dense n’épargne ni les nazis, ni les soviétiques, ni la France, ni les USA.

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Message par Bédoulène Mer 18 Déc - 16:08

mais tout de même quelque part un peu d'Histoire ?

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Message par Tristram Mer 18 Déc - 16:50

Tout à fait ! Bernie Gunther est un peu le prétexte de surligner certains faits historiques (dont plusieurs nations ne sortent pas grandies) !

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Message par Bédoulène Jeu 19 Déc - 7:56

alors je note !

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