Paolo Cognetti
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Paolo Cognetti
né en 1978
à Milan, est un écrivain italien. Il suit des études universitaires en mathématiques, qu'il abandonne très vite pour des études de cinéma, afin dit-il, "d'apprendre à raconter des histoires". En 1999, il sort diplômé de la Civica Scuola di Cinema « Luchino Visconti », école de cinéma de Milan et fonde, avec Giorgio Carella, une société de production indépendante (CameraCar).
Il débute l'écriture en 2004 en participant à un recueil de nouvelles rassemblant les nouvelles plumes italiennes, un véritable "manifeste générationnel" proposé par les éditions minimumfax sous le titre La qualità dell'aria. Dans les années suivantes, il publie deux recueils de nouvelles Manuale per ragazze di successo (2004) et Una cosa piccola che sta per esplodere (2007), ainsi que le "roman à nouvelles", forme hybride entre le roman et le recueil, intitulé Sofia si veste sempre di nero (2012).
Le 8 novembre 2016 paraît Les Huit Montagnes (Le otto montagne), bientôt traduit dans une trentaine de pays1 et dont la traduction française obtient le Prix Médicis étranger en 20172.
Désireux de faire vivre la montagne en dehors des pistes de ski, il monte, en été 2017, avec son association Gli urogalli [archive] un festival consacré à la littérature, aux arts et aux nouveaux montagnard-e-s baptisé Il richiamo della foresta [archive] (L'Appel de la forêt) en hommage à Jack London.
Œuvres traduites en français
Romans
- Sofia s'habille toujours en noir (Sofia si veste sempre di nero, 2012)
- Les huit montagnes (Le otto montagne, 2016)
- La félicité du loup (La felicità del Lupo, 2021
Essais, carnets
- Le garçon sauvage : Carnet de montagne (Il ragazzo selvatico. Quaderno di montagna, 2013)
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Paolo Cognetti
Originale : Sofia si veste sempre di nero (Italien, 2012)
CONTENU :
4ème de couverture a écrit:Depuis toujours la vie est une guerre pour Sofia. Une guerre contre sa famille, ses proches, contre le monde entier. Inquiète, débordante, excentrique, insaisissable, Sofia est toujours habillée en noir. Et son humeur aussi est souvent revêtue de noir. Pourtant elle fascine tous ceux qui l'observent depuis le jour de sa naissance. L'infirmière penchée sur sa couveuse ; le compagnon de jeu, Oscar, captivé par le monde des pirates ; la tante Marta, une militante d'extrême gauche un temps exilée à Paris ; les parents enfermés dans un quotidien traversé de tensions silencieuses. Chacun d'entre eux tente de s'inscrire dans le mouvement du monde. Des ghettos résidentiels s'installent en bordure des villes, le tissu industriel se défait, la politique perd de son aura. Et Sofia, fille unique de la petite bourgeoisie, semble flotter dans ce monde qui en trente ans, depuis les années 70, a profondément changé.
Paolo Cognetti joue à merveille de son savoir-faire de nouvelliste pour composer un roman-mosaïque original.
REMARQUES :
Dans ce roman de Cognetti on retrouve à nouveau une protagoniste féminine. L’oeuvre consiste de dix « nouvelles-chapitres », qui pourront presque exister de façon autonome, parlant chacune d’une autre période des trente années de vie de Sofia : en commençant dans l’enfance dans une famille bourgeoise qui est normal seulement en apparence, mais à l’intérieur sous le choc. La jeunesse sera marquée par la revolte et aussi des problèmes psychiques jusqu’à une tentative de suicide. Comme adulte, elle trouvera une place au théâtre…
Il s’agit donc d’un registre autre comme le « Garçon sauvage » ou « Les huit montagnes ». Dans chaque chapitre au premier regard on parle même d’une autre personne, mais toujours des environs autour de Sofia. Parfois elle ne semble même pas apparaître pendant des pages. Procédé étonnant !? Puis j’ai trouvé de plus en plus intéressant de faire connaissance d’une personne par l’intermédiaire d’autres personnes de son entourage, par ce qui a pu la marquer. Cela permet aussi différentes perspectives sur une même donnée en racontant une histoire de deux points de vue.
Sofia est à peu près de l’âge de l’auteur, née en 1977. Et ainsi naturellement influencée par diverses facteurs d’origine familiaire et sociétale.
- les parents bien situés selon la façade, mais se disputant toujours. La mère maniaco-dépressive, le père un Workoholic et ingénieur, menant double vie avec une maîtresse.
- les facteurs italien « église » et « Mafia »
- le milieu ouvrier des années 70 entre communisme et pauvreté
- la vie dans les écoles de théâtre, d’acteurs à Rome, puis New York (Cognetti qui connaît bien cette ville!)
Sofia se bloque parfois, se révolte comme fille et adolescente. Elle souffre sous les circonstances de vie, mais montre une tendance farouche de rester indépendante. Dans et surtout à cause de sa « sauvagerie » le lecteur va l’aimer. Elle vit entre ce qui la marque (sans l’avoir choisi) une forme d’intouchabilité et d’indépendance.
Le livre est plein de « bonnes observations » qui méritent qu’on s’en souvient. Un bon auteur déjà dans ce premier roman qui a entre-temps confirmé son talent.
mots-clés : #contemporain #famille #identite
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Paolo Cognetti
J'avais lu Le Garçon sauvage, alors je remets,ici, le commentaire que j'en avais fait.
Quatrième de couverture
Le Garçon sauvage commence sur un hiver particulier : Paolo Cognetti, 30 ans, étouffe dans sa vie milanaise et ne parvient plus à écrire. Pour retrouver de l'air, il part vivre un été dans le Val d'Aoste. Là, il parcourt les sommets, suspendu entre l'enfance et l'âge adulte, renouant avec la liberté et l'inspiration. Il plonge au cœur de la vie sauvage qui peuple encore la montagne, découvre l'isolement des sommets, avant d'entamer sa désalpe, réconcilié avec l'existence. Néanmoins, ce séjour initiatique ne parvient pas à l'affranchir totalement du genre humain : " je pourrais me libérer de tout, sauf de la solitude. "
J'ai mis très longtemps pour venir poser ma critique,ici, car je sais que mes mots seront fades devant tout ce que m'a donné ce livre...
En ouvrant les premières pages, j'a découvert que ce livre était dédié à Chris McCandless "Alex" et je me suis dit qu'il allait forcément m'emporter...Il m'a aussi fait désirer d'autres lectures car la place des livres est au début du récit,très présente.
J'ai donc fait un voyage,une retraite; j'ai quitté le bourdonnement de la vie pour m'installer au coeur de la montagne, en pleine nature.
Et j'ai vécu le quotidien du narrateur dans sa quête de solitude....
Je n'en dirai pas plus car je pense que c'est un livre que chacun doit rencontrer à sa manière : je suis certaine de le relire, de le laisser à portée de main pour venir y "piocher" un chapitre, un peu comme on lirait une nouvelle car il peut aussi se découvrir comme ce genre de recueil.
mots-clés : #initiatique #nature #solitude
Invité- Invité
Re: Paolo Cognetti
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21622
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
Re: Paolo Cognetti
Originale : Italien, 2013
CONTENU :
Volià l’histoire d’un jeune écrivain de ville, mais qui seulement en montagne se sent à l’aise, où il avait passé une grande partie de son enfance et adolescence. Âgé de trente ans, et ayant vécu un hiver terrible, il se décide pour un temps de solitude pour plusieurs saisons, et loue un chalet dans les hauteurs de la vallée d’Aoste. Il retrouve le bonheur de promenades dans les hauteurs, vit des tempêtes intérieures et extérieures et réapprend telle ou telle capacité...
REMARQUES :
Dans ce récit Paolo Cognetti raconte d’un temps autour de la trentaine où il avait perdu l’orientation et un certain « fondement » de vie. Où se retrouver ? Quoi faire ? Il se souvient de son enfance, son adolescence, quand il avait reçu régulièrement un certain renouvellement dans les montagnes. Donc, il loue cette « baita », petite maisonnette à 2000 m d’hauteur dans la vallée d’Aoste. Début printemps il monte… Ces pages sont une sorte de diaire de la montagne qui va nous mèner jusqu’u début de l’hiver (prochain). Voilà que Thoreau avait cherché la solitude dans les forêts, Cognetti ici dans les hauteurs. Oui, il va passer quand même une partie de son temps auprès de ses deux voisins, mais la plupart du temps il sera seul et se renouvelle dans le contact guérissant avec la nature.
En dix-sept chapitres de six à dix pages il écrit d’une façon poètique de ses expériences. Et donnera peut-être à nous aussi le courage de fuir de temps en temps les affaires du temps pour chercher dans la solitude et un certain isolement l’essentiel ?!
A l’époque je m’étais dit : Voilà un auteur à tenir à l’oeil ! Et voilà que Cognetti confirme et écrira « Les huit montagnes » qui connaîtra un succès reconnu et fût traduit en beaucoup de langues.
tom léo- Messages : 1353
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Localisation : Bourgogne
Re: Paolo Cognetti
me semble qu'églantine n'avait pas trop aimé les huit montagnes par contre, mais elle a les sens plus affûtés dans ce domaine !
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Bédoulène- Messages : 21622
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Paolo Cognetti
Bédoulène a écrit:merci Tom Léo, je le lirai un de ces jours puisque tu apprécies.
me semble qu'églantine n'avait pas trop aimé les huit montagnes par contre, mais elle a les sens plus affûtés dans ce domaine !
Je ne suis pas "montagnard", venant plutôt des plaines... Mais par un parallèlisme avec d'autres espaces ou temps pris (éloignement de la foule, certaine solitude), je peux apprécier.
J'avais mis d'abord encore ces impressions puisque c'était le dernier livre dont on avait parlé dans le fil. Entre-temps j'ai lu aussi "Huit montagnes" que moi, j'avais plutôt apprécié aussi. J'en parlerais plus tard...
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Paolo Cognetti
Originale : Le otto montagne, 2016
Texte de l’éditeur a écrit:Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes. Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana, au coeur du val d’Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers, puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié.
Vingt ans plus tard, c’est dans ces mêmes montagnes et auprès de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son passé – et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle l’intime à l’universel et signe un grand roman d’apprentissage et de filiation.
REMARQUES :
On accompagne ces deux enfants/garçons/hommes, l’un de la ville de Milan, l’autre du val d’Aoste, depuis l’âge des 11 ans et toujours en intermittence à travers 12 chapitres en trois parties. Ce sont leur rapports, leur relation qui sont ici au centre, et on passe pour ainsi dire au dessus de la description de pas mal de choses en dehors de cela. Ils se rencontrent quand le jeune Pietro vient régulièrement, d’abord avec sa famille, dans la montagne où sa famille avait acheté, loué une petite maisonnette. Bruno par contre est entièrement enfant des montagnes, proche de la nature et des bêtes, berger à son temps, ne visitant l’école plus tard qu’à travers l’aide des parents de Pietro. Car lui-même a plutôt des relations brouillées dans sa propre famille... Pietro connaîtra son père comme moteur oirratrapable et presque craint dans les sorties prolongées en haute montagne. Il va plus tard s’éloigner de ce père… Donc, il y a raison de voir ces deux aussi dans leur filiations, leurs relations envers leurs parents et les développements dans celles-ci.
Le roman va pas briller par une succession d’événements absolument spectaculaires, donc par l’action. Il y a quelque chose de presque contemplatif qu’on y trouve. Et l’insistance sur cette amitié devient une forme pour parler des choix différents dans la vie : l’un restant attaché littéralement à sa montagne, ne voyageant jamais, sédentaire dans ce sens-là, tandisque Pietro voyagera dans le vaste monde, à la recherche (ou à la fuite???). Deux approches, et parfois on semble pouvoir discerner « le bon choix », mais le livre reste sans jugements, dans un certain sens.
Aussi dans la langue le roman n’est pas « spectaculaire », mais dégage beaucoup de tranquillité. Malgré des scènes pouvant être rudes, reste l’impression d’une certaine quiétude et retenu non-dramatisé. Presque un contraste, mais que j’ai trouvé très agréable.
Le roman n'a pas pour rien reçu le Prix Strega. Il me semble qu'il faut le tenir à l'oeil, ce Paolo Cognetti!
Mots-clés : #amitié #initiatique #nature
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Paolo Cognetti
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Bédoulène- Messages : 21622
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Paolo Cognetti
Originale : Senza mai arrivare in cima (Italien, 2018)
Présentation a écrit:« J’ai fini par y aller vraiment, dans l’Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j’en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux
avant qu’elle ne disparaisse. J’ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j’ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l’ombre du grand, aujourd’hui perdu. J’ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J’avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis. »
REMARQUES :
Il s’agit donc bien d’un récit d’un voyage que l’auteur entrepris en Octobre 2017 avec quelques amis dans la région du Dolpo, dans le Nord-Ouest du Népal, une zone frontalière du Tibet (chinoise) et vivant encore plus authentiquemment dans les traditions tibétaines. Pour Cognetti, même dans un certain sens allergique des vrais hauteurs (il est pris par des lourdeurs, des vomissements etc), c’est la première fois qu’il va dépasser les 5000 mètres, mais toujours en passant par des côls, pas en atteignant des sommets. Il s’agit d’autre chose : y-a-t-il encore des régions vraiment intouchées (plus ou moins) face aux Alpes urbanisées et ultramaîtrisées ?
Après une introduction on va accompagner l’auteur à travers quatre chapitres, bien accompagnés par quelques desseins de crayons simples et sympas. Un guide, un livre de chevet emporté est bien « Le léopard de neiges » de Peter Matthiessen, qui lui a traversé une partie de ces chemins en Septembre 1973.
Avec toute une recherche d’authenticité reste bien sûr la sécurité d’un groupe constitué finalement de plus que deux douzaine de gens, porteurs, guides etc inclus, qui font que Cognetti peut profiter des temps « vides », n’a pas besoin de s’occuper trop des aléas pratiques…
Il y a du charme dans les descriptions de ces contrées encore réculées (juques à quand?). Cognetti se met en dialogue avec la nature, les personnes et l’environnement qu’il rencontre ou avec lesquels il fait cette expédition, partage ses expériences face à la hauteurs et le mal des hauteurs qui peut mener jusqu’au vertige et un état mi-hallucinatoire.
Peut-être on peut s’étonner de la minceur du livre (en Italien seulement une bonne centaine de pages!)? D’une certaine forme de contradiction : justifier sa propre présence tout en ayant parfois une mauvaise conscience ou un mauvais pressentiment ?
Néanmoins Cognetti reste sympa et attachant!
Mots-clés : #alpinisme #voyage
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
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Re: Paolo Cognetti
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Paolo Cognetti
Il y a du charme dans les descriptions de ces contrées encore réculées
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Bédoulène- Messages : 21622
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Paolo Cognetti
Armor a écrit:Est-ce que l'auteur s'est intéressé à la façon de vivre des habitants de ces vallées ? Est-ce qu'on apprend des choses sur leurs coutumes, leurs espoirs, leur vie en somme ?
Je pense qu'il s'y intéresse, mais qu'il y a comme une distance "insurmontable". L'expédition en soi - il le dit lui-même - ne te laisse pas t'arrêter assez suffisamment quelque part pour vraiment entrer en contact avec les gens. Bien sûr, il y a "une tentative", un dialogue avec une jeune femme. Ou un, deux contacts avec des guides. Mais cela me semble relativement peu...
S'y ajoute ce que je disais: un livre très mince, à peine une centaine de pages. Pas mal de ruminations sur l'état personnel (les problèmes avec la hauteur) ou les réflexions personnelles.
Je mettais alors un petit b-moll, oui. Pour cette dimension dont tu parles, armor - entendu!
Mais peut-être c'est un voyage avec un autre but?
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
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Re: Paolo Cognetti
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Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Paolo Cognetti
Dans cette forme « unique » en français : 2020
Originale : fondée sur « New York è una finestra senza tende » (2010) et « Tutte le mie preghiere guardano verso ovest » (2014)
CONTENU :
Dans ces carnets de New York l’auteur italien nous invite de l’accompagner dans ses pérégrinations à travers la ville américaine. Il parle pas seulement des quartiers, mais aussi de ses auteurs préférés, associés avec la ville…
REMARQUES :
Une première visite à NY en automne 2003 rend fou l’auteur Cognetti, et pendant des nombreuses années il va faire tout son possible pour ramasser chaque année assez d’argent pour pouvoir se rendre pour deux, trois mois à NY et y vivre. Il écrit et écrit, et cela apparaissait en Italien dans des articles et, au moins, deux livres différents, déjà bien avant les succès « montagnardes » que nous connaissons de lui. Est-ce qu’alors cette édition nage sur le succès des autres livres pour qu’elle soit éditée alors maintenant ? Oui, bien sûr, mais nous voyons aussi, que déjà au milieu urbain l’auteur pouvait s’exprimer avec son beau et bon style.
Et voilà : nous ne lisons pas juste quelques descriptions purement touristiques d’un quelconque guide, mais des observations qui s’enracinent à des nombreuses séjours prolongés, d’une plongée dans l’atmosphère de cette ville jamais reposée. Il y était au moins une douzaine d’années pour chaque fois deux à trois mois. Des promenades à travers les quartiers, nous décrivant les caractéristiques de chacun ; des portraits des grands auteurs de cette ville dont la plupart je connaissais plus ou moins. Mais il y avait aussi des découvertes comme une Grace Paley dont j’ai toute de suite acheté une anthologie de short stories merveilleuse. Les ponts différents, le metro, l’histoire de la ville, des remarques sur l’immigration et le changement du visage de la ville…
Les chapitres sont consacrés aux différents quartiers ; on y trouve au début un croquis.
Il me semble que ce livre devrait être un beau cadeau à tous les amateurs de cette ville, et peut offrir au moins quelques nouvelles observations ! Je me sentais bien informé, mais aussi bien diverti.
Mots-clés : #lieu
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Paolo Cognetti
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Bédoulène- Messages : 21622
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Re: Paolo Cognetti
Tu me confortes dans l'envie de découvrir ce livre...
Invité- Invité
Re: Paolo Cognetti
kashmir a écrit:Grace Paley ; quel est le recueil de nouvelles que tu as lu, tom léo ?
Cognetti décrit son attirance pour Paley de telle façon qu'on ne peut qu'être tenté aussi. Donc j'ai trouvé la première des trois anthologies/recueils de nouvelles qu'elle a écrit. Cela s'appelle:
Les petits rien de la vie
Et vraiment: j'ai beaucoup aimé, det maintenant déjà acheté (en anglais) une édition des "Collected Short Stories qui contient alors ces trois volumes. Vraiment extra!
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Paolo Cognetti
Invité- Invité
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