Leonardo Sciascia
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Leonardo Sciascia
Sciascia est né à Racalmuto, province d'Agrigente en Sicile, et comme la plupart des écrivains de cette région, il y est resté jusqu'à sa mort. Il commença à écrire des chroniques sur Regalpetra, le village où il enseignait en tant qu'instituteur. Et le livre, intitulé Les Paroisses de Regalpetra, lui donna d'emblée une place à part dans la littérature italienne. Une place qu'il ne cessa d'agrandir au fur et à mesure qu'il publiait une oeuvre ancrée dans la réalité sociale et politique de son pays.
Vivant dans un pays marqué par la corruption de la classe politique et de la Démocratie chrétienne, et par la gangrène de la mafia, il ne cessa de dénoncer les politiques, le clergé et la Maffia. Il pensait en effet que les artistes doivent refléter le courage, l'anti conformisme et éventuellement la résistance et la révolte dans leur vie comme dans leur oeuvre. Il était en cela influencé par le Siècle des Lumières et les écrivains français du 18e siècle qu'il connaissait et admirait. Et notamment Voltaire.
Bibliographie sélective en français :
- Les Paroisses de Regalpetra, 1956, page 1
- Les oncles de Sicile, 1959
- Le Jour de la chouette, 1961, page 1
- Le Conseil d' Egypte, 1963
- Mort de l'Inquisiteur, 1964, page 1
- Le Cliquet de la folie, 1970
- La Disparition de Majorana, 1975, page 1
- Candide ou un rêve fait en Sicile, 1977
- Petites chroniques, 1985
- Œil de chèvre, 1986
- 1912 + 1, 1986, page 1
- Le Chevalier et la mort, 1988
Maj le 25 avril 2019
Personnellement, je trouve que c'est un conteur et un chroniqueur hors pair et c'est dans le genre court qu'il me semble le meilleur.
C'est là que son style et ce qu'il écrit s'exprime le mieux.
Dernière édition par bix_229 le Jeu 15 Déc - 18:21, édité 1 fois
bix_229- Messages : 15439
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Re: Leonardo Sciascia
Je conseille de lire d' abord les premiers livres de Sciascia comme Les Oncles de Siciles ou Les paroisses de Regalpetre. Il y témoigne de la misère où est plongée la Sicile, à sa manière à lui, concise et ironique. Il y parle de l' église et de la Mafia, exploiteurs du pays et de leur rôle néfaste. Il étendra pas la suite ses connaissances à d' autres sujets comme la littérature ou la reconstitution historique de certains épisodes historiques comme l' Inquisition, ou plus proche de nous , le communisme. Toujours avec la même clarté et le même humour dans le style qui le caractérisent.
Bonnes lectures !
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bix_229- Messages : 15439
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Re: Leonardo Sciascia
"1912 + 1"
Titre inspiré d'Annunzio qui comme beaucoup d'Italiens était superstitieux et n'avait pas voulu écrire 1913.
Une écriture qui m'a demandée de l'attention car foisonnante de références, littéraires, musicales, historiques.
L'auteur nous raconte un fait divers qui s'est déroulé en 1913, le meurtre d'un jeune bersagliere -ordonnance au domicile de son Capitaine - par la femme de celui-ci, Mme Oggioni née Tiepolo.
La jeune et belle femme dit l'avoir tué pour sauver son honneur. Y-a-t-il eu préméditation ? Etait-elle sa maîtresse ?
Le procès se déroulera dans une ambiance délétère, les «on-dit», les lettres anonymes pleuvront. La beauté de la jeune femme lui vaudra l'animosité des femmes tout particulièrement. Mais comme les gens du peuple le pensent, vu sa position, elle sera acquittée.
L'accusée sera défendue par un avocat socialiste.
L'auteur nous informe des actions de la justice, de la politique avec les élections qui se déroulent cette année là et la guerre de l'Italie en Lybie.
L'auteur nous donne les raisons de ses aversions ou enthousiasmes pour tel personnage, tel écrit, telle musique.
extraits
Mots-clés : #faitdivers #justice
Dernière édition par Bédoulène le Ven 26 Avr - 10:18, édité 2 fois
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21622
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Re: Leonardo Sciascia
Les Paroisses de Regalpetra
Où on en apprend beaucoup sur les rapports des habitants avec l'église et la mafia.
Où tout le monde a plus ou moins un passé "fasciste", où les ouvriers des mines, sauniers ou de la terre ne sont pas dupes de toutes les turpitudes dont ils font l'objet d'où qu'elles émanent (église, politique, mafia...).
La pauvreté a toujours la même couleur, la même odeur.
Et lui l'Instituteur que peut-il faire ? sous la coupe de l'inspecteur et de l'église. il constate, connait les souffrances, il reçoit parfois les confidences des élèves.
Le dernier chapitre consacré à la mort de l'Inquisiteur était très intéressant.
(message récupéré)
mots-clés : #religion #social
Dernière édition par Bédoulène le Sam 19 Aoû - 19:10, édité 1 fois
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Bédoulène- Messages : 21622
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Re: Leonardo Sciascia
La Disparition de Majorana
Trad. de l’italien par Mario Fusco
Allia, 112 p.
Allia, 112 p.
source : Le TempsLeonardo Sciascia publie La Disparition de Majorana en 1975, trois ans avant son livre sur Aldo Moro. Son intérêt pour le savant sicilien, mystérieusement disparu en 1938, à l’âge de 32 ans, n’a rien d’anodin. Il effectue son enquête à un moment de grands troubles politiques. La brève carrière d’Ettore Majorana se déroule en Allemagne et en Italie, au moment où des régimes totalitaires se mettent en place en Europe. Pour un de ses maîtres, Enrico Fermi, le jeune physicien est un génie à l’égal de Galilée ou de Newton. C’est aussi un être tourmenté qui a déjà annoncé des intentions de suicide. L’hypothèse est donc qu’il se soit jeté dans la mer. Mais jamais son corps n’a été retrouvé. A-t-il cherché refuge dans un couvent? Emigré en Amérique latine?
Intuition
«Les morts se retrouvent; seuls les vivants peuvent disparaître»: l’enquête de Sciascia porte sur les derniers jours de Majorana, le contexte familial – une puissante famille, un crime affreux, une erreur judiciaire – et social – le fascisme omniprésent, les intrigues universitaires, la négligence de la police. L’écrivain ne conclut pas, mais son hypothèse est la suivante: Majorana a eu l’intuition, encore impossible à prouver, des dangers des découvertes récentes de la physique et il a choisi de se dérober à leurs conséquences. Quelques années plus tard, Hiroshima et Nagasaki lui donneront raison.
Le thème central de ce petit livre dense et passionnant de bout en bout, c’est donc bien la responsabilité du savant et de l’intellectuel en général. La parution de ce texte en feuilleton dans La Stampa a provoqué une polémique qui figure en annexe, avec la réponse de Sciascia, le tout d’une actualité brûlante encore aujourd’hui.
Sciascia excelle à faire revivre des faits du passé. Anciens ou récents. A les conter avec style, un style à la fois sobre et précis. Evocateur. A essayer de les éclairer, ou, à tout le moins, de leur rendre une dimension humaine.
Conseillé à tous ceux qui connaissent Sciascia ou à ceux qui l'ignoreraient encore.
mots-clés : #historique
bix_229- Messages : 15439
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Localisation : Lauragais
Re: Leonardo Sciascia
Trad. de l'italien par Mario Fusco
Collection Folio 2 € (n° 3631), Gallimard
Au début du XVIIe siècle, en Sicile, un prisonnier enchaîné assomme dans un couloir du palais l'Inquisiteur venu l'interroger. Il est jugé, torturé et brûlé vif. Peu à peu, se dégage le visage héroïque du meurtrier épris de liberté, et celui, odieux, de son puissant oppresseur : l'Église. Mêlant humour et érudition ironique, Leonardo Sciascia se livre à une enquête minutieuse à travers les textes et les témoignages de l'époque.
Gallimard
Encore un merveilleux petit texte de Sciascia qui met en valeur la résistance de l'homme à l'arbitraire du pouvoir et de la tyrannie. Ici, celle de l'Inquisition en Sicile. Un autre texte en guise d'introduction.
mots-clés : #historique
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Leonardo Sciascia
Le Jour de la chouette
Le capitaine des carabiniers Bellodi enquête habilement pour obtenir les noms derrière des meurtres, que tout le monde sait et tait.
Sous couvert de roman policier, c’est un pamphlet politique. Paru en 1961, ce livre est un des premiers à dénoncer la mafia, qui est comme consubstantielle à la Sicile… et le fascisme, que l’Italie ne parvient pas à rejeter.
Mots-clés : #polar
Le capitaine des carabiniers Bellodi enquête habilement pour obtenir les noms derrière des meurtres, que tout le monde sait et tait.
Sous couvert de roman policier, c’est un pamphlet politique. Paru en 1961, ce livre est un des premiers à dénoncer la mafia, qui est comme consubstantielle à la Sicile… et le fascisme, que l’Italie ne parvient pas à rejeter.
« Mais la Sicile n’est qu’un espace imaginaire : comment y résider sans jamais faire jouer son imagination ? »
« "Il devient philosophe, parfois", pensait le jeune homme qui considérait la philosophie comme une sorte de jeu de miroirs dans lesquels de longs souvenirs et un bref avenir se renvoyaient une vague lueur crépusculaire d’idées, et aussi des images incertaines et déformées de la réalité. »
Mots-clés : #polar
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15922
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Localisation : Guyane
Re: Leonardo Sciascia
merci Tristram, je reviendrai à cet auteur que j'ai beaucoup apprécié !
il faudrait d'ailleurs que je fasse une relecture de "Candido" (c'était ma première lecture et je pense que je trouverais à présent d'autres saveurs)
il faudrait d'ailleurs que je fasse une relecture de "Candido" (c'était ma première lecture et je pense que je trouverais à présent d'autres saveurs)
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Bédoulène- Messages : 21622
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Leonardo Sciascia
Le Jour de la chouette a été mon introduction dans l'oeuvre de Sciascia, ensuite en suivant la chronologie, Les Paroisses de Regalpetra, Les Oncles de Sicile, Le Conseil d'Egypte.
Les chroniques de Sciascia, qu'elles plongent dans l'Histoire et notamment l'Inquisition en Sicile, est particulièrement bien informée et contée, parfois dans un temps plus actuel, comme La Disparition de Majorana que je conseille vivement.
Sciascia cherche, éclaire, tranche parfois, toujours engagé dans ce qu'il écrit.
Les chroniques de Sciascia, qu'elles plongent dans l'Histoire et notamment l'Inquisition en Sicile, est particulièrement bien informée et contée, parfois dans un temps plus actuel, comme La Disparition de Majorana que je conseille vivement.
Sciascia cherche, éclaire, tranche parfois, toujours engagé dans ce qu'il écrit.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Leonardo Sciascia
merci Bix ! j'avais apprécié mes lectures
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Bédoulène- Messages : 21622
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
Re: Leonardo Sciascia
Il était facile d'imaginer que les deux qui se parlaient près de moi complotaient quelque chose contre ces deux autres qui se tenaient dans le coin opposé, et vice versa ; et ainsi de chaque couple contre tel autre couple éloigné : à tel point que l'esplanade devenait comme un métier à tisser sur lequel se tendait une trame serrée de tromperies, de trahisons ; et les navettes qui passaient d'une main à l'autre.
Un peintre italien connu erre au hasard des routes. L'annonce d'un ermitage excite sa curiosité.
Arrivé sur les lieux, il se trouve face à un batiment d'une laideur redoutable.
A l'intérieur, il a l'impression d'etre dans un hotel. Mais à la réception, un jeune moine chevelu.
A la question du narrateur sur la nature de l'édifice : "C'est un ermitage et un hotel" répond le moine.
Mais les surprises ne font que commencer. Des surprise inouies. Enfin pour des yeux non avertis.
Et le narrateur est loin d'etre naif.
Le maitre des lieux Don Gaetano, est un prélat érudit et disert, mais tortueux et inquiétant. L'intrigue entière tourne autour de ce personnage à la fois, prélat et investisseur immobiler.
Théologien ambivalent et pernicieux.
Le narrateur mène l'enquète et il n'aura pas de mal à découvrir que dans ce lieu, se réunissent périodiquement des ministres, des politiciens, des hommes d'église, des industriels et des financiers.
Sous le prétexte d'exercices spirituels, il se livrent à d'étranges cérémonies, palabres et
complots.
Jusqu'au moment où un meurtre est commis. Celui de l'un des participants.
On ne dévoile pas l'intrigue d'un roman policier. Et si le but d'un polar est une enquète,
la matière en est dans le meilleur des cas, politico métaphysique.
Et c'est aussi le but de Sciascia, spécialiste du genre. Meme si la mafia sicilienne est
l'étoffe de ses romans et récits, le poids du pouvoir politique ne lui échappe pas.
Et dans le genre il me semble supérieur au trop vanté Umberto Eco.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Leonardo Sciascia
merci Bix ! j' y reviendrai un de ces jours
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Bédoulène- Messages : 21622
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Leonardo Sciascia
Les Paroisses de Regalpetra
Dans son Avertissement, Sciascia donne la chronique de cette petite ville fictive qui ressemble à celle de ses origines, Racalmuto, comme à nombre d’autres en Sicile : pressurisation des paysans et les mineurs (soufre, sel), les braccianti, depuis les comtes du XVIIe jusqu’au fascisme, excluant uniquement les fonctionnaires des Bourbons.
Dans Brève chronique d’un régime, c’est l’enfance du narrateur (Sciascia) sous le fascisme.
Journal d’une campagne électorale : celle de 1955, avec une multitude de partis dans une curieuse démocratie, très « pirandellienne ».
La neige, Noël : le froid ajoute à la pauvreté.
\Mots-clés : #biographie #corruption #historique #misere #politique #ruralité #xxesiecle
Dans son Avertissement, Sciascia donne la chronique de cette petite ville fictive qui ressemble à celle de ses origines, Racalmuto, comme à nombre d’autres en Sicile : pressurisation des paysans et les mineurs (soufre, sel), les braccianti, depuis les comtes du XVIIe jusqu’au fascisme, excluant uniquement les fonctionnaires des Bourbons.
Dans Brève chronique d’un régime, c’est l’enfance du narrateur (Sciascia) sous le fascisme.
En grandissant, s’épuise l’évidence du fascisme et de son embrigadement, de ses guerres en Éthiopie et en Espagne.« À l’exception de quelques petites invectives, je n’entendais dire que du bien de Mussolini et du fascisme. »
Compte rendu édifiant instructif du Cercle de la Concorde, celui des galantuomini (mais malheureusement il faudrait bien connaître l’histoire et la politique italiennes pour le savourer en détail). Puis Sciascia est instituteur au bourg, avec des élèves affamés, sans autre perspective que la faim ou l’émigration, dont il désigne chaque jour les heureux bénéficiaires de la cantine.« C’est ça, la dictature : un soupçon venimeux, un réseau de trahisons et de tromperies humaines. »
Les ouvriers sauniers : passage qui vaut document sur leur misérable condition.« Si je m’habitue à cette anatomie quotidienne de misère, d’instincts, à ce cruel rapport humain, si je commence à la voir dans sa nécessité et sa fatalité, comme d’un corps qui est ainsi fait et qui ne peut pas être différent, j’aurai perdu ce sentiment, d’espoir et d’autre chose, qui est, je crois, ce que j’ai de meilleur en moi. »
Journal d’une campagne électorale : celle de 1955, avec une multitude de partis dans une curieuse démocratie, très « pirandellienne ».
La neige, Noël : le froid ajoute à la pauvreté.
Sont marquants les ascendants des prêtres et de la mafia ; j'ai été surpris du renoncement impuissant de Sciascia instituteur.« Moi, le jour de Noël, j’ai joué avec mes cousins et mes camarades. J’avais gagné deux cents lires et quand je suis rentré, mon père me les a prises et c’est lui qui s’en est allé s’amuser. »
\Mots-clés : #biographie #corruption #historique #misere #politique #ruralité #xxesiecle
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Tristram- Messages : 15922
Date d'inscription : 09/12/2016
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Re: Leonardo Sciascia
merci Tristram, j'avais bien apprécié cette lecture, et oui l'impuissance de l'instituteur, mais combien sont devenues "traditionnelles" la puissance de la mafia et du clergé dans ce pays et dans d'autres
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
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