Paul Auster
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Re: Paul Auster
Il y a des jours je me le demande !
Avec une pensée pour notre regrettée Shanidar :
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ArenSor- Messages : 3443
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Paul Auster
4 3 2 1
Quel dommage que ce livre fasse 1 000 pages, qu'il pèse 1 tonne, cela va décourager tant de lecteurs ! Quel plaisir que ce roman de la démesure, qu'il fasse 1000 pages, qu' on s'y vautre, qu'on s'y traîne, qu'on s'y love, qu'on y tremble et qu'on y pleure, qu'on y rie, qu'on s'y attache, qu'on y retrouve tant de souvenirs propres , qu'on y apprenne tant…
Bien sûr, certains aimeront, d'autres pas, mais comment ne pas reconnaître à Paul Auster, cet homme courtois, lumineux, intelligent, d'être en plus un auteur hors-pair, hors normes, qui nous livre ici son Grand Roman Américain, typique d'un lieu et d'une époque, tentaculaire et omniscient et qui ne ressemble à aucun autre? Comment ne pas lui reconnaître un talent extraordinaire de conteur, tant dans la structure narrative, profondément originale et parfaitement maîtrisée, que dans l'écriture d'une richesse, d'une vivacité, une inventivité qui n'est que le reflet de celle de la vie de son (ses) héros, "mes quatre garçons" les appelle-t'il, tellement jeunes et tellement mûrs, tellement heureux et tellement désespérés, tellement attachants?
On l'a dit partout, Archibald Isaac Ferguson est un jeune juif new-yorkais des banlieues dans l'après-guerre, de cette classe moyenne qui, Dieu merci, recherche son émancipation non dans la consommation et la frivolité, mais dans la création, (l'écriture en l'occurrence ), la réflexion, la remise en question, la recherche d'une justice et des libertés. Et comme Ferguson est un enfant puis un jeune homme réfléchi, si souvent "adulte", qui s'interroge en permanence sur la destinée, le rôle du hasard et des choix, Paul Auster, par des glissements dans son environnement, lui offre quatre destins, tout en préservant sa personnalité centrale, qui va évoluer, certes, varier selon les versions, mais rester là comme un noyau fondateur.
Tour de force, Paul Auster déplace sur une vingtaine d'années les personnages (Ferguson et tout son complexe environnement familial et amical) avec malice, sur son échiquier élaboré, sans jamais perdre le lecteur, en tout cas jusque ce qu'il faut pour que cela soit délicieux de se laisser porter, d'essayer de venir vérifier un détail en arrière et finalement y renoncer, car finalement, on s'en fout, l'instant est là qui nous emporte: il y a cet humour, cette clairvoyance, cette tendresse pour les personnages quels qu'ils soient, cette générosité sans limites de l'auteur et c'est ce qui importe.. Il y a ce souffle époustouflant à décrire l'intimité d'un jeune homme en formation, son incroyable relation avec une mère toujours ouverte, toujours accueillante, toujours encourageante, jamais envahissante, qui est la clé de sa personnalité, de son aptitude à de devenir un explorateur et un conquérant (un conquérant sympathique) dans tous les domaines : les études, l'écriture, le positionnement politique, le sport, la culture, l'amour, le sexe… L'existence des quatre histoires enrichit formidablement cette façon d'aborder l'élaboration d'une personnalité, lui donne une puissance, une profondeur.
Les quatre Ferguson ont tous une relation à l'écrit, qui n'est pas la même, poète, journaliste, prosateur… à succès ou sans succès, tous dans une recherche absolue de sincérité, dans un désir d'inventer de nouvelles voies, et ceux qui cherchent à savoir ce qu'est la littérature ne manqueront pas de trouver ici de nombreuses pistes.
Mais Auster élargit son discours à tous les arts, rend un hommage à un nombre incalculable d' œuvres qui ont marqué son propre apprentissage culturel, les livres, les films, les pièces musicales, le sport qui en même temps qu'un épanouissement physique est un art. Il raconte le plaisir des premières fois, ces innombarables premières fois qu'il faut connaître, les unes après les autres, pour se construire en tant qu'homme vivant.
Il rend hommage aux médiateurs, parents, adultes bienveillants, amis, petites amies et petits amis, professeurs, tous sources d'inspiration, donneurs de conseils, tuteurs attentionnés, guides à travers le monde, tous ces gens qui nous aiment, et qui font que nous devenons qui nous sommes.
Il raconte comment la jeunesse née après guerre, dans cette euphorie du jamais-plus et de la quête du bonheur enfin aboutie, sa jeunesse à lui, a grandi au contraire dans une Amérique violente, autoritaire, imbue d'elle-même, violant les libertés individuelles, méprisant les individus (l'assassinat de Kennedy, de King, la lutte pour les droits civiques, la guerre du Vietnam, les émeutes raciales). Comment elle a fait fleurir en son sein la révolte et parfois l'engagement.
Il y a enfin New-York, ville tentaculaire, détestable et magnifique, ses rues numérotées où déambuler nuit et jour, ses cafés, ses odeurs, ses taudis, ses habitants, ses universités, ses banlieues d'où chacun rêve de s'échapper...
Et puis, on tourne la 1015ème page... et c'est fini.
Déjà....
Tant pis, il nous reste Paul Auster, il parait qu'il a déjà commencé à écrire son prochain livre!
mots-clés : #amitié #amour #communautejuive #creationartistique #identitesexuelle #insurrection #lieu #relationenfantparent #sports
Quel dommage que ce livre fasse 1 000 pages, qu'il pèse 1 tonne, cela va décourager tant de lecteurs ! Quel plaisir que ce roman de la démesure, qu'il fasse 1000 pages, qu' on s'y vautre, qu'on s'y traîne, qu'on s'y love, qu'on y tremble et qu'on y pleure, qu'on y rie, qu'on s'y attache, qu'on y retrouve tant de souvenirs propres , qu'on y apprenne tant…
Bien sûr, certains aimeront, d'autres pas, mais comment ne pas reconnaître à Paul Auster, cet homme courtois, lumineux, intelligent, d'être en plus un auteur hors-pair, hors normes, qui nous livre ici son Grand Roman Américain, typique d'un lieu et d'une époque, tentaculaire et omniscient et qui ne ressemble à aucun autre? Comment ne pas lui reconnaître un talent extraordinaire de conteur, tant dans la structure narrative, profondément originale et parfaitement maîtrisée, que dans l'écriture d'une richesse, d'une vivacité, une inventivité qui n'est que le reflet de celle de la vie de son (ses) héros, "mes quatre garçons" les appelle-t'il, tellement jeunes et tellement mûrs, tellement heureux et tellement désespérés, tellement attachants?
On l'a dit partout, Archibald Isaac Ferguson est un jeune juif new-yorkais des banlieues dans l'après-guerre, de cette classe moyenne qui, Dieu merci, recherche son émancipation non dans la consommation et la frivolité, mais dans la création, (l'écriture en l'occurrence ), la réflexion, la remise en question, la recherche d'une justice et des libertés. Et comme Ferguson est un enfant puis un jeune homme réfléchi, si souvent "adulte", qui s'interroge en permanence sur la destinée, le rôle du hasard et des choix, Paul Auster, par des glissements dans son environnement, lui offre quatre destins, tout en préservant sa personnalité centrale, qui va évoluer, certes, varier selon les versions, mais rester là comme un noyau fondateur.
Tour de force, Paul Auster déplace sur une vingtaine d'années les personnages (Ferguson et tout son complexe environnement familial et amical) avec malice, sur son échiquier élaboré, sans jamais perdre le lecteur, en tout cas jusque ce qu'il faut pour que cela soit délicieux de se laisser porter, d'essayer de venir vérifier un détail en arrière et finalement y renoncer, car finalement, on s'en fout, l'instant est là qui nous emporte: il y a cet humour, cette clairvoyance, cette tendresse pour les personnages quels qu'ils soient, cette générosité sans limites de l'auteur et c'est ce qui importe.. Il y a ce souffle époustouflant à décrire l'intimité d'un jeune homme en formation, son incroyable relation avec une mère toujours ouverte, toujours accueillante, toujours encourageante, jamais envahissante, qui est la clé de sa personnalité, de son aptitude à de devenir un explorateur et un conquérant (un conquérant sympathique) dans tous les domaines : les études, l'écriture, le positionnement politique, le sport, la culture, l'amour, le sexe… L'existence des quatre histoires enrichit formidablement cette façon d'aborder l'élaboration d'une personnalité, lui donne une puissance, une profondeur.
Les quatre Ferguson ont tous une relation à l'écrit, qui n'est pas la même, poète, journaliste, prosateur… à succès ou sans succès, tous dans une recherche absolue de sincérité, dans un désir d'inventer de nouvelles voies, et ceux qui cherchent à savoir ce qu'est la littérature ne manqueront pas de trouver ici de nombreuses pistes.
Mais Auster élargit son discours à tous les arts, rend un hommage à un nombre incalculable d' œuvres qui ont marqué son propre apprentissage culturel, les livres, les films, les pièces musicales, le sport qui en même temps qu'un épanouissement physique est un art. Il raconte le plaisir des premières fois, ces innombarables premières fois qu'il faut connaître, les unes après les autres, pour se construire en tant qu'homme vivant.
Il rend hommage aux médiateurs, parents, adultes bienveillants, amis, petites amies et petits amis, professeurs, tous sources d'inspiration, donneurs de conseils, tuteurs attentionnés, guides à travers le monde, tous ces gens qui nous aiment, et qui font que nous devenons qui nous sommes.
Il raconte comment la jeunesse née après guerre, dans cette euphorie du jamais-plus et de la quête du bonheur enfin aboutie, sa jeunesse à lui, a grandi au contraire dans une Amérique violente, autoritaire, imbue d'elle-même, violant les libertés individuelles, méprisant les individus (l'assassinat de Kennedy, de King, la lutte pour les droits civiques, la guerre du Vietnam, les émeutes raciales). Comment elle a fait fleurir en son sein la révolte et parfois l'engagement.
Il y a enfin New-York, ville tentaculaire, détestable et magnifique, ses rues numérotées où déambuler nuit et jour, ses cafés, ses odeurs, ses taudis, ses habitants, ses universités, ses banlieues d'où chacun rêve de s'échapper...
Et puis, on tourne la 1015ème page... et c'est fini.
Déjà....
Tant pis, il nous reste Paul Auster, il parait qu'il a déjà commencé à écrire son prochain livre!
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
dans 4 3 2 1 , Paul Auster a écrit:(..)il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un peu d'appréhension et puis qu'est-ce que cela voulait dire être soi-même, il y avait plusieurs « moi » en lui, beaucoup même, un moi robuste et un moi faible, un moi réfléchi et un moi impulsif, un moi généreux et un moi égoïste, tant de « moi » différents qu'en fin de compte il était aussi vaste que tout un chacun, et aussi petit que personne, et si c'était vrai de lui, cela devait aussi être vrai de tous les autres c'est-à-dire que chacun était tout le monde et personne à la fois,(...)
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
4 3 2 1 ...Partez !
A qui le tour ?
A qui le tour ?
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Paul Auster
Et bien, étant une inconditionnelle de Paul Auster, si je le trouve à la biblio je le prends !
1000 pages, ça ne me fait pas peur..au contraire, je viens de terminer Kong qui en faisait presque autant ! J'adore ! C'est comme un ami que tu quittes momentanément et que tu retrouves avec plaisir....
1000 pages, ça ne me fait pas peur..au contraire, je viens de terminer Kong qui en faisait presque autant ! J'adore ! C'est comme un ami que tu quittes momentanément et que tu retrouves avec plaisir....
simla- Messages : 308
Date d'inscription : 23/12/2016
Re: Paul Auster
je m'inscris pour bientôt (je finis d'abord Bouvier)
si topocl tu penses que je puis aimer ?
si topocl tu penses que je puis aimer ?
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Paul Auster
simla a écrit:1000 pages, ça ne me fait pas peur..au contraire, je viens de terminer Kong qui en faisait presque autant ! J'adore ! C'est comme un ami que tu quittes momentanément et que tu retrouves avec plaisir....
King Kong?
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Paul Auster
non Kong de Michel Le bris
_________________
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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Paul Auster
Bédoulène a écrit:si topocl tu penses que je puis aimer ?
Oui,je pense.
Ceci pour les inconditionnels d'Auster : il est moins étrange et distant que ce que j'ai pu lire de lui avant (mais je n'ai pas lu ses autres livres autobiographiques (celui -ci n'est pas strictement autobiographique bien qu'il parle énormément de lui à travers Ferguson)
_________________
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
églantine a écrit:4 3 2 1 ...Partez !
A qui le tour ?
J'en suis ! Etant une inconditionnelle ! mais apparemment, la bibliothèque que je visite ne l'a pas... A voir !
Invité- Invité
Re: Paul Auster
Il est sorti début 2018, il faut peut-être leur laisser un peu de temps.
_________________
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
topocl, est-ce que les différentes versions de cet homme, que Auster propose, ont , crois-tu, une visée ? Il y aurait une morale finale ? Ou les destins différents qu'il invente sont "équivalents" ? Ce point précis de son procédé littéraire , tu peux en dire plus , s'il te plais ?
Nadine- Messages : 4883
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 49
Re: Paul Auster
Tu peux le faire commander. La bibli a un budget pour pour ça.kashmir a écrit:églantine a écrit:4 3 2 1 ...Partez !
A qui le tour ?
J'en suis ! Etant une inconditionnelle ! mais apparemment, la bibliothèque que je visite ne l'a pas... A voir !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Paul Auster
Nadine a écrit:topocl, est-ce que les différentes versions de cet homme, que Auster propose, ont , crois-tu, une visée ? Il y aurait une morale finale ? Ou les destins différents qu'il invente sont "équivalents" ? Ce point précis de son procédé littéraire , tu peux en dire plus , s'il te plais ?
Je crois que la finalité c'est que les hasards contribuent à faire ce que nous sommes (ou ne sommes pas, car dans deux versions, il meurt). Mais en m^me temps ils s’inscrivent sur une personne qui reste ce qu'elle est. Le héros dans tous les cas, écrit : journalisme, poésie, oeuvres romanesques... Donc la finalité , c'est sans doute ça :dire moi, Paul Auster, quoi qu'il en soit, je suis un écrivain au plus profond de moi.
D'ailleurs je viens de lire Chronique d'hiver, et c’est tout à fait intéressant car c’est un récit autobiographique, écrit à 64 ans, âge que son père n'a jamais atteint. il se dit qu'au décès de ses parents il y a beaucoup de chose qu'il ignore encore d'eux, et pour toujours, et il veut donc laisser comme un héritage/testament où il raconte ce qui l'a fait lui. C'est la version non-fictionnelles et c’est très intéressant de voir ce qu'il a utilisé de ce matériau pour raconter les histoires de ses 4 Ferguson. Les deux livres sont indissociables, je trouve.
_________________
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
Ben alors il faudra que je relise Chronique d'hiver au regard de 4 3 2 1 .
Je l'avais lu juste à sa sortie mais je ne me souviens que d'une déception .
Je l'avais lu juste à sa sortie mais je ne me souviens que d'une déception .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Paul Auster
Je vous vois venir : il va falloir relire toute l'oeuvre antécédente d'un auteur avant d'aborder sa dernière nouveauté ; on ne va pas s'en sortir... Mais ta remarque est très intéressante, Topocl ! Elle permet d'approcher la façon dont Auster fonctionne...
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16023
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Paul Auster
Tristram a écrit:Je vous vois venir : il va falloir relire toute l'oeuvre antécédente d'un auteur avant d'aborder sa dernière nouveauté ; on ne va pas s'en sortir... Mais ta remarque est très intéressante, Topocl ! Elle permet d'approcher la façon dont Auster fonctionne...
Bon, déjà je crois que c'était toi qui avais dit que tu lisais les auteurs dans l'ordre, non?
Ce que je voulais dire : c'est évident en lisant les deux livres à la suite, c’est à quel point Auster a utilisé ce matériel autobiographique révélé dans Chronique d'hiver, pour nourrir 4321 ,en le transposant, l'entremêlant, le modifiant.
Je crois cependant que peu de choses sont aussi liées à l' autobiographique dans le reste de l’œuvre d'Auster.
_________________
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8588
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Paul Auster
je viens de voir qu'il a écrit "le carnet rouge" en 1993 et l'on retrouve ce carnet rouge dans 4321 (que je n'ai pas encore fini)
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Bédoulène- Messages : 21904
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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