Marie Chaix
Page 1 sur 1 • Partagez
Marie Chaix
Marie Chaix, née à Lyon (Rhône) le 3 février 1942, est un écrivain français.
Quatrième et dernier enfant d'Albert Beugras, bras droit de Jacques Doriot pendant l'Occupation à la tête du Parti populaire français, Marie Chaix est la sœur de la chanteuse Anne Sylvestre(*). Diplômée d'allemand, attachée de presse aux éditions du Seuil, elle devient la secrétaire de la chanteuse Barbara (de 1966 à 1970), à qui elle consacre une biographie publiée en avril 1986 aux éditions Calmann-Lévy.
En 1968, elle épouse le journaliste Jean-François Chaix. Elle s'est remariée en 19924 avec l'écrivain américain Harry Mathews, dont elle est par ailleurs la traductrice. Elle vit aux États-Unis depuis son remariage.
Bibliographie
1974 : Les Lauriers du lac de Constance (prix des Maisons de la Presse) :Page 1
1976 : Les Silences ou la vie d'une femme : Page 1
1979 : L'Âge du tendre : Page 1
1982 : Le Salon des anges
1985 : Juliette chemin des Cerisiers
1986 : Un 21 avril à New York (journal 1980-1982)
1986 : Barbara, biographie
1990 : Le Fils de Marthe
2005 : L'Été du sureau
wikipedia
màj le 25/02/2019
(*) à laquelle elle ressemble énormément:
- Spoiler:
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
Les lauriers du Lac de Constance
Son père collaborationiste, l’un des proches de Jacques Doriot, Marie Chaix ne l’a guère connu : née en 1942, il était sans cesse en partance, en mission, puis en fuite, puis en prison.
Elle retrace son parcours en mêlant ce qu’elle a tiré des carnets personnels de son père, de l’image qui lui en a été donnée dans son enfance par son milieu familial, de ce qu’elle a vécu intimement de cette perpétuelle absence, puis de cette faute dénoncée par l’extérieur étant enfant et adolescente. Qu’est ce qu’être la fille d’un homme inconnu qui préfère sa cause à sa famille pourtant aimée, qui fait le mauvais choix, que tous accusent, qui est emprisonné et risque la peine de mort ? Qu’est ce que vivre entourée de silences mal gardés ?
Se mêlent donc dans le récit des éléments très historiques, retraçant l’histoire du Parti Populaire Français, et des choses plus familiales, cette femme élégante, amoureuse perpétuellement fidèle, ces enfants fascinés par un père absent et charismatique.
Ecrivant ce livre des années après, Marie Chaix fait une réelle œuvre d’écrivain, par un style percutant, très personnel, surprenant, adoptant le point de vue de cette enfant à qui on ne dit pas grand chose, mais qui ressent tout. Son portrait paternel est exempt tout à la fois d’admiration et de critique, dans une tentative d’objectivité rétrospective, mais porteur d’un amour étrange, envahissant, bien qu’en creux. Elle lui reconnaît sa sincérité dans l’erreur, une grande dignité qui n’est pas exempte de courage.
C’est un roman très personnel quoiqu’il appartienne à l’Histoire, avec un réel travail d’écrivaine, qui rapporte des faits objectifs mêlés de façon troublante à la subjectivité du vécu de cette enfant solitaire.
Mots-clés : #autobiographie #biographie #deuxiemeguerre #enfance #famille #historique
Son père collaborationiste, l’un des proches de Jacques Doriot, Marie Chaix ne l’a guère connu : née en 1942, il était sans cesse en partance, en mission, puis en fuite, puis en prison.
Elle retrace son parcours en mêlant ce qu’elle a tiré des carnets personnels de son père, de l’image qui lui en a été donnée dans son enfance par son milieu familial, de ce qu’elle a vécu intimement de cette perpétuelle absence, puis de cette faute dénoncée par l’extérieur étant enfant et adolescente. Qu’est ce qu’être la fille d’un homme inconnu qui préfère sa cause à sa famille pourtant aimée, qui fait le mauvais choix, que tous accusent, qui est emprisonné et risque la peine de mort ? Qu’est ce que vivre entourée de silences mal gardés ?
Se mêlent donc dans le récit des éléments très historiques, retraçant l’histoire du Parti Populaire Français, et des choses plus familiales, cette femme élégante, amoureuse perpétuellement fidèle, ces enfants fascinés par un père absent et charismatique.
Ecrivant ce livre des années après, Marie Chaix fait une réelle œuvre d’écrivain, par un style percutant, très personnel, surprenant, adoptant le point de vue de cette enfant à qui on ne dit pas grand chose, mais qui ressent tout. Son portrait paternel est exempt tout à la fois d’admiration et de critique, dans une tentative d’objectivité rétrospective, mais porteur d’un amour étrange, envahissant, bien qu’en creux. Elle lui reconnaît sa sincérité dans l’erreur, une grande dignité qui n’est pas exempte de courage.
C’est un roman très personnel quoiqu’il appartienne à l’Histoire, avec un réel travail d’écrivaine, qui rapporte des faits objectifs mêlés de façon troublante à la subjectivité du vécu de cette enfant solitaire.
Mots-clés : #autobiographie #biographie #deuxiemeguerre #enfance #famille #historique
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
Un très lourd passé pour Anne Sylvestre et sa soeur, Marie Chaix.
Le livre avait eu un bon accueil à sa sortie.
Le livre avait eu un bon accueil à sa sortie.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Marie Chaix
"Familles, je vous hais !"
André Gide, Les nourritures terrestres
André Gide, Les nourritures terrestres
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Marie Chaix
bix_229 a écrit:Un très lourd passé pour Anne Sylvestre et sa soeur, Marie Chaix.
Le livre avait eu un bon accueil à sa sortie.
Oui, je l'ai retrouvé dans la bibliothèque de mes parents et me souviens qu'à l'époque, j'avais quatorze ans, ils en avaient beaucoup parlé. Elle était passée à Apostrophes.
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
Tristram a écrit:"Familles, je vous hais !"
André Gide, Les nourritures terrestres
Non, pas du tout , elle ne le hait pas. C'est cette subtilité qui est intéressante.
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
Quand même,
"On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille"
Maxime Le Forestier, "Né quelque part"
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15559
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Marie Chaix
On peut aussi tout à la fois l'aimer et la détester, les dosages respectifs étant éminemment variables.
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
L’âge du tendre
Je remercie Quasimodo ( ), qui m’a donné le coup de pouce nécessaire pour mettre en forme des impressions très ambivalentes, contradictoires, dont l’exploration m’effrayait.
C’est donc la carte du tendre personnelle, de Marie Chaix, les étapes clés, les moments où la tendresse est soit bafouée, soit exaltée , les écueils et les récifs où se raccrocher. Ces temps où la vie et la féminité se construisent.
Ca commence par un très beau prologue qui montre le "ludion" Marie Chaix dans le ventre de sa mère, et qui s'y trouve si bien, mais il va bien falloir découvrir le vaste monde. C'est vraiment beau, cette partie, peur et curiosité mêlées.
Ensuite, des choses sur cette enfance entourée de femmes, avec le père qui débarque au milieu, sortant de prison, et plus rien n’est pareil. Il aime et repousse. Puis, les classiques de l'éducation des filles et jeunes filles de la petite bourgeoisie catholique, le poids de cette religion qui n’a guère de sens que celui du cérémonial, les premières règles dont on ne vous a pas prévenue, l’apprentissage que les possibilités sont différentes pour les garçons et pour les filles. La sagesse, la soumission, la tendresse, l’envie de bien faire, qui n’empêchent pas de s’interroger.
Alors, prendre de la distance, un premier homme qui n’est qu’utilitaire pour assurer un passage.
Assez classique tout cela, mais raconté avec une vraie poésie, une musique, une fougue, presque, quelque chose de quasi sensoriel que l’âge adulte a autorisé.
Ca se gâte dans la description des relations féminines-clés, ça devient tout confus, c’est assez bizarre de sortir de l’âge adulte et que l’histoire devienne comme un rêverie inaccessible, emberlificotée, dans une apothéose du poétique et du sensuel, qui m’a carrément fait lâcher prise, cartésienne que je suis. Qui sont ces femmes mystérieuses, adulées mais non dévoilées ? j’ai cru y reconnaître Barbara, femme en noir, mais c’était si flou que j’ai dû faire des recherches, et , oui, Marie Chaix a été la secrétaire de Barbara. Et les autres ? Est-ce un roman à clé ? Devrais-je les reconnaître ? Elles sont tellement évanescentes. Et quel type de relation Marie Chaix entretient-elle avec elles ? J’avoue avoir été submergée par la vague.
Enfin il y a un homme, vital, mais quasi aussi flou. Et une enfant qui naît à son tour, qui boucle la boucle, curieusement enfermant la femme dans la seule image de la procréation.
Voilà.
C’est très disparate, pour le moins. En tout cas, mon vécu est très disparate. J’y ai glané de belles choses, et c’est déjà énorme. j’y ai trouvé du plus convenu (ce genre de parcours n‘a t’il pas été raconté 100 fois?), mais joliment raconté. Et je m’y suis aussi sentie totalement perdue par moments. Il n’en reste pas moins une écrivaine, une femme touchante, qui prend sa vie comme un champ de labour où germe une belle écriture, très chaleureuse.
mots-clés : #autofiction #conditionfeminine #enfance #famille
Je remercie Quasimodo ( ), qui m’a donné le coup de pouce nécessaire pour mettre en forme des impressions très ambivalentes, contradictoires, dont l’exploration m’effrayait.
Je ne veux pas vous ressembler, femmes-patience, femmes– broderie. Je ne veux pas finir femme – paillettes au fond d’un placard, je n’ai que faire de l’amour à leur façon, d’un amour posthume, je ne veux pas de monument.
Je vous aime et vous salue, toutes les Marie de laine et de coton, de soie et d’argent, mais je désapprendrai vos leçons de bonne conduite, de sainte table, de devoir conjugal. Dans la maison blanche, je ne le sais pas encore. Je vous regarde, vous écoute et me souviens de vous de mère en fille. Ce que je recueille de vous repose dans une de mes chambres obscures. Je vous vis avant de me vivre mais, peu à peu, je vous dévoilerai. L’amour à travers vous est une gravure mélancolique où une femme, en haut d’une tour, agite une main lasse en direction d’un homme qui disparait sur son cheval. Femmes – attente, femmes – chagrin, je ne vous ressemblerai pas.
C’est donc la carte du tendre personnelle, de Marie Chaix, les étapes clés, les moments où la tendresse est soit bafouée, soit exaltée , les écueils et les récifs où se raccrocher. Ces temps où la vie et la féminité se construisent.
Ca commence par un très beau prologue qui montre le "ludion" Marie Chaix dans le ventre de sa mère, et qui s'y trouve si bien, mais il va bien falloir découvrir le vaste monde. C'est vraiment beau, cette partie, peur et curiosité mêlées.
Ensuite, des choses sur cette enfance entourée de femmes, avec le père qui débarque au milieu, sortant de prison, et plus rien n’est pareil. Il aime et repousse. Puis, les classiques de l'éducation des filles et jeunes filles de la petite bourgeoisie catholique, le poids de cette religion qui n’a guère de sens que celui du cérémonial, les premières règles dont on ne vous a pas prévenue, l’apprentissage que les possibilités sont différentes pour les garçons et pour les filles. La sagesse, la soumission, la tendresse, l’envie de bien faire, qui n’empêchent pas de s’interroger.
Alors, prendre de la distance, un premier homme qui n’est qu’utilitaire pour assurer un passage.
Assez classique tout cela, mais raconté avec une vraie poésie, une musique, une fougue, presque, quelque chose de quasi sensoriel que l’âge adulte a autorisé.
Femmes protectrices, femmes mal-aimées, femmes sans hommes, je vous rends grace de m’avoir portée, bercée, nourrie, lavée, soignée, aimée, mais comme vous m’avez peu aidée à apprendre les hommes, à ne pas en avoir peur. Je savais qu’il y avait un genre féminin - le mien – et un genre masculin – celui des garçons qui ont les cheveux courts et ne portent pas de jupe, – mais de là à envisager que le féminin avait un sexe, le masculin un autre et que, s’ils se rencontraient, ce n’était pas forcément dégoutant, il y avait un monde que je mettrais longtemps à explorer.
Ca se gâte dans la description des relations féminines-clés, ça devient tout confus, c’est assez bizarre de sortir de l’âge adulte et que l’histoire devienne comme un rêverie inaccessible, emberlificotée, dans une apothéose du poétique et du sensuel, qui m’a carrément fait lâcher prise, cartésienne que je suis. Qui sont ces femmes mystérieuses, adulées mais non dévoilées ? j’ai cru y reconnaître Barbara, femme en noir, mais c’était si flou que j’ai dû faire des recherches, et , oui, Marie Chaix a été la secrétaire de Barbara. Et les autres ? Est-ce un roman à clé ? Devrais-je les reconnaître ? Elles sont tellement évanescentes. Et quel type de relation Marie Chaix entretient-elle avec elles ? J’avoue avoir été submergée par la vague.
Enfin il y a un homme, vital, mais quasi aussi flou. Et une enfant qui naît à son tour, qui boucle la boucle, curieusement enfermant la femme dans la seule image de la procréation.
Voilà.
C’est très disparate, pour le moins. En tout cas, mon vécu est très disparate. J’y ai glané de belles choses, et c’est déjà énorme. j’y ai trouvé du plus convenu (ce genre de parcours n‘a t’il pas été raconté 100 fois?), mais joliment raconté. Et je m’y suis aussi sentie totalement perdue par moments. Il n’en reste pas moins une écrivaine, une femme touchante, qui prend sa vie comme un champ de labour où germe une belle écriture, très chaleureuse.
Maison blanche, maison grise, dans l’enfance, il y a des maisons. Elles sont petites ou elles sont grandes, il y fait chaud, il fait froid, parfois elles s’écroulent. Dans les maisons il y a des gens. D’une maison, que l’on passe dans l’autre, les gens suivent. Ce sont les membres de la famille. On peut les aimer, les détester ou les oublier, on peut les tuer ou les faire revivre, les promener dans les maisons, dans les jardins, les enterrer, ils sont irremplaçables. Ils vivent, ils sont toujours là, ils vous suivent.
mots-clés : #autofiction #conditionfeminine #enfance #famille
Dernière édition par Bédoulène le Mer 23 Jan - 22:49, édité 2 fois (Raison : # proposés)
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
le premier extrait était prometteur, merci topocl
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Marie Chaix
Merci pour ton commentaire, topocl !
Je suis curieux et séduit malgré les réserves, je vais essayer de le trouver. J'aime beaucoup les extraits (un petit quelque chose d'Anne Sylvestre, à moins que ce ne soit l'inverse ?)
Je suis intrigué par cette espèce de confusion finale...
Je suis curieux et séduit malgré les réserves, je vais essayer de le trouver. J'aime beaucoup les extraits (un petit quelque chose d'Anne Sylvestre, à moins que ce ne soit l'inverse ?)
Je suis intrigué par cette espèce de confusion finale...
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Marie Chaix
Les silences ou la vie d’une femme
Pendant six semaines, Maris Chaix visite sa mère dans le coma, lui souhaitant une mort douce alors que l’équipe hospitalière lutte pour la ramener coûte que coûte à la vie. Les souvenirs remontent, l’histoire de cette femme qui a été petite fille, jeune fille, jeune épouse brièvement comblée, femme au foyer amoureuse soumise aux dictats de cet homme impatient, collaborationiste puis emprisonné pour cela, cette mère comblée pleinement nourrie par sa descendance, cette femme encore jeune clouée au fauteuil par un accident vasculaire, et maintenant, cette douce forme vieillissante, inerte, qui respire encore.
C’est un très beau portrait de femme, de son rapport avec sa fille Marie, un portrait des attentes, souvent déçues, de la soumission où entre un certain choix, lesquelles n’empêchent pas une obstination à mener sa barque. Marie Chaix a un style très inspiré, elle est sensible aux ambiances, aux couleurs, aux odeurs, aux cocasseries. Elle nous livre ici un livre des plus touchants, plein d ‘une grande tendresse, qui lui permet de laisser tomber la colère. Un livre- hommage à cette mère qui a eu un parcours en contradiction totale avec les choix ultérieurs de sa fille , laquelle lui conserve pourtant son amour, sa fidélité et son respect.
Il y a des pages très fortes sur la mémoire/présence des morts et les cimetières, Marie, j'ai pensé à toi.
Mots-clés : #amour #conditionfeminine #medecine #mort #portrait #relationenfantparent
Pendant six semaines, Maris Chaix visite sa mère dans le coma, lui souhaitant une mort douce alors que l’équipe hospitalière lutte pour la ramener coûte que coûte à la vie. Les souvenirs remontent, l’histoire de cette femme qui a été petite fille, jeune fille, jeune épouse brièvement comblée, femme au foyer amoureuse soumise aux dictats de cet homme impatient, collaborationiste puis emprisonné pour cela, cette mère comblée pleinement nourrie par sa descendance, cette femme encore jeune clouée au fauteuil par un accident vasculaire, et maintenant, cette douce forme vieillissante, inerte, qui respire encore.
C’est un très beau portrait de femme, de son rapport avec sa fille Marie, un portrait des attentes, souvent déçues, de la soumission où entre un certain choix, lesquelles n’empêchent pas une obstination à mener sa barque. Marie Chaix a un style très inspiré, elle est sensible aux ambiances, aux couleurs, aux odeurs, aux cocasseries. Elle nous livre ici un livre des plus touchants, plein d ‘une grande tendresse, qui lui permet de laisser tomber la colère. Un livre- hommage à cette mère qui a eu un parcours en contradiction totale avec les choix ultérieurs de sa fille , laquelle lui conserve pourtant son amour, sa fidélité et son respect.
Il y a des pages très fortes sur la mémoire/présence des morts et les cimetières, Marie, j'ai pensé à toi.
Mots-clés : #amour #conditionfeminine #medecine #mort #portrait #relationenfantparent
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
Je vais essayer de trouver un de ses livres que tu n'as pas lus, je pense à L' Eté du sureau, où elle revient plusieurs dizaines d'années plus tard sur les évènements familiaux.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Marie Chaix
Oh, oui, je veux bien être accompagnée dans ma rencontre de Marie Chaix!
Et moi, j'ai encore Juliette chemin des cerisiers
Et moi, j'ai encore Juliette chemin des cerisiers
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
j' y réfléchis !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21020
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Marie Chaix
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie Chaix
Juliette, chemin des cerisiers
Voici une troisième version de cette histoire familiale de Marie Chaix, où le personnage central, ce père compagnon de Doriot et collaborateur est aussi « présent » par ses absences que par ses errances politiques. Cette fois-ci, après son père et sa mère, c’est à travers Juliette que Marie Chaix raconte. Juliette la jeune bonne indispensable qui a accompagné la famille pendant plus de trente ans, l’a aimée et soutenue de façon indéfectible. Une jeune femme venue d’un misérable milieu paysan bressan, qui a semée en elleun désir d’avancer sans se plaindre, un pragmatisme, que cette remarque résume bien :
Si c’est encore une fois le même récit avec un petit décalage, c’est avant tout un beau portrait, d’une femme humble mais solide, qui sous ses couverts de « domestique », ne s’en laisse pas compter, développe une humanité et trace un droit chemin, jusqu’à s’être rendue indispensable à la vie et au cœur de tous au fil des décennies.
mots-clés : #portrait
Voici une troisième version de cette histoire familiale de Marie Chaix, où le personnage central, ce père compagnon de Doriot et collaborateur est aussi « présent » par ses absences que par ses errances politiques. Cette fois-ci, après son père et sa mère, c’est à travers Juliette que Marie Chaix raconte. Juliette la jeune bonne indispensable qui a accompagné la famille pendant plus de trente ans, l’a aimée et soutenue de façon indéfectible. Une jeune femme venue d’un misérable milieu paysan bressan, qui a semée en elleun désir d’avancer sans se plaindre, un pragmatisme, que cette remarque résume bien :
Quand elle vient d’Arciat sur son vélo, la Juliette d’aujourd’hui tourne à droite pour entrer dans laevillage et passe devant la mairie flanquée de ses deux morceaux d’école, avant d’arriver sur la place. Se dit-elle : » c’est là que j’ai appris à ire » ? Non. Elle pense : je vais garer mon vélo contre le mur et acheter le pain de la semaine.
Si c’est encore une fois le même récit avec un petit décalage, c’est avant tout un beau portrait, d’une femme humble mais solide, qui sous ses couverts de « domestique », ne s’en laisse pas compter, développe une humanité et trace un droit chemin, jusqu’à s’être rendue indispensable à la vie et au cœur de tous au fil des décennies.
mots-clés : #portrait
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8395
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens francophones
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|