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Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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La date/heure actuelle est Ven 26 Avr - 16:02

235 résultats trouvés pour polar

David Heska Wanbli WEIDEN

Justice indienne

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Justic10

Sur la réserve (pas naturelle, indienne) de Rosebud dans le Dakota du Sud, Virgil Wounded Horse n’est pas vraiment lakota, mais sang-mêlé, et vit comme tous dans la précarité.
« Je sus alors que ces traditions indiennes – les cérémonies, les prières, les enseignements – étaient des conneries. »

Weiden démystifie le mythe de l’Indien proche de la nature et de ses traditions…
« Les cours tribales n’étaient compétentes que pour les délits mineurs, les petits trucs, comme les vols à l’étalage ou le tapage. La police tribale devait rapporter tous les crimes aux enquêteurs fédéraux, qui allaient rarement jusqu’aux poursuites. Seules les affaires médiatisées ou les crimes violents méritaient qu’ils engagent une action en justice. Mais les agressions sexuelles classiques, les vols, les voies de fait étaient le plus souvent ignorés. Et les ordures le savaient. Les violeurs pouvaient s’en prendre aux Indiennes tant qu’ils le voulaient, du moment qu’ils opéraient en terre indienne.
Quand le système judiciaire leur faisait ainsi défaut, les gens s’adressaient à moi. Pour quelques centaines de dollars, ils étaient un peu vengés. C’était ma contribution à la justice. »

Toujours cette obtuse attitude états-unienne de faire la justice par soi-même (sans risque d’erreur ?!), et de préférence par la violence… Weiden déclare dans une postface que les « justiciers autoproclamés » existent vraiment sur les réserves.
« Comme toujours, elle était envahie de touristes qui filaient voir le mont Rushmore, ou, pour ceux qui se considéraient comme plus progressistes, le Crazy Horse Memorial. Bien peu d’entre eux savaient qu’ils se trouvaient sur des terres sacrées, des terres qui avaient été promises par traité au peuple lakota pour l’éternité, mais qui avaient été volées après qu’on y avait découvert de l’or dans les années 1860. Pour couronner le tout, le mont Rushmore avait été sculpté dans la montagne sacrée connue auparavant sous le nom de Six Grandfathers exprès pour faire la nique aux Lakotas. Un peu comme si des Indiens construisaient un casino dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
Même la Cour suprême avait admis que les Black Hills avaient été saisies illégalement, et la nation lakota avait gagné un grand procès contre le gouvernement en 1980, obtenant des centaines de millions de dollars en dommages et intérêts. Mais les chefs des tribus lakotas avaient rejeté l’accord, ils voulaient récupérer les terres, pas de l’argent. Le gouvernement refusant de rendre les Black Hills, et les Lakotas refusant de recevoir le prix du sang, le montant de l’accord s’est retrouvé placé sur un compte en banque, avec intérêts ; aujourd’hui, il s’élève à plus d’un milliard de dollars. Si les sept tribus lakotas acceptaient cet argent et le divisaient en parts égales, chaque homme, chaque femme et chaque enfant toucherait environ vingt-cinq mille dollars. Pour une famille de quatre, une somme de cent mille dollars soulagerait beaucoup de souffrances. Mais en dehors de quelques-uns, il n’y a pas eu de véritable pression de la part des Lakotas pour accepter l’argent. Je le reconnais, j’avais beaucoup rêvé à ce que cinquante mille dollars changeraient pour Nathan et moi. En traversant les Black Hills, je me sentis coupable de souhaiter cet argent, puis je me ravisai. Qu’est-ce que j’en avais à faire d’un paquet de rochers et de vallées ? »

On trouve des faits intéressants (histoire, social, droit, etc.), jusqu’au retour à une cuisine traditionnelle contre le diabète qui tue, encore que ces informations seraient à vérifier. Mais ce roman (forcément noir) se révèle un peu décevant : sans parler des caricatures de "méchants", le personnage principal n’est pas très convaincant, malgré l’excuse du tiraillement entre deux cultures.

\Mots-clés : #justice #polar #social
par Tristram
le Jeu 10 Nov - 10:57
 
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Sujet: David Heska Wanbli WEIDEN
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Jean Patrick Manchette

Que d'os !

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Que_d_10

Eugène Tarpon, le privé ex-gendarme de Morgue pleine, se retrouve plongé dans une intrigue particulièrement sanglante, avec les mêmes personnages pour ce qui est du commissaire Coccioli, de la cascadeuse Charlotte Malrakis et d’Haymann, l’ancien journaliste.
C’est le dur-à-cuire dans la veine états-unienne, qui serait caricatural sans être sauvé par l’humour, et quand même de l’humanité dans l’amertume. Le style est cursif, bref c’est mené tambour battant.
« La pintade était bonne. D’après Charlotte, l’important était de lui fourrer deux petits suisses dans le ventre. Ça ne me souriait pas tellement, comme idée, mais l’oiseau était onctueux, faut admettre. »

Tarpon n’a pas la fibre cuisinière : la pintade a tendance à se dessécher à la cuisson, et effectivement il faut l’hydrater de graisse avant son passage au four ; personnellement, je recommanderais de la farcir sous la peau (fines herbes, champignons des bois).
Sinon, extrême droite avec de puissants relents nazis, trafic de drogue ; le message (politique), c’est que la police, parfois corrompue, ne s’en prend qu’aux traîne-lattes sans inquiéter les gros responsables (politiques).
Voir le commentaire plus approfondi de Nadine, une afficionado ! C'est vrai qu'on est pas loin de la corrida...

\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Lun 31 Oct - 11:24
 
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Tonino Benacquista

Trois carrés rouges sur fond noir

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Trois_13

Antoine, qui est passionné de billard mais pas d’art, travaille pour une galériste et au stockage des œuvres d’art abstrait achetées par l’État (il y a un peu de tout, notamment n’importe quoi, mais sans inventaire ; notre actualité récente illustre d’ailleurs cette gabegie).
« C’est au beau milieu de cette cruelle abondance, ce cagibi de l’histoire de l’art, que j’ai commencé à réaliser deux ou trois petites choses sur le sublime et le dérisoire. Ce qui reste et ce qu’on préfère oublier. Ce qui résiste aux années et ce qui tombe en désuétude en moins d’une décennie. »

Antoine perd la main droite en essayant d’éviter le vol d’un troublant tableau jaune, l’essai 30 d’Étienne Morand, artiste obscur des années soixante : dans un esprit de vengeance, il enquête sur la série à laquelle appartient cette toile, attribuée à un mystérieux groupe, les Objectivistes.
C’est l’occasion d’aborder, assez subtilement, le milieu branché des expositions d’art, le marché et ses escrocs, la part de provocation des artistes, bref la question de la valeur de l’art contemporain.
« Les critiques d’art ne parlent pas de ce qu’ils voient, ils cherchent à rivaliser d’abstraction avec la toile. Ils le disent eux-mêmes, d’ailleurs. »

« Et à cette seconde-là, sa main s’est envolée.
Je l’ai vue tournoyer dans l’espace et piquer comme une guêpe, çà et là, faisant surgir des touches claires et disparates, je l’ai vue butiner partout, loin du reste du corps, en créant une géométrie anarchique et évidente. Je l’ai vue effleurer, aérienne, une zone oubliée, puis changer d’avis, brusquement, pour retourner prendre de la couleur. Plus fébrile que jamais elle est revenue par saccades, lâchant des arcs noirs partout, la plupart brisés au même endroit, en revenant sur certains pour les rendre plus lisses ou plus courbes. »

Quelques inconséquences, mais une grande maîtrise des jeux de mots dans ce roman noir pour muséologues et amateurs d’art ! et bien sûr cela m’a ramentu le billard, que j’ai un peu pratiqué, dans une autre existence…

\Mots-clés : #creationartistique #peinture #polar
par Tristram
le Mer 26 Oct - 11:50
 
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Sujet: Tonino Benacquista
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Jean Ray

La Cité de l'indicible peur

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 La_cit12

Sidney Terence Triggs, surnommé Sigma Triggs, est un policier londonien assez gauche et sans gloire, qui prend sa retraite à « Ingersham-la-tranquille » (dont il est natif, et le protégé de Sir Broody, hobereau local), dans une Angleterre provinciale et traditionnelle, contemporaine (roman paru en 1943) et donnant son atmosphère délectable et désuète au livre ; à propos, Triggs lit Dickens…
Il y a là le poussiéreux bric-à-brac des « Grands Magasins Cobwell », où le propriétaire déchu discute avec Suzan Summerlee, « un mannequin en bois léger et en cire » dans sa « Grande Galerie d’Art », où il mourra de peur ; l’honorable M. Chadburn, le maire (il y a aussi un fantôme à l’Hôtel de ville) ; Ebenezer Doove, « vieux plumitif » également à la mairie, calligraphe qui devient l’ami de Triggs avant sa mort ; les dames Pumkins (trois sœurs, Patricia, Deborah et Ruth) avec la jeune Molly Snugg comme servante, qui tiennent la mercerie et vont disparaître ; la mystérieuse Lady Honnybingle ; Freemantle le boucher, qui sera interné dans un asile d’aliénés ; Revinus le boulanger ; Livina Chamsun et sa sœur Dorothy, qui vivent à l’écart ; Bill Blockson le pêcheur contrebandier ; Pycroft l’apothicaire, qui va se suicider ; les bohémiens, notamment dresseurs de ravets ; et les terrifiants « ILS », qui reviennent depuis des siècles…
(Tout ce petit monde bonhomme avec ses commérages m’a ramentu la Pierrelousse de Bosco.)
L’énigme est retorse (d’autant que de nombreuses petites histoires sont intercalées), basée sur la névrose, « la Grande Peur d’Ingersham ».
« On a peur et l’on ne sait pourquoi. Existe-t-il des choses terribles qu’on ne voit pas et qui, un jour ou l’autre, pourraient se manifester ? »

« La petite ville a pour principales occupations : manger, boire, bavarder, se mêler des affaires du voisin, détester l’étranger et tout ce qui est sujet à troubler la quiétude nécessaire aux belles digestions et aux profitables entretiens. »

« Chaque vie a son mystère, l’un criminel, l’autre simplement coupable, et peu d’habitants d’Ingersham n’ont pas tremblé à la venue du policier de Londres, le croyant lancé sur la piste de ce mystère dont la découverte ruinerait à jamais leur belle quiétude. »

Comme généralement chez Jean Ray, un savoureux lexique hélas suranné est employé, qui requiert parfois le Littré (ou même un autre dictionnaire) : pénombreux, regrattier, pimpesouée, scrobiculé, tille, heptacanthe, scabinal (belge)… ; le mot juste, toujours et sans plus − mais non sans humour.

\Mots-clés : #horreur #polar #social
par Tristram
le Dim 9 Oct - 11:55
 
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Sujet: Jean Ray
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Léo Malet

Brouillard au pont de Tolbiac

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Brouil10

Nestor Burma a reçu l’appel d’un certain Abel Benoit hospitalisé à la Salpêtrière, qui dit le connaître ; lorsqu’il arrive, l’homme est mort de ses blessures, et se révèle être Albert Lenantais, une relation de Nestor adolescent. C’est l’occasion d’une plongée dans le passé de Nestor (et Léo), lorsqu’il était réfugié parmi les libertaires du Foyer végétalien du XIIIe en 1927 (à l’époque, c’étaient les anarchistes qui ne mangeaient que des légumes, et proscrivaient alcool et tabac). Dans l’édition que j’ai lue, ce milieu est documenté par une préface de Francis Lacassin et deux chapitres d’À nous deux, Patrie !, d’André Colomer, « théoricien lyrique de la violence, individualiste exacerbé », journaliste dressé contre Dieu, la guerre, la patrie et la révolution…
Benoit-Lenantais était devenu « un vieux cordonnier-chiffonnier », « Chiftir et bouif », et c’est l’opportunité de pénétrer cette fois dans le milieu de la chiffe, dans ce misérable quartier depuis disparu.
« À ce stade de notre décevante tournée, nous nous trouvions rue des Cinq-Diamants. Le XIIIe arrondissement fourmille de rues aux noms charmants et pittoresques, en général mensongers. Rue des Cinq-Diamants, il n’y a pas de diamants ; rue du Château-des-Rentiers, il y a surtout l’Asile Nicolas-Flamel ; rue des Terres-au-Curé, je n’ai pas vu de prêtre ; et rue Croulebarbe, ne siège pas l’Académie française. Quant à la rue des Reculettes... hum... et celle de l’Espérance... »

Nestor enquête avec Bélita Moralés, sa voisine la belle gitane que Lenantais a soustraite à l’emprise de sa « race » (à l’époque on se défie des « romanos » et autres Arabes).
« − Dans ce quartier, mon vieux, où ça grouille d’Arabes, sans qu’on puisse distinguer lesquels sont pour nous, lesquels contre, on s’occupe plus activement qu’ailleurs des banales agressions nocturnes, surtout commises pour des norafs.
− Ah ! oui ! parce que ça s’agite dans la colonie coloniale ! Fellaghas et compagnie, quoi ?
− Exactement. Un jour, c’est un sidi buveur de pinard qui se fait casser la gueule par un autre sidi respectueux du Coran... »

L’histoire policière proprement dite est assez banale ; les anciens anars et insoumis, sans parler des illégalistes, ont perdu leurs valeurs avec le temps…

\Mots-clés : #misere #polar #politique #social #xxesiecle
par Tristram
le Mer 5 Oct - 12:22
 
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Arnaldur Indridason

La Cité des jarres

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 La_cit11

Un vieil homme solitaire est assassiné chez lui. L'inspecteur Erlendur et son équipe investiguent sur son passé, qui est chargé : il fut notamment un violeur. S’ensuit la reconstitution d’un drame génétique, qui passe par la Cité des Jarres, une collection d’organes humains en bocaux entreposée à la morgue dans un but pédagogique.
Et toujours la même lancinante question : pourquoi nos enfants s’appliquent-ils à s’autodétruire, notamment au moyen de la drogue ? Sans doute parce que l’Islande n’est-elle plus un petit pays préservé à l’écart du monde…
J'ai pris davantage de plaisir à la lecture de ce troisième roman de la série Commissaire Erlendur, peut-être plus élaboré et original dans son rendu de nos progrès scientifiques et sociaux.

\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Ven 30 Sep - 13:29
 
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Joseph Incardona

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Couv_i10

La soustraction des possibles

Quatrième de couverture a écrit:On est à la fin des années 80, la période bénie des winners. Le capitalisme et ses champions, les Golden Boys de la finance, ont gagné : le bloc de l’Est explose, les flux d’argent sont mondialisés. Tout devient marchandise, les corps, les femmes, les privilèges, le bonheur même. Un monde nouveau s’invente, on parle d’algorithmes et d’OGM.
À Genève, Svetlana, une jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s’aiment mais veulent plus. Plus d’argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d’être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d’argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi.
De la Suisse au Mexique, en passant par la Corse, Joseph Incardona brosse une fresque ambitieuse, à la mécanique aussi brillante qu’implacable.


Et en plus de tous les prix on a tous les mots de journalistes et libraires pour nous préparer à la claque !

Une claque pour laquelle il vaut mieux être d'humeur 80's et fantasmer sur une richesse discrète aux parfums légèrement frelatés. Des villas de luxe, des soirées chics, des emplois pour bureau feutrés... Comme vous lecteur, c'est ce qui fait rêver le duo d'amour du prof de tennis et de la banquière immigrée.

L'intrigue tient à moins qu'un fil, plutôt un truc pour dérouler le paysage du scénario et de sa galerie de personnage le fil. Les banquiers, les mafieux... et l'auteur.

L'auteur on profite régulièrement de sa vision, de la même manière qu'il nous fait profiter (ou impose ?) de régulières pages de fesse pour nous réveiller pour peu qu'on risque l'ennui. Des mafieux aussi. De la violence de temps en temps et sur ce tempo bien bancal et peu imaginatif quelques références littéraires, du Ramuz pour faire du pays, tant qu'à faire.

Un cliché parmi d'autres, une image parmi d'autres puisées dans ce qui est devenu un imaginaire commun du fric et des années 80. Un bouquin qui finalement ne dit pas grand chose (je suis gentil !) en tout cas rien de neuf et qui dans mon univers à moi, pourtant friand d'alimentaire quand ça tient la route, apparait aussi peu écrit qu'il est construit.

L'accumulation et la motonie des 450 pages en cadeau fiscal, si on veut. On est aussi loin de Ramuz que de Dürrenmatt (si on devait chercher une référence de par là qui a tremper le policier dans de troublants mélanges). Quelque chose comme une mauvaise série B en pire, son honnêteté et son savoir faire en moins et si on veut.

Spoiler:


Mots-clés : #contemporain #polar #xxesiecle
par animal
le Dim 18 Sep - 18:05
 
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Gilbert-Keith Chesterton

L'Incrédulité du Père Brown

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 L_incr10

La résurrection du père Brown
Missionnaire dans le nord de l’Amérique du Sud, où il a participé au retour de la propriété de leurs terres aux paysans, le Père Brown est aussi aux prises avec l’athéisme et la « folie publicitaire » qui promotionne ses aventures aux États-Unis. Or voilà qu’il est assailli… et qu’il ressuscite.
« Une liste de qualificatifs généralement attribués aux saints, et remontant apparemment à l’antiquité, sortaient de la bouche de Mendoza avec la monotonie tétanisante d’un orateur de fin de banquet qui aurait oublié comment on fait pour s’asseoir. »

« Il se trouve que j’ai eu assez souvent à enquêter sur des meurtres. Et maintenant, je dois enquêter sur le mien. »

La flèche du ciel
Élucidation d’un assassinat de milliardaire(s) qui permet à Chesterton de dénoncer le goût des États-Uniens pour l’auto-justice expéditive et sauvage (lynchage par exemple), choquant pour un Anglais, respectueux des lois.

L’oracle du chien
Assassinat expliqué à distance par le Père Brown en se basant sur la psychologie, notamment canine.
« Toute cette affaire est trop simple pour que vous puissiez la comprendre. »

Le miracle de Moon Crescent
Encore un milliardaire tué, une nouvelle variation sur le Mystère de la chambre jaune (énigme en chambre close), et une fois encore le Père Brown oppose sa religion (et son esprit) au matérialisme superstitieux des États-Uniens.

La malédiction de la croix d’or
Une fausse malédiction.

La dague ailée
Un assassin artiste et mystique.

La Damnation des Darnaway
Encore une malédiction, celle d’une vieille famille en possession d’un portrait ancestral.
« Mais nous étions tellement plongés dans cette vieille atmosphère romanesque d’aristocratie décadente et de château en ruine, qu’il était impossible d’espérer échapper à une histoire de passage secret. »

Le fantôme de Gideon Wise
Une histoire de magnats et bolcheviques en conflit, et surtout d’alibi astucieusement construit.

Toujours ce particulier mélange d’ingéniosité et d’abracadabrance chez Chesterton, qui n’est pas sans rappeler ses contemporains Conan Doyle et Gaston Leroux.

\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Sam 3 Sep - 12:35
 
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QIU Xiaolong

Les Courants fourbes du lac Tai

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Les_co11

L’inspecteur principal Chen Cao de la police criminelle de Shanghai a été envoyé en vacances au Centre de détente pour cadres de Wuxi (et cela semble être une faveur, certes inattendue). C’est sur les bords du lac Tai, et il rencontre Shanshan, ingénieure en environnement pour l’usine de produits chimiques Numéro Un de Wuxi, qui lui apprend que ce lac est extrêmement pollué par les industries locales. Or Liu, son directeur, est tué, alors que l’usine était en passe d’être privatisée – ouverture de capital/ entrée en bourse d’une grande entreprise d’État, avec la majorité des actions pour les dirigeants, membres du Parti − ; même la Sécurité intérieure s’en mêle. C’est donc un regard sur l’économie qui devient pragmatiquement capitaliste (tout en restant sous l’égide du communisme), et cela au détriment de l’environnement : « Gros-Sous », « enveloppes rouges » et autres « petites secrétaires » …
« D’après Nietzsche, Dieu est mort. Qu’est-ce que ça signifie ? Ça signifie que les gens sont capables de faire n’importe quoi. »

Un des charmes de Chen, c’est les citations, ici de Wang Guan, un poète de la dynastie des Tang :
« Eaux : regards mobiles,
Monts : sourcils froncés.
Où va-t-il mon ami ?
Au lieu charmant plein de regards et de sourcils. »

(J’ai été moins réceptif aux vers de Chen/ Qiu Xiaolong, inspirés de La Terre vaine de T. S. Eliot ; mais j’ai apprécié les variations sur le thème érotique classique du « poème inachevé, dans le souvenir désordonné du nuage devenu pluie et de la pluie devenue nuage ».)
Un autre de ses attraits, c’est la cuisine, mais pour le coup je ne détaillerai pas la recette du jour (quoique je prise le poisson très frais).
« L’origine de cette histoire serait un plat célèbre appelé carpe vivante de l’empereur Qianlong. On trouve cette spécialité dans certains restaurants de luxe. Servie sur un plat décoré de saule, les yeux de la carpe roulent encore. »

On peut mesurer un fois de plus comme le polar est devenu le support, presque le prétexte, de points de vue sur la société, voire la politique, et les enjeux de l’époque, la dénonciation des dysfonctionnements et carences, etc. Et qu’il fonctionne souvent selon le principe de la série, sorte de feuilleton répondant à une recette de base, qui dans ce cas répondrait, en plus des ingrédients ordinaires, aux tags « histoire du régime chinois », puis « couleur locale traditionnelle », avec un soupçon de cuisine et une pointe de poésie…
Sinon, cet épisode 7 des enquêtes de Chen n’est pas le meilleur, de plus lent et assez longuet.

\Mots-clés : #polar #politique
par Tristram
le Ven 19 Aoû - 12:05
 
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Sujet: QIU Xiaolong
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Valerio Varesi

La Maison du commandant

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 La_mai14

De nouveau la brume, celle du Pô, à Sacca, petit port à la hauteur de Parme, plus généralement dans la bassa, écosystème ici aussi, ici encore, mis à mal par l’activité humaine incontrôlée, pollutions diverses, extraction du sable, et ces pêcheurs des pays de l’Est qui ratissent ce qu’il reste de poisson.
« La bassa est un territoire d’eau. »

« Ils sont comme la peste : ils salissent, ils bivouaquent, ils réduisent les berges en bouillie, et en plus, ils sont arrogants. Ils pillent le peu qui reste au fond du fleuve. Ils prennent de tout avec leurs chaluts : des silures évidemment, mais aussi des carpes, des ablettes, des poissons-chats, des brochets… Ils ne laissent rien. Personne ne les emmerde. Aucun carabinier, alors qu’ils n’ont même pas un semblant de permis. »

On retrouve l’inspecteur Soneri, avec entr’autres « l’ami », Nocio, Nanetti le chef de la Scientifique, le vieux Lumén avec son Ukrainienne muette, et cette aventure renoue avec l’atmosphère du premier livre de la série, Le Fleuve des brumes − et bien sûr grana, culaccia et anolini au bouillon… et la sempiternelle rivalité d’extrême droite et gauche, fascistes et communistes, qui remonte à la guerre.
« Sans doute était-ce en de pareils moments que naissaient les histoires du Pô, quand le brouillard exalte l’imagination. Parce qu’il faut bien rêver lorsque l’on n’y voit rien. »

« La réalité changeait en permanence, il ne servait à rien d’essayer de l’expliquer à ceux qui ne la connaissaient pas. »

« Était-ce pour cette raison qu’il aimait le brouillard ? La nébulosité, la surprise d’un chemin, le dévoilement inattendu et l’intériorité comme unique horizon rappelaient les trajectoires de vie d’où surgissaient sans cesse de nouvelles perspectives. »

« Certaines générations grandissent dans l’espoir, d’autres, dans la désillusion. Les changements balancent toujours entre les deux. Vous, par exemple, vous avez grandi dans l’espoir. Ceux d’aujourd’hui ont perdu toutes leurs illusions. La destruction est porteuse d’espoir, et la désillusion nous rend conservateurs. Vous et vos contemporains aviez envie d’abattre tout ce que vos pères avaient construit, mais les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas de père. Ils ne connaissent pas l’autorité, ils ne peuvent pas la contester. Ils n’ont aucun repère, ils cherchent désespérément quelqu’un qui leur ressemble. Voilà pourquoi ils rêvent d’un chef de meute, du discours unique. »

« Ici, la terre n’appartient pas aux hommes, elle appartient au fleuve. »

« La bassa est une terre de visions et de monstres [… »

« Vous n’imaginez pas tout ce qu’on trouve sur les arbres, après une crue. Il faut venir sous les peupliers pour s’en rendre compte : culottes, soutanes, casquettes, pots de chambre, enseignes, tables de nuit, des jouets, des vélos, des poêles à bois… Comme si le Pô se faufilait dans les maisons des gens pour voler tout ce qu’il peut… »

« Je voudrais retenir le passé, et fuir la nostalgie qui pue toujours la mort. »

« C’est une erreur de penser que la peur, la colère ou l’envie, les passions, sont le mal absolu. Le vrai mal, c’est la raison. Rien n’est plus inhumain que de l’appliquer à notre monde au service d’un objectif. Car malgré nous, le monde continue de pourrir en suivant de sombres instincts. Il vaut mieux le laisser aller comme on le fait avec le fleuve, chercher à contenir sa fureur, le seconder plutôt que d’en dévier le cours… »

« Rien ne l’agaçait davantage que le dogmatisme. La chose la plus stupide qu’on pût imaginer dans le bouillonnement chaotique de l’existence. »

Je suis au moins d’accord avec Varesi, outre sur le goût des fleuves et des brumes, avec l’exécration de ce qui peut être résumé par l’adage "la fin justifie les moyens".

\Mots-clés : #lieu #merlacriviere #polar
par Tristram
le Ven 12 Aoû - 11:34
 
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Sujet: Valerio Varesi
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James Crumley

Le dernier baiser

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Le_der11

(Lu dans la troisième traduction, par Jacques Mailhos.)
Le détective privé C. W. Sughrue piste pour le compte de son ex-femme un vieil écrivain et poète, Abraham Trahearne, en virée dans les bars au travers des États-Unis, de préférence avec un chien alcoolique (en l’occurrence un bulldog, Fireball Roberts). Et il est beaucoup question d’alcool.
« − J’ai ralenti avant d’être obligé de m’arrêter, dis-je. Maintenant, j’essaie de garder deux verres d’avance sur le réel et trois de retard sur les ivrognes. »

Sughrue emmène Trahearne (et Fireball) sur les traces d’une autre disparue, Betty Sue Flowers, et le ramène chez lui, où il réside avec sa femme, son ex et sa mère de façon assez insane… L’histoire pourrait finir là, mais on n’en est même pas à la moitié du livre…
« − Les histoires sont comme des instantanés, fils. Des instants arrachés au flot du temps, dit-il, avec des bordures propres, nettes et dures. Mais là, c’était la vie, et la vie commence et s’achève dans un bazar sanglant. Du berceau au caveau, ce n’est qu’un gigantesque bazar, une boîte remplie de vers qu’on laisse pourrir au soleil. »

« Bon sang, parfois je me demande si je n’ai pas déjà sauté la dernière femme qui valait le coup, bu la dernière rasade de la dernière bonne bouteille, et écrit la dernière ligne un tant soit peu correcte, et je n’arrive même pas à me rappeler quand la chose s’est produite. Je n’en ai aucun souvenir. (Il leva la tête vers moi, ses yeux troubles ourlés de larmes.) Je ne me souviens pas quand cela s’est produit, j’ignore où ça a disparu. »

« − Le grand rêve américain, l’interrompis-je. Paye tes études avec l’argent du crime. »

« − Vous voulez de la pitié à deux balles, mon vieux, ou bien de l’efficacité à cent dollars par jour ?
− Des mots gentils à cinq ou six balles, ce serait possible ? demanda-t-il presque en souriant.
− L’Oncle Sam m’en a offert une grosse poignée, dis-je, mais je n’arrive jamais à les placer. »

« La guerre, c’était être capable de tuer sans flancher et de vivre sans flancher. (Il se tut un moment et jeta son arme sur un tas de feuilles volantes.) C’est comme ça que je vis depuis cette nuit-là, et c’est ça qui ne va pas. Si tu ne peux pas flancher, alors autant être mort. »

Avec lyrisme et désenchantement, entre roman noir et road-movie (et malgré des allusions aux références qui me sont obscures et doivent désespérer ses traducteurs), c’est plutôt une réussite du genre. On est dans l’"école du Montana", d’ailleurs le livre est dédié à Richard Hugo (et le titre tiré d’un des vers de ce dernier) ; la nature est bien là, ainsi que l’inévitable pêche à la truite (dans un épisode assez parodique), mais c’est un polar, une critique sociale, et surtout le portrait du haut en couleur et brutal vétéran du Vietnam hautement alcoolisé, indépendant et jusqu’au-boutiste (sans omettre un comportement problématique avec les femmes et les autorités, notamment judiciaires) – dans une figuration qui éclipse nombre d’autres de ce qui est devenu un poncif, souvent surfait.

\Mots-clés : #guerreduvietnam #polar
par Tristram
le Jeu 4 Aoû - 17:24
 
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Arnaldur Indridason

Les Roses de la Nuit

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Les_ro10

Une jeune junkie est retrouvée tuée sur la tombe de Jon Sigurdsson, « le héraut de l’Indépendance » à Reykjavík.
Le commissaire Erlendur fait preuve d’antiaméricanisme, ou plutôt d’une vive contrariété devant la profonde influence de la culture états-unienne sur l’islandaise (j’avoue être moi-même agacé par cette banale emprise culturelle) :
« Pour reprendre ces mots insupportables passés dans notre langue, il n’existe rien qui soit top ou in en Islande tant que ça n’a pas été transformé en machins plus ou moins amerloques. »

Nous partageons avec l’Islande, outre la spéculation immobilière et l’empire autodestructeur des drogues, l’accaparement des ressources agricoles et l’exode rural.
« …] les quotas de pêche ont été achetés par des gens venus d’ailleurs, la région se vide de ses habitants, tout le monde part à Reykjavík. »

Mais il y a plus exotique :
« Erlendur attendait avec impatience les frimas et la nuit presque éternelle de l’hiver qu’il préférait de loin aux jours sans fin de l’été. »

Cela m’a paru maladroitement écrit (et/ou traduit) par endroits, peut-être en contraste avec ma précédente lecture ; de plus j’ai été gêné par une certaine outrance caricaturale des caractères psychologiques, et de légères incohérences ; en fait, je n’ai sans doute pas été assez emporté par le récit pour lisser ces menus défauts. Il s’agirait d’un roman (le second de la série Commissaire Erlendur), traduit après les suivants, peut-être plus aboutis : je retenterai à l’occasion avec La cité des Jarres.

\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Sam 30 Juil - 12:48
 
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Craig Johnson

Enfants de poussière

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Enfant10

Toujours le cocktail d’Indiens, de souvenirs de la guerre du Vietnam en longs flash-backs, de meurtres récents dans le comté fictif d'Absaroka, Wyoming (avec un zeste basque, et bien sûr une large rasade de Longmire pur jus), et je n’en suis pas encore lassé.
Cette fois c’est respectivement un Cree colossal, Virgil White Buffalo, Bad War Honors, membre des Crooked Staff et des Crazy Dogs (sociétés de guerriers) ; Mai Kim, la « minuscule prostituée » du Boy-Howdy Beau-Coups Good Times Lounge à Tan Son Nhut en 1967, à laquelle Longmire appris l’américain ; Ho Thi Paquet est la (première) victime,
« …] une Amérasienne, une enfant de poussière : une de ces enfants de mère vietnamienne et de père américain. »

(Coïncidence, l’action se passe essentiellement dans les parages de la Powder River.)
Quant à Walt et son meilleur ami, Henry Standing Bear, dit l’Ours, ou la Nation Cheyenne, c’est toujours un grand plaisir de les fréquenter, ainsi que leurs proches.
L’enquête actuelle est en fait narrée en parallèle de la précédente, au Vietnam.
« Peut-être était-ce lié à l’endroit ; la jeunesse ne pouvait durer sans l’innocence. »

« Tu te préoccupes moins des vivants que des morts. »

« − Je me demande parfois si tu n’es pas en train d’essayer de résoudre du même coup deux mystères qui se sont produits à presque quarante ans d’intervalle. »

Des indications très précises renforcent l’impression de crédibilité dans le rendu de la guerre, du Vietnam, de l’histoire du Wyoming, des usages indiens.
« Les night-clubs à Hue ont des noms comme Apocalypse New et M16. »

Mais peut-être un peu trop de démesure dans l’action (violente) ?

\Mots-clés : #amérindiens #guerreduvietnam #polar
par Tristram
le Dim 29 Mai - 13:14
 
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Graham Greene

Le Troisième Homme et Première désillusion

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Le_tro10

Vienne en ruines, occupée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Calloway raconte comme Rollo Martins, auteur de westerns bon marché sous le pseudonyme de Buck Dexter et alcoolique sujet aux « incidents » avec les femmes, y débarqua venant d’Angleterre le jour de l’enterrement de Harry Lime, son vieil ami qui l'a fait venir. Ce dernier aurait été impliqué dans un sordide marché noir de pénicilline trafiquée.
« Bien des petits tripoteurs se sentaient la conscience soulagée par le sentiment qu’ils travaillaient pour un patron ; ils devinrent bientôt, à leurs propres yeux, aussi honorables que des fonctionnaires ; ils faisaient partie d’un groupe, et s’il y avait culpabilité, les chefs de ce groupe étaient les coupables. Une combine de ce genre fonctionne à peu près d’après les mêmes principes qu’un parti totalitaire. »

Rollo a des doutes sur ce décès considéré comme accidentel, et commence une enquête personnelle dans la ville étrange à cette époque ; Calloway, qui est officier de police, le suit. Un certain Crabbin organise une conférence, prenant Rollo pour son homonyme, un écrivain célèbre. Rollo se rapproche d’un voisin, partiellement témoin de l’accident, qui lui parle d’un « troisième homme » présent lors de l'accident de Lime, et qui sera vite assassiné. Puis c’est Anna, l’amie de Lime dont il s’éprend, qui est menacée.
Suspense, et scènes très photogéniques (la grande roue, les égouts), d’autant que ce bref roman noir est une commande pour le cinéma.

Première désillusion est une novella, également à l’origine d’un film.
Philippe, sept ans, reste à la maison en l’absence de ses parents avec Baines, le maître d’hôtel, et sa femme qui les domine férocement. D’abord heureux de sa nouvelle liberté, Philippe devra porter des secrets trop lourds pour son âge, notamment lorsqu’apparaît Emmy, la petite amie de Baines.

\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Mar 10 Mai - 13:42
 
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Pétros Márkaris

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Image24

Offshore

Dans une Grèce dirigée par un nouveau parti ni-de-droite-ni-de-gauche, l’argent afflue soudainement, les crimes aussi. Aux yeux du commissaire Charitos, tout cela est louche. Comme le triple assassinat d’un cadre supérieur de l’office du tourisme, d'un armateur et d’un journaliste à la retraite. Et ces immigrés qui avouent leur crime avec un empressement suspect ? Seraient-ils des paravents dissimulant les vrais coupables ? Corruption, blanchiment d’argent, assassinats… la crise grecque est-elle vraiment finie ?


Hmmm... assez sympathique ce vieux commissaire et sa petite famille, collègues inclus. Fiction sur fond de crise économique ou de contexte économique grec et européen. Une série de meurtres, un supérieur pénible. De l'humour... et un peu de cuisine. Tous les ingrédients du bon petit polar (tendance à gauche). Lu avec curiosité plus qu'avec un entrain féroce. Pas désagréable mais qui m'a donné l'impression de naviguer entre désinvolture et pilote automatique...


Mots-clés : #contemporain #polar
par animal
le Mer 4 Mai - 22:06
 
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James Lee Burke

Prisonniers du ciel

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Prison10

Le narrateur est un ancien officier de police à La Nouvelle-Orléans, et le roman commence par une description de la nature en Louisiane aussi inattendue que bienvenue dans un polar ; suivra une belle évocation du Vieux Carré, le quartier français, idem pour Key West.
Dave Robicheaux est Cajun, descendant des Acadiens, et vit avec sa femme Annie de la pêche touristique près de New Iberia, jusqu’au jour où un petit avion s’âbime près d’eux (on est en 1987) ; il parvient à sauver une enfant, Alafair, jeune Sud-Américaine qu’ils recueillent. Mais l’administration fédérale, les services de l’immigration en l’occurrence (à propos des clandestins ou « dos-mouillés »), dissimule la présence d’un des morts dans l’épave ; Robicheaux enquête.
« Pourquoi certaines personnes, qui s’étaient donné le mal de dégager un corps de la carcasse d’un avion naufragé pour ensuite mentir à la presse (avec succès, d’ailleurs), seraient-elles assez imprudentes pour laisser derrière elles la chemise du cadavre afin qu’un marchand d’appâts pour la pêche mît la main dessus ? Réponse facile. Menteurs, escrocs-joueurs, manipulateurs et voleurs sont habituellement ce qu’ils sont, simplement parce qu’ils n’ont pas assez de cervelle et de capacité à prévoir pour réussir dans leurs entreprises d’une autre manière. »

Robicheaux, également vétéran du Vietnam, alcoolique repenti – et violent –, est pris à partie par la pègre, et le moins qu’on puisse dire c’est que sa vie est chamboulée. C’est malheureusement aussi le sempiternel remake du poor lonesome justicier viril qui se substitue à l’administration bureaucratique et/ou malveillante, poncif largement d’origine états-unienne… Mais l’originalité, c’est le regard cajun, la barbe espagnole et les genoux des cyprès sur le bayou : le Sud. Et aussi un bel exposé de culpabilité déchirante, qui fait que ce polar mérite de surnager.
« Peut-être parce que la mise en place d’une pierre sur une tombe est un acte d’atavisme qui ne sert que ses propres intérêts. (Tout comme les peuples primitifs de jadis, nous écrasons les morts et leur mémoire bien à l’abri sous la terre.) »

« Je n’ai jamais été très doué pour les tâches administratives ou paperassières, essentiellement parce que j’ai toujours éprouvé le sentiment qu’elles n’avaient pas grand-chose à voir avec le boulot en cours et qu’elles étaient destinées aux gens dont la seule ambition était de faire du surplace leur unique carrière, le cul vissé sur une chaise. Et comme la plupart des quadragénaires qui entendaient l’horloge de leur vie égrener le temps qui passe, j’en étais arrivé à ressentir bien plus de désagrément d’un gâchis ou d’un vol de mon temps que d’un vol de mes biens ou de mon argent. »

« Mais j’avais déjà tué, à la guerre, comme membre des services de police de La Nouvelle-Orléans, et je savais ce que cela fait à un homme. Pareil au chasseur, on se sent une poussée d’adrénaline et de plaisir mêlés à avoir usurpé le domaine de Dieu. Celui qui dit le contraire est un menteur. Mais la réaction émotionnelle qui se forme par la suite varie selon les individus. Certains vont conserver leur remords à vif et le nourrir comme gargouille vivante afin de se confirmer eux-mêmes dans leur humanité propre ; d’autres la justifieront au nom de causes multiples par centaines, et à ces moments où leur apparaîtront leur propre médiocrité, leur sentiment d’insuffisance et d’échec, ils retourneront en mémoire pour venir frôler à nouveau ces formes flamboyantes qui avaient fait de leur vie amoindrie, d’une certaine manière, quelque chose d’historiquement significatif.
Mais j’avais toujours eu peur pour moi-même d’une conséquence bien plus grave. Un jour vient où une lumière bizarre meurt dans le regard. L’endroit pur et sans tache où Dieu a jadis agrippé notre âme se salit à jamais. Un oiseau niché au fond du cœur prend son envol à tire-d’aile et ne revient plus jamais. »

« Mais j’avais appris depuis bien longtemps déjà que la résolution ne se suffit pas à elle-même ; nous sommes ce que nous faisons, et non ce que nous pensons et ressentons. »


\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Ven 22 Avr - 13:04
 
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Jean-Bernard Pouy

La Pêche aux anges

Dans la région de Nice, Zoj Werstein, un gitan sédentarisé sous contrôle judiciaire, cherche la jeune femme à laquelle il a prêté son exemplaire annoté du Tractatus logico-philosophicus de Wittgenstein ; c’est Liliane, mère de Lionel, disparu depuis six mois, qui enquête.
C’est magistralement amené (et rondement mené) : un passeur d’enfants est abattu par son commanditaire, sa femme est tuée dans l’explosion de sa voiture, que surveillait Liliane, qui se retrouve hospitalisée avec Zoj, aussi père d’un jeune fils, Zoltan.
On est dans la tête des principaux protagonistes, sous forme de monologue intérieur chez Zoj, de constats assez pathétiques chez Liliane, et c’est noir dès le tout début. L’intrigue devient inconséquente vers la fin, mais le roman vaut par d’autres aspects.
« Wittgenstein, je n’y ai vraiment jamais rien compris, mais il me parle, me montre du doigt, et s’adresse à quelque chose. En moi. Je ne sais pas quoi. Un jour ou l’autre, je le saurai. »


\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Lun 11 Avr - 12:26
 
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Guillaume Chérel

Guillaume Chérel
Né en 1964

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Chzore10

Guillaume Chérel est né à Paris en 1964. Il est écrivain et journaliste français, auteur de romans, de polars, d'essais, de récits de voyage et de livres pour enfants.

Il a passé son enfance à Bagnolet et à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, au sein d'une famille de culture communiste, tendance Pif Gadget, ex-ORTF et SFP.
Après des études rapidement achevées, ayant abandonné tout espoir de devenir footballeur professionnel, il se lance dans une vie active tumultueuse et marquée par l'éclectisme. Journaliste - d'abord dans le sport puis la critique littéraire, il a été assistant-réalisateur et car-sitter à New-York. L'écriture lui apparaît alors comme le meilleur moyen de s'offrir une vie libre et aventureuse. Il parcourt le monde, des Comores en Chine, en passant par le Maghreb et l'Afrique francophone.

En 1986, Guillaume Cherel abandonne ses études de Lettres à la Sorbonne puis fait ses premiers pas en tant que journaliste dans les pages "sports" de l'Humanité. Il travaillera ensuite pour Révolution, Regards, Politis, Technikart, VSD, et deviendra critique littéraire pour Le Point et et l'Humanité. Installé dans un village près de Toulouse en 2002, il est retourné à Paris en 2009. Lancé grâce à la série du Poulpe, dont il écrit le n° 71, "Tropique du Grand Cerf", en 1996, Guillaume Cherel obtient à deux reprises la bourse Stendhal-Cultures France : en 2004 pour "Les Pères de famille ne portent pas de robe", paru chez Julliard, et en 2008 pour "Sur la route again" (paru chez Transboréal en 2013). Ses nombreux ouvrages publiés ayant connu un succès critique mais ne suffisant pas à assurer l'ordinaire, Guillaume Cherel continue de piger à droite et à gauche, à VSD ainsi que sur le site culturel La Grande Parade.

Indépendant en tant que journaliste, il conserve cette autonomie d'esprit pour affirmer, au fil de ses romans, un ton à part et des idées décalées. Des banlieues de son enfance jusqu'aux États-Unis période Obama, il livre son regard personnel sur un monde en profonde mutation.


source : Babelio

son site : https://www.guillaume-cherel.fr/

Bibliographie

Romans

Série Zarma le Zarbi
Zarma le Zarbi, Fleuve, 1998
Les Enfants rouges, Flammarion, 2001
Prends ça dans ta gueule !, Rocher, 2006
Autres romans

Tropique du Grand Cerf, La Baleine, 1998
Les pères de famille ne portent pas de robe, Julliard, 2004
Les hommes sont des maîtresses comme les autres, Plon, 2013 (Pocket 2015)
Un bon écrivain est un écrivain mort, Mirobole, 2016
Cadavres, Vautours et Poulet au citron Michel Lafon 2018
Littérature pour la jeunesse

Sur la piste de Liza, Thierry Magnier, 2000
La Fille aux cheveux roses, Syros Jeunesse, collection Souris noire, 2004
Biographies et récits de voyage
Hemingway : l'écrivain et son île, Le Castor Astral, collection Tombeau, 1998
Jack London, le mangeur de vent, Flammarion, 2000 - E. Fractions, 2014
Sur la route again : aux États-Unis avec Kerouac, Transboréal, 2013
Essai

Le Fils caché de Trotsky, Christine Derey, 2002
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Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 518gLU9hXCL._SX210_

Ils sont venus, ils sont tous là, les dix écrivains people conviés pour deux jours dans un ancien monastère perché dans le Mercantour : Frédéric Belvédère, Michel Ouzbek, Amélie Latombe, Delphine Végane, David Mikonos, Kathy Podcol, Tatiana de Roseray, Christine Légo, Jean de Moisson et Yann Moite.

Au programme de ce vendredi soir : un débat littéraire animé par Augustin Traquenard et une séance de dédicaces pour les gens du coin.
Chacun des auteurs a reçu une missive personnalisée, signée d'un certain Un Cognito, mystérieux milliardaire. Impossible de refuser une invitation pareille, l'hôte a su les prendre par les sentiments, en flattant leur ego : facile !

Amusant ce bouquin, évidemment un clin d'oeil à Agatha Christie et son roman : les dix petits nègres....


Ne vous attendez pas à un polar classique.....l'intrigue n'a au final pas trop d 'intérêt. Par contre côté délire, échanges entre ces écrivains,  dans ce huit-clos,  savoureux, jubilatoires... Il s'agit plutôt de portraits assez sarcastiques (bien que Chérel s'en défende) de quelques uns de nos auteurs connus...qui font la rentrée des prix littéraires et le tour des plateaux tv...des magazines , à la parution d 'un de leurs romans. Bref, des écrivains très médiatiques et qui vendent beaucoup....ce qui a l'air d'être une qualité indispensable mais je ne sais si ça en fait de bons écrivains.... Wink

Je me suis bien amusée à la lecture de ce "polar" déjanté....

Alors, quelques portraits....vous aurez sans doute reconnu les véritables noms !


Belvédère :

C'est le 22 septembre 1978 exactement, sur les coups de vingt-deux heures trente, juste avant le film au rectangle blanc, que Frédéric Belvédère avait eu la vocation. Il serait écrivain-qui-passe-à-la-télé. Il serait télécrivain.

N'étant pas américain ni mort, donc, il ne lui restait plus qu'à écrire des romans français d'actualité. Spirituels (dont'forget !) de préférence, c'est-à-dire nombrilistes et désenchantés. "


Le délicatessen de Mikonos

Jaugeant d'un coup d'oeil la plastique avenante d'une voyageuse en train de se remaquiller, David Mikonos s'amusa à penser : "Si dans la minute qui vient elle sort de son sac un de mes livres, je l'épouse" . Comme Belvédère, Mikonos aimait s'auto-citer ( car cette phrase figurait, à peu de chose près, dans son premier best-seller".


L'égo de Christine

"Récemment, elle avait trouvé le moyen de susciter la polémique, donc de créer le buzz, en accusant un petit éditeur de publier des textes à caractère pédophile. Ce qui était parfaitement inexact. Elle n'avait même pas vérifié ses affirmations, sachant bien que l'important était de tenir la scène par des coups médiatiques, de créer un rapport de force en imposant sa voix."


Yann Moite

Yann Moite venait de publier 1 000 pages sur sa propre mort. Mille pages de pas grand chose sur pas grand chose, donc, mais mille pages tout de même, quel exploit ! Mille pages publiées chez un éditeur qui avait pignon sur rue. Mille pages qui lui avaient servi à régler ses comptes avec son père. Des histoires de mort qu'on a devant soi, tandis qu'on aurait sa naissance derrière soi. Ça n'avait pas beaucoup de sens mais qui s'en souciait ?


Michel Ouzbek

"Tout est bon dans le bobo.

Leur look de hipsters parisiens horripilait Ouzbek. Sur le look, il n'avait de leçons à donner à personne. Lui ne s'habillait pas avec des vêtements. Il se recouvrait de tissus pour ne pas avoir froid.
S'agissant de son enveloppe corporelle, seules ses dents lui importaient. Son nouveau dentier le gênait. Ca lui faisait un point commun avec Jean de Moisson.
C'était bien le seul : contrairement à ce dernier, plus il vieillissait, plus il se sentait devenir agressif. La morale, c'était mal. Le cynisme, c'était in. Il excécrait la bien-pensance des post-gauchos. La bonne conscience des intellos guévaristes. Lui faisait partie de l'élite. Il jugeait de haut. Se disait spinoziste puis disciple de Schopenhauer. A qui ça faisait deux belles jambes."



J'ai pas mal ri en lisant ces portraits...et Guillaume Chérel a beau affirmer : " Toute ressemblance avec des "zécrivains" connus, bien d' chez nous, n'est surtout pas une coïncidence. Qui aime bien, charrie bien....J'en ai cotoyés certains de près et qu'ils soient assurés - si d'aucun(e) en prenait ombrage - que c'est bien une sorte d'hommage que je rends ici. "

Euh....je ne pense pas que François Brummel (alias Busnel l'ait invité dans son émission, d'autant qu'il évoque ses liens avec Delphine Végane (!) celle qui est la plus épargnée néanmoins Surprised


\Mots-clés : #polar #satirique
par simla
le Sam 9 Avr - 2:02
 
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Sujet: Guillaume Chérel
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Thomas Gunzig

Mort d'un parfait bilingue

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Mort_d10

Au début, le style est efficace, serré, si prestement mené qu’il emporte le lecteur ; les métaphores sont aussi percutantes qu’originales. Mais peu à peu les allers-retours chronologiques supposés animer le déroulement de la narration déroutent plus qu’ils ne séduisent, jusqu’à se stabiliser dans la traditionnelle alternance du présent du narrateur qui se réveille amnésique à l’hôpital et le cours naturel des évènements.
Le narrateur a déjà tué Pierre « Petits Pois » Roberts, qui battait sa femme Suzy, à la demande de Moktar, l’ex-soldat slovène, frère de cette dernière ; il est maintenant forcé par le chanteur Jim-Jim Slater, dont il a tabassé la femme, Minitrip, son amante, à exécuter Caroline Lemonseed, chanteuse à succès envoyée tenir élevé le moral des troupes en guerre… Cette obscure guerre contre des terroristes au sein de réfugiés faméliques est matière à une couverture médiatique et publicitaire pour le moins outrancière.
C’est finalement aussi peu convaincant qu’immonde : l’histoire se révèle bancale, et repose sur de bons sentiments présentés en mode trash.
Et pourtant, je suis profondément choqué de voir des reportages sur la guerre en Ukraine introduits par des publicités particulièrement déplacées.

\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Jeu 7 Avr - 14:29
 
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Stanislas André "S.A" Steeman

Six hommes morts

Tag polar sur Des Choses à lire - Page 3 Six_ho10

C’est le détective Wenceslas Vorobeïtchik, plus simplement appelé M. Wens, qui mène cette enquête, première d’une série de treize romans de Stanislas-André Steeman. Le début de ma lecture a été un peu gâché par une impression de déjà lu : je dois avoir vu Le dernier des six, film tiré du livre. Mais heureusement les trouvailles d’une intrigue qui paraît d’abord faussement simple m’ont finalement satisfait.
Six amis ont fait vœu de partager la fortune amassée par chacun au bout de cinq ans ; la date des retrouvailles est arrivée. Mais Namotte est disparu en tombant du navire qui le ramenait, Gernicot est abattu sous les yeux de Senterre, Gribbe est poignardé en arrivant chez ce dernier, Perlonjour (qui lui n’a pas réussi) était aussi dans les parages lorsque Tignol est enlevé par un homme mystérieux ; et il y a encore la belle Asuncion, fiancée à Gernicot…
Il y a dans ce polar une certaine roideur vintage, qui disparaît peut-être dans les suivants ?

\Mots-clés : #polar
par Tristram
le Ven 1 Avr - 13:24
 
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